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Page de couverture de Football et politique: Donald Trump et Gianni Infantino, une bromance pas désintéressée en mondovision

Football et politique: Donald Trump et Gianni Infantino, une bromance pas désintéressée en mondovision

Football et politique: Donald Trump et Gianni Infantino, une bromance pas désintéressée en mondovision

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L’événement qui va retenir l’attention sur toute la planète aujourd’hui, et qui sera évidemment à suivre sur RFI, c’est le tirage au sort de la Coupe du monde de football 2026 au Mexique au Canada et aux États-Unis. Cela va se passer à Washington. Deux personnalités vont y jouer les premiers rôles, le président américain et celui de la FIFA. Ils sont inséparables depuis des mois.

Cela a commencé dès l’investiture de Donald Trump à laquelle assistait Gianni Infantino au mois de janvier. Au mois de juillet, la FIFA louait des bureaux dans la Trump Tower à New York. Les deux hommes se sont retrouvés ensemble à plusieurs reprises tout au long de l'année dans le Bureau ovale. À chaque fois pour des moments de complicité, de « bromance », comme on dit de nos jours. Gianni Infantino était même là en Égypte, pour la présentation du plan de paix de Donald Trump pour Gaza, au titre de sa promesse de rebâtir les infrastructures footballistiques de l’enclave palestinienne. Et d’ailleurs, il devrait en être question ce soir. Un nouveau prix de la paix de la FIFA va être décerné sur la scène du Kennedy center, présidé personnellement par Donald Trump et où a lieu le tirage. Ce serait une énorme surprise que ce prix lui échappe. Il se présente comme un faiseur de paix et si son objectif de conquérir le prix Nobel de la paix est reporté au moins à l’an prochain, ce nouveau prix décerné par la FIFA ressemble beaucoup à un prix de consolation.

Une enjeu financier majeur

Si le président de la FIFA est aussi assidu avec Donald Trump, c'est parce qu’il veut que sa Coupe du monde soit réussie. C’est un défi organisationnel, dans trois pays et 16 villes. C'est la première à 48 équipes et ça c’est une idée de Gianni Infantino. Il a donc tout intérêt à ce que les autorités soient bien disposées à son égard. 104 matches sont prévus. Aux États-Unis, où l’implantation du football est réelle, mais encore relativement récente, on présente parfois cela comme l’équivalent de 104 rencontres de la dimension du Superbowl, la finale du championnat de football américain, qui est l’événement sportif chaque année là-bas. Événement sportif, mais aussi économique. Les Américains dépensent beaucoup d’argent quand ils vont au stade. C’est donc un enjeu financier majeur pour la FIFA et son président. Plus de matches, c’est plus plus de revenus in fine pour les 211 fédérations nationales membres qui votent pour élire le président. Lequel y voit une occasion rêvée d’assurer sa position pour longtemps.

Climat autoritaire

Mais son attitude de grande proximité pose aussi question. Comme beaucoup de chefs d’État avant lui, Donald Trump compte bien utiliser cet événement planétaire pour mettre en avant sa vision de l'Amérique et du monde. C'est ce qui inquiète les défenseurs des libertés et des droits aux États-Unis. Selon Human Rights Watch, plus de 90 000 personnes ont déjà été arrêtées par la police de l’immigration dans les 11 villes américaines qui recevront des matches. Les ressortissants de deux pays qualifiés sont déjà interdits de voyage aux États-Unis, ceux d'Haïti et de l'Iran. Les organisations de défense des droits craignent que le mondial se déroule dans un climat très autoritaire, avec la bénédiction de la FIFA.

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