Épisodes

  • La France, terre d’accueil des datacenters Européens ?
    Dec 4 2025

    La France accélère dans la course aux infrastructures numériques. Vendredi 28 novembre 2025, le ministère de l’Économie a dévoilé un véritable mode d’emploi pour implanter des centres de données sur le territoire. Objectif affiché : structurer, encadrer et surtout accélérer un secteur devenu stratégique. Aux côtés de Roland Lescure, la ministre déléguée au Numérique, Anne Le Hénanff, a voulu clarifier les règles du jeu. Le signal est fort : 63 sites sont déjà identifiés et plus de 109 milliards d’euros d’investissements annoncés. L’ambition est claire : faire de la France un hub européen majeur du data.


    Derrière chaque clic, chaque photo stockée, chaque requête d’intelligence artificielle, se cachent des hangars de serveurs fonctionnant jour et nuit. Le guide distingue désormais les petites salles informatiques, les centres de colocation géants, les infrastructures cloud ou encore les datacenters dédiés au calcul intensif pour l’IA. Si l’État s’en mêle autant, c’est pour une raison essentielle : la souveraineté. Héberger les données sensibles sur le sol national permet de se prémunir contre des lois étrangères à portée extraterritoriale, comme le Cloud Act, et de soutenir l’essor des start-up françaises de l’IA, fortement dépendantes de la puissance de calcul. Le déclic est venu du sommet parisien sur l’IA, en février. Une task force réunissant la Direction générale des Entreprises, Business France et RTE a passé le territoire au crible. Résultat : des sites repérés en Normandie, en Occitanie ou dans le Grand Est, afin de désengorger l’Île-de-France, déjà sous forte tension électrique.


    Car le nerf de la guerre reste l’électricité. Un datacenter moyen consomme entre 50 et 250 mégawatts, l’équivalent d’une petite ville. Le raccordement peut prendre jusqu’à neuf ans. À cela s’ajoute la connectivité, avec la nécessité d’un accès à la fibre et aux hubs de peering, comme Marseille, devenue un carrefour numérique grâce à ses câbles sous-marins. Le volet environnemental n’est pas oublié. Le texte fixe des exigences sur l’eau, le refroidissement et l’efficacité énergétique, avec un objectif de PUE à 1,20 d’ici 2030. La récupération de la chaleur devient également obligatoire pour les grandes installations. Enfin, l’argument économique reste décisif : un datacenter de 100 mégawatts crée une cinquantaine d’emplois directs et apporte des recettes fiscales significatives.

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  • Amazon se lance dans la banque et la finance aux particuliers ?
    Dec 3 2025

    En validant, en septembre dernier, le rachat d’Axio par Amazon, la Reserve Bank of India n’a pas seulement autorisé une acquisition de plus. Elle a ouvert la porte à un changement d’échelle majeur : pour la première fois, un géant technologique étranger obtient en Inde un accès direct à l’activité de crédit en ligne. Une évolution qui ne laisse ni les analystes ni les régulateurs indifférents.


    Axio, anciennement Capital Float, est un acteur bien installé du prêt numérique. Plus de dix millions d’Indiens ont déjà eu recours à ses services. Depuis six ans, l’entreprise travaillait main dans la main avec Amazon pour alimenter l’offre de paiement différé. Avec ce rachat, la relation devient une intégration complète. Et l’objectif est clair : démocratiser l’accès au crédit dans un pays où, selon les chiffres du groupe, un consommateur sur six seulement dispose d’une solution de financement à l’achat. Mais l’ambition est plus large. Amazon entend aussi relancer le crédit aux petites entreprises, un segment stratégique pour l’économie indienne. Des prêts « sur mesure » sont annoncés pour les marchands, construits à partir du comportement d’achat, des données transactionnelles et des outils de gestion de trésorerie. En clair, la marketplace se transforme peu à peu en plateforme financière intégrée.


    Le contexte joue en faveur du groupe. En cinq ans, le marché indien du crédit à la consommation est passé d’environ 80 à plus de 200 milliards de dollars. Dans cet écosystème, les géants du numérique disposent d’un atout décisif : ils contrôlent à la fois l’interface, les flux et les données. Et la stratégie ne s’arrête pas au prêt. Via Amazon Pay, l’un des moyens de paiement les plus utilisés sur l’infrastructure nationale de virements instantanés UPI, le groupe propose désormais aussi des dépôts à terme, en partenariat avec plusieurs banques locales, accessibles dès 1 000 roupies. Une première incursion dans l’épargne grand public. Ce virage s’inscrit dans un cadre réglementaire tout récent, qui autorise désormais les filiales détenues à 100 % par des groupes technologiques à accorder elles-mêmes des crédits. Amazon a saisi l’opportunité sans attendre.


    Reste une interrogation centrale : jusqu’où le groupe pourra-t-il étendre son influence dans un secteur bancaire indien très encadré et parfois méfiant envers les Big Tech ? Pour l’heure, le géant avance prudemment, en s’appuyant sur les banques tout en consolidant ses propres outils.

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  • Tesla : la conduite « entièrement autonome » arrive en France ?
    Dec 2 2025

    Depuis des années, Elon Musk promet une révolution imminente : celle de la conduite totalement autonome. Une promesse répétée, martelée, mais toujours freinée, en Europe, par un mur réglementaire solide. Faute de pouvoir déployer pleinement son système sur route ouverte, Tesla a choisi une autre stratégie : la démonstration grandeur nature.


    Dès le mois de décembre, le constructeur américain lance une tournée française pour présenter son système de conduite autonome avancée, le FSD. Les inscriptions sont déjà ouvertes et l’expérience est gratuite. Les passagers pourront monter à bord dans plusieurs villes : Nantes, Bordeaux, Paris, Lille, Cannes, Toulouse, Marseille, Strasbourg et Lyon. Mais avec une nuance de taille : un conducteur de sécurité restera impérativement au volant. Une obligation légale qui rappelle que l’autonomie intégrale, pour l’instant, reste un horizon plus qu’une réalité.


    L’objectif de Tesla est clair : prouver, par l’expérience, que sa technologie est prête pour les routes européennes. Le système FSD repose exclusivement sur la vision par caméras, sans recourir au LiDAR, contrairement à certains concurrents. Un parti pris technologique assumé, mais contesté. Des acteurs comme Waymo, qui ont misé sur une approche combinant caméras, radars et capteurs laser, semblent aujourd’hui plus avancés dans l’homologation et l’exploitation réelle.


    Tesla, de son côté, juge les règles européennes trop rigides, voire dépassées. La marque estime même que tenter d’adapter son système au cadre réglementaire actuel pourrait le rendre moins sûr. Une déclaration qui en dit long sur la méthode employée : forcer le débat en s’appuyant sur la preuve par l’usage. Ce n’est pas la première fois que le constructeur s’y essaie. Des démonstrations ont déjà eu lieu en Europe, notamment dans des environnements réputés complexes, comme autour de Place de l’Étoile à Paris. La tournée française s’inscrit dans cette même logique : impressionner le public, rassurer, mais aussi maintenir une pression constante sur les autorités. Reste que ces démonstrations interviennent autour d’un système toujours non homologué sur le continent. Tesla joue désormais une partie de calendrier, en multipliant les tests visibles et médiatisés pour accélérer la discussion réglementaire.

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  • Le # des navigateurs IA : une énorme faille de sécurité ?
    Dec 1 2025

    Vous pensiez avoir fait le tour des cybermenaces ? Une nouvelle attaque vient rappeler que le Web n’a pas fini de nous surprendre. Son nom : HashJack. Une faille aussi discrète que redoutable, qui détourne une mécanique pourtant banale d’Internet — le fragment d’URL, cette petite partie d’adresse située après le symbole dièse, habituellement utilisée pour naviguer dans une page.


    Jusqu’ici, ce fragment était considéré comme inoffensif, car il ne transite jamais vers les serveurs. Sauf que l’arrivée des assistants d’intelligence artificielle intégrés aux navigateurs a tout changé. L’attaque HashJack consiste à dissimuler des instructions malveillantes dans ce fragment. Instructions que les assistants IA, trop obéissants, lisent… et exécutent localement. Résultat : sur des outils comme Perplexity Comet ou l’assistant intégré à Microsoft Edge, un simple lien peut suffire à déclencher l’affichage de fausses informations, voire l’exfiltration de données sensibles. Une attaque sans effraction visible.


    Le plus inquiétant, c’est que les systèmes de défense traditionnels n’y voient… rien. Pare-feu et antivirus scrutent les échanges réseau, mais ici, tout se joue à l’intérieur même du navigateur. Aucun trafic suspect, aucun signal d’alerte. Une démonstration brutale des limites de nos outils de sécurité face aux nouveaux usages de l’IA. Face à la révélation de cette faille, la réaction a été rapide. Microsoft et Perplexity ont déployé en urgence des correctifs. Une réactivité saluée, mais qui interroge : pourquoi faut-il systématiquement attendre l’attaque pour colmater ?


    Pour l’instant, certains assistants comme ChatGPT ou Claude ne semblent pas vulnérables à cette forme précise d’attaque. Mais les spécialistes restent prudents. La sécurité de l’IA ressemble de plus en plus à un jeu de chat et de la souris : une faille à peine corrigée, une autre apparaît. Du côté des entreprises, la société de cybersécurité Cato Networks recommande déjà de restreindre fortement l’usage de ces assistants ou de bloquer purement et simplement les fragments d’URL suspects. Moralité : les assistants intelligents progressent à pas de géant, mais leur sécurité avance encore au rythme de l’artisanat.

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  • TikTok permettra de filtrer les contenus IA en 2026 ?
    Nov 30 2025

    L’intelligence artificielle, cette usine à images, à voix et à vidéos qui inonde nos écrans, commencerait-elle à fatiguer le public ? Sur TikTok, royaume du flux permanent et de l’instantané, les contenus générés par IA se multiplient au point de susciter une lassitude visible. Trop de visages artificiels, trop de musiques clonées, trop de récits formatés. Face à cette saturation, la plateforme tente une réponse : un nouvel « interrupteur » permettant de moduler la présence de l’IA dans les recommandations.


    Officiellement, l’objectif est simple : offrir aux utilisateurs un peu de contrôle sur l’invasion des contenus synthétiques. Dans les faits, l’outil se cache dans les paramètres et permet seulement de réduire – ou non – l’exposition aux vidéos générées par des algorithmes. Car il n’est pas question pour la plateforme de se passer de intelligence artificielle, devenue un moteur central de production, d’optimisation et de viralité. Derrière cette nouveauté, une inquiétude bien réelle agite les équipes de TikTok : celle du « AI slop », ce déluge de contenus fades, interchangeables, qui finit par user l’attention. Trop d’automatisation tue l’émotion, trop de perfection artificielle érode l’authenticité. En donnant l’illusion d’un choix, la plateforme cherche surtout à préserver l’engagement et éviter la fuite des utilisateurs lassés par ce bruit numérique permanent.


    L’étiquetage automatique des contenus générés par IA est présenté comme un gage de transparence. Mais suffira-t-il à ralentir le flot ? L’expérience montre que d’autres plateformes ont déjà dû réagir. Pinterest, par exemple, a récemment serré la vis pour éviter que ses tableaux ne deviennent des galeries d’images entièrement artificielles. TikTok, de son côté, met aussi en avant un fonds destiné à l’éducation à l’IA, histoire de montrer sa bonne volonté. Reste une réalité que l’interrupteur ne change pas : le modèle de la plateforme repose sur une chose essentielle, notre attention. Qu’un contenu soit produit par un humain ou par une machine, ce qui compte avant tout, c’est sa capacité à retenir l’utilisateur. Tant que l’IA reste un outil redoutablement efficace pour capter les regards, elle continuera d’inonder les flux. Derrière l’affichage du choix, le doute persiste. Cet interrupteur est-il un véritable levier de contrôle pour les utilisateurs… ou simplement un gadget de plus, destiné à nous donner l’illusion que nous restons aux commandes ? Une certitude demeure : dans la bataille entre attention humaine et algorithmes, la machine garde, pour l’instant, une longueur d’avance.

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  • Bitcoin : une vente historique qui annonce un crash ?
    Nov 27 2025

    On ne sait toujours pas qui se cache derrière le nom de Satoshi Nakamoto, le créateur mythique du Bitcoin. Mais une chose est certaine : son héritage, lui, est colossal. En ayant miné les tout premiers blocs de la blockchain, il est aujourd’hui crédité d’environ 1,1 million de bitcoins, disséminés sur plusieurs portefeuilles numériques. Une fortune fantôme, jamais touchée, devenue une véritable légende des marchés.

    Mais derrière ce mythe absolu, un autre nom s’est longtemps imposé comme la première grande figure connue du Bitcoin milliardaire : Owen Gunden. Un pionnier discret, entré dans la danse dès 2011, à une époque où le Bitcoin ne valait encore que quelques dollars. Cette année-là, il met la main sur 11 000 bitcoins. Il les garde, patiemment, pendant quatorze ans. Jusqu’à aujourd’hui.


    Car Owen Gunden vient de tourner définitivement la page. Depuis octobre dernier, il a commencé à vendre, morceau par morceau, l’intégralité de ses avoirs. La liquidation est désormais achevée : ses 11 000 bitcoins se sont transformés en environ 1,3 milliard de dollars. Avec cette opération, il abandonne son statut de plus ancien milliardaire connu du Bitcoin encore actif. La symbolique est forte. Gunden faisait partie de cette toute première génération d’investisseurs apparue au moment même où Satoshi Nakamoto disparaissait de la scène. Un passage de relais historique, presque générationnel. D’autant que le calendrier interroge. Cette sortie intervient alors que le marché du Bitcoin traverse une phase de forte correction.


    Après avoir inscrit un sommet spectaculaire au début du mois d’octobre, au-dessus des 125 000 dollars, la cryptomonnaie a brutalement décroché. Elle est repassée sous la barre des 100 000 dollars, puis sous celle des 90 000, flirtant même avec les 80 000 dollars ces derniers jours. Une chute qui alimente toutes les spéculations. Dans l’écosystème, une question obsède désormais les investisseurs : les grandes “baleines”, ces acteurs détenant d’immenses volumes de bitcoins, anticipent-elles un retournement durable du marché ? Sommes-nous à l’aube d’un véritable bear market ? Avec la sortie d’Owen Gunden, ce n’est pas seulement une fortune qui change de mains. C’est un chapitre entier de l’histoire du Bitcoin qui se referme — celui des pionniers, des aventuriers de la première heure, qui avaient cru à l’or numérique bien avant le reste du monde.

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  • L’Allemagne veut révolutionner la vérification de l’âge en ligne ?
    Nov 26 2025

    En Allemagne, la protection des mineurs en ligne entre dans une nouvelle ère. Fini les cases à cocher “J’ai plus de 18 ans” et les contrôles symboliques. À partir de décembre 2025, la vérification de l’âge ne reposera plus sur les sites internet, mais directement sur les smartphones, tablettes et ordinateurs. Une décision radicale, portée par le nouveau traité interétatique sur la protection des mineurs, adoptée sous l’impulsion de Berlin.


    Concrètement, les fabricants d’appareils devront intégrer un système de contrôle d’âge activable instantanément par les parents. Une fois enclenché, l’appareil se verrouille selon une tranche d’âge précise. Toute application jugée inadaptée devient inaccessible sans intervention d’un adulte. Les boutiques d’applications, elles aussi, sont mises à contribution : chaque logiciel devra afficher une classification claire, sous peine de lourdes sanctions financières pouvant atteindre deux millions d’euros. Ce choix marque une rupture nette avec l’approche adoptée jusque-là en France, où le débat sur le blocage des sites pour adultes reste enlisé entre efficacité technique et protection de la vie privée. Là où Paris tâtonne, l’Allemagne choisit de frapper au cœur du système : l’appareil lui-même. Une logique simple, presque brutale : plutôt que de filtrer le réseau, on verrouille le terminal.


    Cette stratégie s’inscrit aussi en contrepoint des initiatives de l’Union européenne, parfois critiquées pour leur dépendance aux technologies de groupes comme Google. Ici, aucune base de données centrale, aucun stockage massif d’informations sensibles : tout se joue localement, directement sur l’appareil de l’utilisateur. Mais l’efficacité réelle du dispositif reste sujette à caution. Chaque nouveau verrou numérique devient rapidement un terrain de jeu pour des adolescents rompus aux VPN, navigateurs alternatifs et autres détours techniques. Autre point faible : les applications seront classées, mais le web, lui, demeure largement dans une zone grise. Sans étiquetage obligatoire page par page, le filtrage risque de montrer ses limites. En verrouillant la porte des appareils sans toujours contrôler les fenêtres du web, l’Allemagne fait un pari audacieux. Une avancée technologique claire, politiquement forte, mais dont la solidité sera très vite mise à l’épreuve par la réalité des usages… et l’ingéniosité de la jeunesse connectée.

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  • L’IA de Google espionne-t-elle vos mails ?
    Nov 25 2025

    L’affaire tombe au plus mauvais moment pour Google. Alors que la firme dévoile fièrement son nouveau modèle Gemini 3, une accusation enflamme soudain la toile : Gmail servirait à entraîner l’intelligence artificielle de Google. De quoi faire frémir les utilisateurs… avant même d’avoir vérifié l’info. Rapidement, Google dément et parle d’allégations « trompeuses ». Mais comment en est-on arrivé là ?


    Tout part d’une confusion récurrente entre espionnage industriel et fonctionnalités intelligentes. Les fameuses « Smart Features », qui trient automatiquement vos spams ou vous proposent des réponses toutes faites, reposent sur un principe simple : l’algorithme analyse vos mails… pour vous rendre service. Une analyse locale et limitée, indispensable pour faire fonctionner ces options. Mais là où Google insiste, c’est sur la frontière à ne pas franchir : « Nous n'utilisons pas le contenu de Gmail pour entraîner notre modèle d'IA Gemini », affirme la firme.

    Autrement dit, l’IA peut lire pour vous, mais pas apprendre de vous. L’affaire ne sort pourtant pas de nulle part. Plusieurs utilisateurs ont constaté que certaines options intelligentes s’étaient réactivées automatiquement, malgré un choix initial de les désactiver. Une maladresse technique, ou un forçage un peu trop zélé ? Résultat : un recours collectif a été déposé en Californie le 11 novembre. Les plaignants accusent Google d’avoir manipulé, volontairement ou non, les paramètres de confidentialité de millions d’utilisateurs.


    La situation a de quoi faire sourire — jaune. Car elle survient au moment même où Gmail commence à proposer du vrai chiffrement de bout en bout, une fonctionnalité réclamée depuis des années pour renforcer la confidentialité des échanges. Une sorte de paradoxe numérique : Google verrouille enfin la porte d’entrée… alors qu’une fenêtre pourrait s’être entrouverte derrière. Pour les utilisateurs, la parade existe : un petit tour dans les paramètres et il est possible de désactiver chaque option intelligente. Mais le prix à payer, c’est le retour à un Gmail plus « brut », sans tri automatique ni rappels contextuels. Cette polémique révèle surtout un climat de méfiance généralisée : dès qu’un service se dit « intelligent », l’ombre du soupçon plane. Une tension qui ne risque pas de s’apaiser à l’ère des IA omniprésentes.

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