5. Fractures israéliennes
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À propos de cet audio
En 2019, Benyamin Netanyahu a détrôné le père fondateur du pays, David Ben Gourion : il est devenu le Premier ministre à la plus grande longévité de l’histoire d’Israël. Mais son exercice du pouvoir et les affaires de corruption pour lesquelles il a été mis en examen font de lui un homme politique honni par les uns, même s’il reste vénéré par sa base. Au fil des mobilisations, son nom est conspué dans la rue. Ses détracteurs disent lutter pour la démocratie, l’avenir du pays, s’interrogent sur la place de la religion et exigent la fin de la guerre pour permettre la libération des otages à Gaza. Mais ce n’est plus uniquement autour de la question palestinienne que se dessinent les fractures israéliennes.
Depuis 2020, chaque samedi soir, les rues de Jérusalem et de Tel-Aviv se remplissent de pancartes, de chants et de slogans. Des milliers d’Israéliens protestent contre la politique de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, et contre un exercice du pouvoir qu’ils perçoivent comme une menace croissante pour la démocratie israélienne. Au fil des années, ces rassemblements sont devenus le symbole d’un pays où la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et le pluralisme politique semblent fragilisés par un gouvernement accusé de dérive autoritaire.
Les cortèges de manifestants rassemblent des citoyens de tous horizons : religieux, laïcs, jeunes, réservistes... tous sont unis par la conviction que l’avenir démocratique du pays est en jeu. Ces voix dissidentes dessinent le portrait d’un pays fracturé.
La réalité, c'est qu'il n'y a qu'un seul État, un gouvernement unique qui contrôle tout et tous. [...] Et quand on observe la répartition des droits et des protections, des privilèges, des ressources et du pouvoir politique, on voit clairement qu'il s'agit d'une réalité d'apartheid. — Hagaï El Ad, ancien directeur général de B’Tselem, une organisation de défense des droits humains.
La quête de la paix, les voix qui résistent
Malgré la pression politique et sociale, des organisations comme Breaking the Silence ou La Paix maintenant continuent d’enquêter sur les abus dans les territoires palestiniens. Guilhem Delteil, Nicolas Falez et Sami Boukhelifa ont rencontré ces militants pour comprendre leurs points de vue.
Les droits de l'homme ne sont pas l'affaire d'experts, mais celle des humains. Or, les humains ont la capacité d'identifier l'injustice lorsqu'ils la voient et de la combattre, de comprendre que l'effusion de sang, d’une ampleur sans précédent dans l'histoire du conflit israélo-palestinien, est une réalité qui n'est pas théorique. — Hagaï El Ad.
L’État d’Israël est en proie à de véritable tensions internes. Les partisans du Premier ministre Netanyahou voient en lui le garant de la sécurité nationale, ses opposants dénoncent quant à eux une dérive autoritaire sans précédent.
Avec :
Nava Rozolyo, fondatrice des « Brigades de la honte », un mouvement de protestation contre le gouvernement Netanyahu.
Hagaï El Ad, ancien directeur général de B’Tselem, une organisation de défense des droits humains.