Avant les plastrons électroniques. Avant les médailles olympiques. Avant les structures et les instances.

Il y avait la sueur, la terre battue, des rubans qu'on accrochait aux médailles à deux heures du matin… et une bande de passionnés qui refusait qu'on les confonde avec le karaté.

Dans cet épisode, nous recevons Jean Massini, figure historique du taekwondo français. À 73 ans, ancien Responsable National, il revient avec une sincérité désarmante sur les balbutiements d'une discipline qui n'avait ni fédération, ni budget, ni reconnaissance. Juste des gens qui voulaient leur propre maison.

Enregistré en 2022, cet échange est le tout premier pilote du podcast Taekarena. Un épisode fondateur, pensé dès le départ comme un point d’ancrage. Revenir aux origines pour poser les bases du projet et comprendre d’où vient le taekwondo français avant de raconter où il va.

« On pouvait déplacer des montagnes, même à deux ou trois personnes, parce qu'on était tous d'accord sur la même raison. On voulait la maison du Taekwondo. »

Jean Massini

Au programme de cet échange

Des origines métissées

Né au Laos d'une mère thaïlandaise, Jean débute par le Muay Thaï avant de glisser vers le taekwondo à son arrivée en France, presque par hasard, au fil des rencontres.

La naissance d'une fédération

Comment une poignée de passionnés s'émancipe de la FFKAMA pour bâtir une structure autonome, portée par l'élan des Jeux Olympiques et la volonté du gouvernement coréen. Jean raconte aussi cette scène marquante lors d'un championnat du monde, quand la sécurité vient l'expulser de la table de la délégation française parce qu'il n'était pas coréen.

Portraits de légendes

Jean partage ses souvenirs de ceux qui ont façonné l'histoire du taekwondo français.

Mickaël Meloul, double champion du monde.

Pascal Gentil, poids lourd au gabarit hors norme.

Mokhtar Doumbia, qu’il décrit comme un artiste du combat, capable d’imposer sa présence par le regard, le déplacement et le timing.

Un pan méconnu de l’histoire du Taekwondo français

Jean revient sur l’impact majeur des athlètes venus de Côte d’Ivoire dans le développement du taekwondo français, ainsi que sur les parcours croisés de figures clés comme Brigitte Evano, première championne d’Europe française, et d’autres combattants passés par ces échanges internationaux.

Un regard sans concession sur le taekwondo moderne

L'arrivée des plastrons électroniques, la transformation du style de combat, la perte de lisibilité pour le public. Jean livre une analyse franche, parfois amère, toujours sincère, et pose la question : les combattants y trouvent-ils encore du plaisir ?

La vie après la Fédération

Pourquoi il s'est éloigné des instances, non par fâcherie, mais par décalage avec un système devenu trop politique. Et comment, à 70 ans, il a redécouvert le plaisir de l'entraînement à travers la boxe anglaise. Et la pétanque.

Un épisode clé pour comprendre la naissance de la Fédération Française de Taekwondo, l’évolution de la compétition et l’identité du taekwondo français.

Pourquoi écouter cet épisode

Que vous soyez pratiquant, enseignant, dirigeant ou simplement curieux des arts martiaux, cet épisode offre un témoignage rare sur la solidarité des pionniers, les luttes de légitimité et les choix qui transforment une passion en institution nationale.

Un épisode pour comprendre d'où vient le taekwondo français et réfléchir à là où il va.