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Page de couverture de Gaza: à la recherche de la deuxième phase du plan de paix

Gaza: à la recherche de la deuxième phase du plan de paix

Gaza: à la recherche de la deuxième phase du plan de paix

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Dans la bande de Gaza, le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre tient toujours officiellement, malgré sa fragilité et des accrochages quasi quotidiens. Et la question du passage à la deuxième phase du plan de paix revient avec insistance. Mais des obstacles demeurent. Officiellement, le cessez-le-feu est effectif, mais les deux camps - Israël et le Hamas - s’accusent de violations quasi quotidiennes. Avec trois soldats tués côté israélien et plus de 370 tués dans des frappes israéliennes côté palestinien, le bilan n’est clairement pas encourageant. En outre, l’aide humanitaire arrive difficilement. Israël a annoncé la réouverture du point de passage de Rafah dans le sens de la sortie vers l’Égypte, ce que le pays refuse, car il réclame que l’aide puisse entrer dans l’enclave par ce point de passage. Enfin, la première phase du plan prévoyait le retour de tous les otages israéliens, vivants ou morts. Un corps n’a pas encore été rapatrié. Et il y a un consensus en Israël pour ne pas passer à la deuxième phase avant que ce point soit réalisé. À lire aussi«Je viens ici tous les jours»: à Gaza, des enfants collectent des détritus pour faire du feu Une force internationale au rôle et à la composition contestés Cette deuxième phase prévoit notamment le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza, qui serait administrée par une autorité politique palestinienne technocratique et apolitique sous la supervision d’un conseil pour la paix, présidé par le président américain Donald Trump. Le plan prévoit aussi une force internationale, qui reste à constituer. Elle doit être composée de soldats de pays étrangers musulmans, mais Israël, qui historiquement n’a jamais accepté de confier sa sécurité à un pays tiers, voit cela d’un très mauvais œil. C’est une situation qui pourrait devenir explosive au niveau international si les choses venaient à mal tourner. L'État hébreu refuse, par exemple, que la Turquie, jugée trop proche du Hamas, y participe. Il faut dire que cette force serait chargée de la sécurité et du désarmement du mouvement islamiste. Ce ne sera pas simple, dans la mesure où, mercredi 10 décembre, encore, l'un de ses responsables proposait non pas un désarmement, mais un gel de l'armement. Le Hamas dit accepter l'idée d'une force de maintien de la paix à la frontière avec Israël, mais pas une force chargée d'assurer la sécurité à Gaza. Les chefs du mouvement disent aussi qu'ils pourraient accepter de confier leur armement à l’autorité politique palestinienne dont la composition sera tout aussi compliquée. Pressions pour accélérer Les tractations continuent en coulisse. Elles impliquent plusieurs acteurs. D’abord, les États-Unis qui ont pratiquement imposé à leur allié israélien le plan de paix et le fragile cessez-le-feu entamé le 10 octobre. Ils continuent de faire pression. Les responsables américains se succèdent sur place. Dernier visiteur en date : l’ambassadeur auprès des Nations unies, Mike Waltz. Peu de temps après sa visite, Israël a accepté de rouvrir à l’aide humanitaire le point de passage Allenby entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée. La pression américaine devrait être encore forte lors de la prochaine visite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à Washington annoncée pour le 29 décembre. Sont également partie prenante de la discussion, les pays médiateurs depuis des mois : le Qatar, l'Égypte, et la Turquie. Les médiateurs qatariens et égyptiens poussent pour faire accélérer le passage à cette deuxième phase. C'est pour très bientôt, disent Donald Trump et Benyamin Netanyahu, mais il reste manifestement encore beaucoup à discuter et à faire. À lire aussi7-Octobre: le Hamas accusé de «crimes contre l'humanité» dans un rapport d'Amnesty
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