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Page de couverture de Chroniques Noires

Chroniques Noires

Chroniques Noires

Auteur(s): Mike Rétro & Velda Scope (prod. Jean-Claude )
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À propos de cet audio

Bienvenue dans Chroniques Noires, le podcast où Mike Rétro, Velda Scope et leurs complices flairent la poudre des plus grands romans noirs. Chaque épisode décortique un titre culte ou méconnu : thèmes, style, anecdotes d’édition, coulisses historiques. Bande-son jazzy, humour sec, verdict sans langue de bois — de Chandler à Manchette, rien n’échappe à notre lampe de bureau. Art
Épisodes
  • LA NEIGE ETAIT SALE - 1948
    Dec 5 2025
    CN17 – La neige était sale (1948) Simenon et la chute glaciale d’un jeune homme perdu

    Citation :
    "Il avait l’impression de laisser une trace. La neige devenait grise sous ses pas."

    Description :
    Dans cet épisode de Chroniques Noires, nous explorons l’un des romans les plus sombres de Georges Simenon : La neige était sale. Écrit en 1948 alors que Simenon vivait en exil aux États-Unis, ce texte marque l’un des sommets de ses "romans durs". La ville n’a pas de nom, la neige n’a rien de pur, et l’humanité semble avoir perdu jusqu’à la notion de lumière.

    Au centre du récit se tient Frank Friedmaier, dix-neuf ans, élevé dans un environnement saturé de vice et d’indifférence. Il n’est ni un héros ni un criminel de légende. Il est simplement le produit d’un monde où la guerre a brouillé les repères, où le marché noir remplace la morale, et où la violence devient un langage parmi d’autres.
    Le roman suit sa chute : un meurtre gratuit, une trahison sordide, un enfermement qui se transforme en prise de conscience trop tardive. Simenon y déploie une atmosphère glaciale, presque étouffante, où la neige ne recouvre rien mais révèle tout.

    Anecdote :
    En 1950, Frédéric Dard, futur créateur de San-Antonio, adapte La neige était sale pour le théâtre avec l’accord de Simenon. Daniel Gélin, qui incarne Frank, livre une interprétation si intense que plusieurs spectateurs quittent la salle en silence, comme s’ils avaient été témoins d’un procès moral plutôt que d’une pièce.

    Pourquoi cet épisode compte :
    Parce que La neige était sale n’est pas seulement un roman noir. C’est une réflexion brutale sur l’après-guerre, sur les ruines visibles et invisibles, sur la responsabilité individuelle quand tout s’effondre autour de soi. Simenon y interroge la nature du mal, la possibilité de rédemption, et cette façon qu’ont les vies brisées de continuer malgré tout.
    Un texte froid, dur, mais essentiel.

    disponible sur Amazon

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    35 min
  • CELLE QUI N'ETAIT PLUS - BOILEAU-NARCEJAC - 1952
    Nov 21 2025
    Celle qui n’était plus – Boileau-Narcejac (1952) Chroniques Noires — Épisode du 21/11/2025 Un réel qui se dérobe

    Dans cet épisode, Sam explore Celle qui n’était plus, roman où le crime n’est qu’un déclencheur. Rien de spectaculaire : un fait simple, posé, puis un détail qui ne devrait pas exister… et c’est toute la réalité qui commence à vaciller. Le protagoniste, trop ordinaire pour porter ce poids, glisse lentement sous la surface.

    Le noir feutré de Boileau-Narcejac

    Le duo signe un texte sec, précis, presque silencieux. Pas d’effets appuyés : une tension qui s’installe à bas bruit, un quotidien banal qui devient menaçant, et une focalisation interne qui enferme le lecteur dans l’esprit d’un homme qui doute de tout — surtout de lui-même.

    Une atmosphère simple, mais inquiétante

    Pavillons modestes, lampadaires essoufflés, brouillard épais : le roman fabrique une noirceur domestique, sans artifice. C’est dans cette normalité trouée que s’installe la peur : celle de ne plus distinguer ce qui est vrai de ce qui devrait l’être.

    Vous entendrez
    • le principe du « suspense inversé »
    • la précision stylistique du duo
    • l’importance du doute et de la perception
    • l’ancrage social du début des années 1950
    • le glissement intérieur du protagoniste
    • Une plongée dans les ombres du quotidien

    Sam vous accompagne dans cette histoire où le danger n’est pas le crime, mais ce qu’il ouvre. Un épisode feutré, tendu, où chaque certitude se fissure.

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    14 min
  • CN15 – Meurtre à l’anglaise (Cyril Hare, 1951)
    Nov 7 2025
    🎙️ CN15 – Meurtre à l’anglaise (Cyril Hare, 1951)

    Dehors, la neige tombe sur l’Angleterre.
    À l’intérieur d’un vieux manoir, la haute société s’étiole, un verre de whisky à la main.
    Noël 1951 : un héritier fasciste meurt empoisonné, un ministre socialiste s’interroge, un historien juif observe — et un juge, Cyril Hare, signe le plus élégant réquisitoire de toute la littérature policière britannique.

    Meurtre à l’anglaise, c’est un crime en apparence feutré, mais c’est surtout l’autopsie d’un pays en déclin.
    Un roman où l’aristocratie se meurt de politesse, où la justice regarde ailleurs, et où la neige couvre les ruines d’un monde trop sûr de sa vertu.

    Dans cet épisode, Sam enquête sur la face cachée de l’Angleterre d’après-guerre : celle des privilèges usés et des idéaux trahis.
    Une chronique feutrée, noire, ironique — là où le crime n’est qu’un miroir social.

    🎧 Ambiance

    Jazz feutré, pluie sur la vitre, élégance glacée.

    🔎 Informations
    • Auteur : Cyril Hare (Faber & Faber, 1951 ; Rivages Noir, 2023)
    • Durée : environ 30 minutes
    • Thèmes : roman policier britannique, satire sociale, déclin de l’aristocratie, huis clos enneigé
    🔗 Lire la chronique complète

    👉https://livresetsaveurs.fr/meurtre-a-langlaise-1951/

    C’était Sam, pour Chroniques Noires.
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    La semaine prochaine, dans Bobards sur Bobines, on quittera la neige pour les lumières d’un autre piège : une grande horloge qui ne pardonne pas.

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    28 min
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