Épisodes

  • Des scripts malveillants directement depuis Google.com ?
    Jun 17 2025

    C’est une attaque aussi discrète qu’ingénieuse, et elle remet en cause l’un des derniers réflexes de confiance qu’il nous reste en ligne : celui d’un lien affichant “google.com”. On le sait, les campagnes de phishing sont souvent repérables : une faute d’orthographe, un nom de domaine douteux – “lap0ste.net” ou “facebok.com” font tiquer les plus attentifs. Mais que faire quand le lien vient directement de google.com ?


    C’est ce que révèle une enquête publiée par le magazine C/Side. Des cybercriminels ont utilisé une URL parfaitement légitime de Google OAuth — ce système d’identification bien connu — pour lancer une attaque ciblée sur un site e-commerce fonctionnant sous Magento. L’adresse en question semble anodine, mais elle contient un paramètre “callback” détourné pour exécuter un code JavaScript caché. Ce code, encodé en base64, passe inaperçu pour les antivirus et les pare-feux.


    Le pire ? Ce script ouvre une connexion WebSocket, une sorte de canal permanent entre votre navigateur et le serveur de l’attaquant. Résultat : dès que vous accédez à une page contenant “checkout” dans l’URL — donc au moment de payer — le pirate prend le contrôle. Il peut injecter des formulaires frauduleux, intercepter vos données bancaires, voire modifier ce que vous voyez à l’écran sans recharger la page. Et comme l’attaque s’appuie sur un domaine Google, elle échappe à la plupart des systèmes de sécurité, qui considèrent ce nom comme fiable par défaut. Les utilisateurs de solutions Google et les e-commerçants sont particulièrement vulnérables à ce type de détournement. Le conseil, ici, est simple mais précieux : affichez l’URL complète dans votre navigateur. Un clic droit sur la barre d’adresse suffit pour activer cette option. Dans un monde où même les liens les plus familiers peuvent cacher des pièges, la vigilance reste notre meilleure défense.

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  • Une IA accuse à tort des dizaines de personnes de vol ?
    Jun 15 2025

    Imaginez être banni d’un magasin pour un vol que vous n’avez jamais commis… C’est ce qui est arrivé à Danielle Horan, une Britannique de Manchester, expulsée à deux reprises d’une enseigne Home Bargains à cause d’un algorithme de reconnaissance faciale.


    L’histoire, révélée par la BBC, interroge sur les dérives de l’intelligence artificielle dans l’espace public. Le système, fourni par la société Facewatch, a tout simplement accusé Mme Horan d’avoir volé… du papier toilette. Une erreur qui l’a automatiquement inscrite sur une liste noire numérique, sans vérification humaine. Lorsqu’elle s’est rendue dans un autre magasin de la même chaîne, les agents de sécurité l’ont immédiatement repérée via le système, encerclée, puis sommée de quitter les lieux. Aucun échange, aucun doute, aucun recours sur place.


    Même après vérification de ses paiements, l’accusation a continué de la suivre. Il lui a fallu prouver sa bonne foi non seulement auprès de l’enseigne, mais aussi auprès de Facewatch. Une inversion totale de la logique judiciaire : ici, la machine vous désigne coupable, à vous de démontrer votre innocence. Le plus inquiétant ? Ce n’est pas un cas isolé. Big Brother Watch, organisation britannique de défense des libertés civiles, affirme avoir été contactée par plus de 35 personnes victimes de signalements erronés similaires.


    Facewatch a reconnu l’erreur et suspendu temporairement ses services dans les magasins concernés. L’entreprise rappelle que la fiabilité de son IA dépend des informations initiales, mais cela ne suffit pas à calmer les inquiétudes. Car au-delà de la faille technique, c’est la place croissante de la reconnaissance faciale dans nos vies qui est en question. Déjà controversée lorsqu’elle est utilisée par les forces de l’ordre, cette technologie pose aujourd’hui un nouveau dilemme : peut-on confier notre présomption d’innocence à un algorithme ?

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  • Smartphones : de nouvelles règles en faveur des consommateurs ?
    Jun 15 2025

    Bruxelles persiste et signe : dans le monde des smartphones, les règles européennes s’affirment comme un levier majeur pour prolonger la durée de vie de nos appareils. Après avoir imposé le port USB-C à Apple, l’Union européenne passe à la vitesse supérieure avec de nouvelles mesures qui entreront en vigueur ce vendredi 20 juin. Derrière le nom un peu technique du règlement 2023/1670, se cache une série de dispositions qui visent un objectif clair : rendre nos smartphones plus durables. Et cela commence par un composant clé : la batterie. Désormais, elle devra supporter au moins 800 cycles de charge tout en conservant 80 % de sa capacité. En parallèle, une étiquette énergétique, semblable à celles que l’on retrouve sur nos frigos ou lave-linge, devra figurer sur les smartphones et tablettes, indiquant leur efficacité de A à G.


    Mais ce n’est pas tout. Pour tous ceux qui préfèrent réparer plutôt que jeter, les fabricants seront obligés de fournir des pièces détachées essentielles pendant sept ans après la fin de la commercialisation d’un modèle. Mieux encore : ces pièces devront être disponibles en cinq jours ouvrés pendant les cinq premières années, puis en dix jours jusqu’à la septième. Et pour que nos téléphones ne deviennent pas obsolètes trop vite côté logiciel, les mises à jour de sécurité et de fonctionnalités devront être garanties pendant au moins cinq ans. Une révolution discrète mais décisive, qui pourrait bien changer notre rapport aux smartphones.

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  • L'IA peut reconnaître organes et tumeurs en quelques minutes ?
    Jun 12 2025

    À l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris, la radiothérapie entre dans une nouvelle ère. Fini le temps où les médecins passaient des heures à dessiner à la main chaque organe sur les images d’un scanner. Désormais, l’intelligence artificielle s’invite dans le protocole, en assistant les équipes médicales dans cette tâche aussi cruciale que chronophage.


    Avant chaque traitement par rayons, les praticiens doivent identifier la tumeur et les zones à préserver, image par image. Une tâche complexe, réalisée manuellement depuis des décennies. Mais depuis peu, un outil numérique automatise l’analyse, en segmentant les scanners en quelques minutes à peine. L’IA repère les organes, isole la tumeur, et propose un modèle prêt à être relu et validé. Le médecin garde bien entendu la main. La machine ne décide rien seule : elle fait office de super-assistant. « En trois minutes, tout est déjà contouré », explique le professeur Jean-Emmanuel Bibault, oncologue et enseignant à l’université Paris-Cité. Chaque organe – cœur, poumons, moelle – apparaît dans une couleur distincte. Autrefois, ce travail nécessitait plusieurs heures, avec un balayage patient par patient, coupe par coupe.


    Aujourd’hui, l’automatisation allège cette phase technique et redonne du temps aux consultations. « Ce logiciel nous a changé la vie », résume le professeur Bibault.

    Florence, 63 ans, en traitement pour un cancer du poumon, se dit rassurée : « Je fais confiance à l’équipe, pas à une machine. Mais si elle peut aider, tant mieux. » Le système agit comme un interne : il propose un brouillon, que le médecin valide ou corrige. Demain, ces outils pourraient aller plus loin : aider à calculer les doses, affiner les plans thérapeutiques. Une avancée prometteuse, mais qui ne doit pas masquer les inégalités. L’OMS alerte : ces technologies restent hors de portée de nombreux pays en développement. Une révolution, oui — mais à condition qu’elle soit partagée.

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  • Qu’est-ce AVCheck, l'outil favoris des cybercriminels ?
    Jun 11 2025

    Nouveau chapitre dans l’opération « Endgame », la vaste offensive internationale contre l’écosystème des cybercriminels. Cette fois, c’est AVCheck, un service utilisé pour tester et perfectionner des malwares, qui vient de tomber. Le FBI, en coopération avec les autorités néerlandaises et finlandaises, a mené un coup de filet visant l’un des outils les plus prisés des pirates pour échapper aux radars des antivirus.


    Depuis des années, AVCheck permettait aux hackers de soumettre leurs malwares à une batterie de tests, simulant leur détection par les principaux moteurs de cybersécurité. Objectif : affiner le code malveillant jusqu’à le rendre indétectable. Ce passage obligé avant chaque attaque, notamment les campagnes de rançongiciels, faisait d’AVCheck un maillon essentiel de la chaîne criminelle. En démantelant cette plateforme, les enquêteurs ont mis à jour tout un réseau de serveurs, adresses mail et noms de domaine utilisés pour opérer ce service dans l’ombre. Résultat : plusieurs serveurs saisis, quatre noms de domaine désactivés, et dans le sillage, deux autres services similaires — Cryptor.biz et Crypt.guru — également mis hors service.


    Cette action s’inscrit dans la stratégie globale de l’opération Endgame, lancée par Europol en mai 2024 avec le soutien d’une quinzaine de pays et des États-Unis. Son objectif : frapper les infrastructures techniques utilisées en amont des attaques, bien avant que les ransomwares ne frappent les victimes. En mai, une première vague avait déjà visé les « droppers », ces programmes qui ouvrent la porte aux malwares. Bilan : des centaines de serveurs saisis, des milliers de domaines neutralisés, et plusieurs arrestations à la clé. Dernier succès en date : le démantèlement de DanaBot, un malware-as-a-service responsable de plus de 300 000 infections et de 45 millions d’euros de pertes à l’échelle mondiale. Endgame, plus qu’un nom de code, est en train de devenir le cauchemar organisé du cybercrime.

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  • Comment OpenAI veut tuer Siri ?
    Jun 10 2025

    La guerre des assistants vocaux est entrée dans une nouvelle phase. Apple tente tant bien que mal de moderniser Siri, pendant qu’OpenAI, de son côté, déploie une stratégie ambitieuse pour imposer ChatGPT comme l’assistant numérique de référence, y compris… sur les iPhones.


    C’est un document interne d’OpenAI, intitulé « ChatGPT: H1 2025 Strategy », qui a levé le voile sur cette offensive. Révélé dans le cadre de l’enquête antitrust contre Google, ce plan stratégique décrit la création d’un "super-assistant" : une intelligence artificielle ultra-polyvalente, capable aussi bien de gérer les petites corvées du quotidien que de vous assister sur des tâches complexes comme le codage, la planification de voyages ou la prise de rendez-vous avec un avocat. Avec sa mémoire évolutive, sa capacité à se souvenir de vos préférences, et ses interactions avec des plateformes tierces via son module Operator, ChatGPT vise à devenir un compagnon numérique personnalisé, présent sur le web, les applications, par email, téléphone et même au sein de services comme… Siri.


    Car oui, ChatGPT est déjà intégré dans iOS 18, sous forme d’un soutien ponctuel à Siri. Mais pour OpenAI, ce n’est qu’un début. L’entreprise veut que les utilisateurs puissent le choisir comme assistant par défaut, que ce soit sur iOS, Android ou Windows. Un appel direct à Apple, Google et Microsoft, que l’on accuse ici de verrouiller l’accès aux assistants concurrents. Et ce n’est pas tout : OpenAI réclame également que les moteurs de recherche ouvrent leurs index à tous les assistants IA, pour garantir une véritable concurrence.


    Pendant ce temps, Apple semble en plein questionnement. La refonte de Siri est en cours, avec une équipe réorganisée et un nouveau projet interne baptisé « Knowledge ». Mais malgré des avancées notables, la firme à la pomme peine à rattraper le retard. Un signe révélateur : OpenAI vient d’acquérir une startup dirigée par un ancien designer d’Apple, renforçant encore l’ergonomie et l’intégration de ChatGPT. L’avenir nous dira si Siri parviendra à résister… ou s’il devra bientôt céder sa place.

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  • Les futurs AirPods vont tout changer ?
    Jun 9 2025

    Et si un jour vous pouviez contrôler votre musique ou répondre à un appel… simplement en bougeant les lèvres ou en esquissant un sourire ? Ce n’est plus de la science-fiction. Apple vient de décrocher un brevet qui pourrait bien transformer notre manière d’interagir avec ses appareils.


    La technologie décrite porte un nom un peu barbare : « détecteur de gestes silencieux de la peau ». Derrière cette appellation, une prouesse technologique : l’utilisation de capteurs laser ultra-miniaturisés, semblables à ceux de Face ID, capables de capter des micro-vibrations musculaires. Grâce à un système optique de pointe, l’interférométrie à auto-mélange, ces capteurs détectent les moindres contractions du visage : un mouvement de lèvres, un murmure, une tension de la mâchoire… Concrètement, cela signifie que sans prononcer un mot à haute voix, vous pourriez changer de morceau, valider une action ou envoyer une commande, simplement en murmurant ou en faisant un geste facial subtil. Une technologie pensée pour plus de discrétion et de naturel, dans les transports, au bureau, ou partout où parler devient délicat.


    Et Apple ne compte pas limiter cette innovation à ses seuls AirPods. Le brevet mentionne également des lunettes connectées, laissant entrevoir un futur où nos objets portables répondraient littéralement à nos expressions faciales. Cerise sur le gâteau : cette technologie pourrait aussi renforcer la sécurité. Les micro-mouvements du visage étant propres à chaque individu, ils pourraient servir de vérification biométrique, empêchant toute commande non autorisée. Reste à savoir si ce brevet verra réellement le jour. Apple en dépose des centaines chaque année. Mais cette idée, à la croisée du confort, de la confidentialité et de l’innovation, donne un bel aperçu de la direction que pourrait prendre l’interface homme-machine de demain.

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  • Photoshop arrive sur Android en gratuit ?
    Jun 8 2025

    C’est une arrivée que beaucoup attendaient : Photoshop est désormais disponible sur Android. Après un premier lancement sur iOS en février, Adobe déploie enfin sa célèbre application de retouche sur le Play Store. Et bonne nouvelle : elle est gratuite pendant toute la phase de bêta. Mais attention, pas question ici de transposer l’usine à gaz de la version desktop. L’idée, c’est plutôt de proposer une version allégée mais puissante, pensée pour une utilisation tactile. Un outil de création nomade, capable d’aller bien au-delà des applis de retouche simplifiées qu’on connaît trop bien.


    Les calques sont là, les masques aussi, ainsi que tous les indispensables : outils de sélection, fusion, réglages avancés. Les utilisateurs retrouvent le pinceau de correction, le tampon de duplication, ou encore la sélection par pression — baptisée « Tap Select » — qui permet de remplacer en un geste un élément de l’image. Le tout, dans une interface adaptée aux écrans de smartphone. Mais ce qui change vraiment la donne, c’est l’intelligence artificielle embarquée. Le moteur Firefly d’Adobe permet un remplissage génératif, autrement dit : ajouter ou modifier une image à partir d’un simple texte. Une chaise ici, un nuage là, et voilà. De quoi créer sans perdre de temps dans les menus.


    Enfin, Photoshop sur Android s’accompagne d’un accès à des ressources gratuites issues d’Adobe Stock, pour enrichir ses projets en mobilité. L’application nécessite Android 11 minimum et 6 Go de RAM (8 recommandés). Et Adobe promet déjà des mises à jour régulières, nourries par les retours des utilisateurs. En bref, Photoshop sur Android, ce n’est plus un rêve, c’est une version solide, prometteuse, et surtout accessible dès maintenant… tant que la bêta est ouverte.

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