Pourquoi?

Dans ce bref ouvrage, l’auteur, appuyé de la journaliste Caroline Glorion, témoigne de son parcours scolaire et professionnel à titre d’autiste. Au moment où il l’a écrit, il avait complété des études universitaires qu’il estimait inutiles et apprenait sans but précis des langues étrangères comme l’amharique et le pachtoune.

On est frappé du fait que, peut-être par pudeur, il réfère très peu à ses parents chez qui il habite pourtant toujours sans doute à l’âge de 33 ans puisqu’il affirme ne pas avoir de loyer à payer. Cela constitue un contraste frappant avec Daniel Tammet qui, dans un ouvrage analogue, atteste longuement sa très grande gratitude envers sa famille.

Aussi, il est étonnant que, comme l’affirme l’auteur, l’autisme ait été pratiquement inconnu en France en 2001, même dans les milieux des « psys », alors que le célèbre film « Rainman » remonte à 1988.

Enfin, l’ironie de l’auteur frôle souvent le cynisme, par exemple quand il décrit que les organismes d’appui aux autistes sont maintenus les plus petits possibles afin d’assurer à leur fondateur une « présidence à vie » ou encore qu’il a improvisé un titre à sa thèse de doctorat la veille du jour où il l’a déposée.

Le lecteur en vient à s’interroger sur les motivations de l’auteur à écrire ce livre qui s’avère au bout du compte plutôt tristounet.

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