Constance Rivière : le mot "immigration" a été chargé de connotation négatives
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À propos de cet audio
À l'occasion de la Journée internationale des migrants le 18 décembre, quels mots pour parler des migrations ?
Pourquoi le langage lié aux migrations est-il important ? Comment retrouver un lexique correct ?
Invités:
Constance Rivière, directrice générale du Palais de la Porte Dorée qui abrite le Musée national de l'histoire de l'immigration, qui a ouvert en 2007 et qui a pour mission de reconnaître les apports de l'immigration dans l'histoire de France et de faire évoluer les regards sur l'immigration selon sa directrice. Raconter comment l'immigration est structurante dans l'histoire de France. C'est le musée de notre histoire commune alors qu'elle est parfois déniée. Selon l'historien Gérard Noiriel, pionnier de l'histoire de l'immigration, le mot immigré s'impose dans le vocabulaire français au début du 19ᵉ siècle. C'est devenu, selon elle, un mot fourre-tout qui regroupe tout et n'importe quoi, un mot chargé de connotations négatives par le discours politique et médiatique. C'est presque devenu le mot-valise de toutes nos peurs. Nous essayons de lui redonner ses lettres de noblesses"
Hicham Jamid, docteur en sociologie des Hautes Écoles Sorbonne Arts et Métiers Université, chercheur post-doctorant au Laboratoire d’études des processus sociaux (LAPS) de l'université de Neuchâtel (Suisse). Ses recherches portent sur les mobilités pour études, la migration des hautement qualifiés, ainsi que les processus de libéralisation et d’internationalisation de l’enseignement supérieur en Afrique, avec un intérêt particulier pour le Sénégal et le Maroc. Les mots ne sont pas du tout neutres et sont nourris par les imaginaires qui véhiculent les médias, les discours politiques ou scientifiques. Selon le chercheur, on a tendance à qualifier de "migrants" les personnes qui viennent du "Sud global" et d'"expatriés" ceux qui viennent de pays industrialisés. Ici en France, un "Afghan sera un immigré, un Américain, un expatrié". Il en est de même pour les mobilités étudiantes. "Il y a un distinguo entre les mots "étudiant international" si on parle d'un étudiant américain et "étudiant étranger" si on parle d'un étudiant sénégalais, brésilien ou marocain.
À lire :
Les 100 mots des migrations, cahier du Palais de la Porte Dorée, coordonné par Marie Poinsot, sous la supervision de François Héran.
À lire de Hicham Jamid : « Les mains dans le cambouis…les mots de la migration », dans la revue Afrique(s) en Mouvement,
Et la chronique Ailleurs nous emmène à Brazzaville en République du Congo où Sylvie -Dyclopomos, directrice artistique, nous présente la vingt-deuxième édition de son Festival Mantsina sur Scène qui aura lieu du 16 au 20 décembre. Cette année, le thème : Hommage aux vétérans des planches avec des spectacles, des lectures, des rencontres, des ateliers, ainsi qu'une exposition autour de Sonny Labou Tansi.
Programmation musicale :
L'artiste Alba avec le titre "Les autres mots"