Obtenez 3 mois à 0,99 $/mois

OFFRE D'UNE DURÉE LIMITÉE
Page de couverture de L'Ukraine sous pression, est désormais prête à de concessions pour mettre fin à la guerre

L'Ukraine sous pression, est désormais prête à de concessions pour mettre fin à la guerre

L'Ukraine sous pression, est désormais prête à de concessions pour mettre fin à la guerre

Écouter gratuitement

Voir les détails du balado

À propos de cet audio

Les discussions et la pression s'intensifient pour tenter de trouver une solution à la guerre en Ukraine. Et elles se concentrent désormais sur les points durs de la négociation.

À Washington, le président américain fait savoir qu’il s’impatiente et qu’il est extrêmement frustré par les deux camps. Donald Trump veut désormais des actes. Il l’a fait savoir publiquement, et aussi lors d’une conversation apparemment assez franche avec les dirigeants allemands, français et britanniques. Les Européens continuent d’afficher leur soutien à la cause ukrainienne, avec une nouvelle réunion de la Coalition des volontaires hier en fin de journée. À Moscou, par la voix du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, on continue à expliquer que les Européens ne devraient pas se mêler de la discussion, que cela n’est pas utile. Il continue à laisser entendre que son pays et les États-Unis sont sur la même ligne.

Les uns et les autres commencent à abattre leurs cartes. À commencer par Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a parlé des négociations en cours hier soir pour en détailler les points durs. Selon lui, le plan propose que les troupes russes se retirent des parties Nord du territoire ukrainien dont la Russie ne revendique pas l’annexion, au moins pour l’instant. En revanche ce même plan prévoit que les troupes russes restent dans le sud et l’est du pays et que les Ukrainiens se retirent de la partie ouest de la région de Donetsk qu’elles contrôlent encore. Ça l’Ukraine l'a toujours refusé jusqu’ici. Autre désaccord, le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijia, actuellement sous maîtrise de l’armée russe.

En creux, cela veut aussi dire que l’Ukraine est prête à des concessions sur d'autres points. Des concessions territoriales, des contre-propositions que les négociateurs ukrainiens ont communiquées hier aux États-Unis. C'est le chancelier allemand qui l’a fait savoir le premier. Ça aussi c’est un message : l’Ukraine et ses soutiens sont désormais prêts à des choix difficiles pour mettre fin à la guerre. Selon le journal Le Monde qui cite un négociateur ukrainien, les autorités de Kiev seraient prêtes à accepter une zone démilitarisée dans la région du Donbass. Une zone située de part et d'autre de la ligne de front, ce qui implique un retrait à la fois ukrainien et russe et ce qui pose la question de l'administration et de la sécurité de cette zone.

C'est que le pays est sous forte pression. Militaire, par la Russie qui revendique encore des avancées sur le terrain, et diplomatique par les États-Unis. Volodymyr Zelensky explique qu’il faudra que ces concessions soient validées par les électeurs, que ce soit par des élections ou un référendum. Mais en temps de guerre et sous la loi martiale, des questions juridiques se posent.

On parle aussi de l’après. Il n’y a pas que les concessions territoriales qui sont discutées. D’autres documents sont sur la tabIe. L’un qui concerne les futures garanties de sécurité pour s’assurer qu’il n’y ait pas de nouvelle invasion russe. Cela concerne au premier chef les Européens, pour la sécurité de l’Ukraine, mais aussi la leur. Depuis le début, les pays du Vieux continent réclament aussi un engagement américain pour que cela fonctionne. Et puis il y a aussi l’aspect économique, celui de la reconstruction de l’Ukraine, avec quels partenaires et quels financements. Tout semble donc indiquer que l'on cherche une forme de dénouement, au moins provisoire.

Pas encore de commentaire