«Lodèr la Vi» de Saodaj: comment transformer l’épreuve du deuil en un acte artistique
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Le groupe réunionnais Saodaj propose avec Lodèr la Vi un nouvel album chargé de sens. Ce titre en créole signifie « Le parfum de la vie » et fait écho à un drame récent : la disparition, en 2024, d’un jeune membre du groupe. L’album s’inscrit ainsi comme un hommage musical et un moyen d’exorciser le chagrin collectif.
Depuis près de quatorze ans, Saodaj fait rayonner le maloya, musique traditionnelle de La Réunion, sur toutes les grandes scènes internationales. Le binôme fondateur, Marie Lanfroy (chant) et Jonathan Itema (percussions), façonne les paroles et la musique autour du créole réunionnais, une langue vivante et expressive. Le maloya revisité par Saodaj se distingue par ses arrangements audacieux et son ancrage dans la culture créole.
La langue créole, omniprésente dans cet album, est célébrée pour sa musicalité et la force de ses mots. Comme le souligne Marie Lanfroy, le créole est une « langue qui chante ». « Sur les scènes nationales ou internationales, les gens ne comprennent pas forcément. Donc, on prend le temps entre les morceaux d'expliquer de quoi ça parle. Dans les disques que l'on fait, on met toujours les traductions, en français, en anglais, pour que les gens puissent s'approprier le message. »
Les textes de Lodèr la Vi portent ainsi l’émotion et la mémoire, tout en affirmant la singularité de la culture réunionnaise. Avec ce nouvel opus, Saodaj transforme l’épreuve du deuil en un acte artistique universel, qui touche autant par sa sincérité que par l’énergie du maloya. Lodèr la Vi se découvre comme un album hommage, porteur d’une tradition vivante et d’un désir de transmission.