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Page de couverture de Choses à Savoir TECH VERTE - Comment GIEC peut-il amplifier le doute climatique ?

Choses à Savoir TECH VERTE - Comment GIEC peut-il amplifier le doute climatique ?

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Créé en 1988, le GIEC est devenu, au fil des décennies, la référence mondiale en matière de climat. Sa mission : rassembler, analyser et synthétiser les connaissances scientifiques sur le réchauffement climatique, ses causes et ses conséquences. En 2021, le diagnostic était sans appel : « Il est sans équivoque que l’influence humaine a réchauffé la planète. » Et pourtant, malgré ce consensus, le doute persiste dans l’opinion publique.


Pourquoi une telle défiance ? C’est la question posée par des chercheurs de l’Université d’Essex, au Royaume-Uni. Après avoir interrogé plus de 4 000 personnes, leurs travaux, publiés dans la revue Nature Climate Change, aboutissent à une conclusion troublante : le GIEC pourrait, bien involontairement, nourrir une part du scepticisme… à cause de son vocabulaire. Sur le fond, les scientifiques sont clairs : le réchauffement est bien réel et d’origine humaine. En revanche, les projections futures comportent forcément des marges d’incertitude selon les scénarios d’émissions. Et c’est précisément là que le malentendu s’installe. Dans ses rapports, le GIEC utilise des termes précis, comme « improbable » pour désigner un événement dont la probabilité est inférieure à 33 %. Scientifiquement, c’est rigoureux. Mais dans le langage courant, ce mot est souvent associé au doute ou à la contestation. Résultat : lorsque le GIEC écrit qu’une élévation extrême du niveau de la mer est « improbable », une partie du public comprend… que les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux.


Les chiffres le confirment. Un sondage récent montre que 9 Français sur 10 constatent que le dérèglement climatique est en cours. Mais selon le dernier baromètre publié par l’Ademe avec OpinionWay, 33 % des Français pensent encore que les scientifiques ne sont pas tous d’accord. Certaines enquêtes montent même jusqu’à 45 % de climatoscepticisme, selon la manière dont les questions sont posées. Les chercheurs évoquent plusieurs causes : politisation de l’écologie, défense du mode de vie, peur du changement, théories complotistes. À cette liste s’ajoute désormais un facteur inattendu : la façon de présenter les probabilités. Pour la chercheuse Marie JuanChich, de l’Université d’Exeter, parler de « faible probabilité » serait plus efficace que « d’improbable ». Une nuance de mots, mais un impact réel sur la confiance. Les auteurs tiennent à le rappeler : le GIEC rend un service inestimable à la société. Mais dans un contexte de tensions politiques et de désinformation, chaque formulation compte. Car sur le climat, le message est simple, et il est pressant : il n’existe toujours… qu’une seule planète.

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