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La Colombie, un marché stratégique pour l’industrie cosmétique française

La Colombie, un marché stratégique pour l’industrie cosmétique française

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En Colombie, les marques françaises sont très présentes dans l’industrie de la beauté. Alors que les Colombiennes figurent parmi les plus grandes consommatrices de produits cosmétiques au monde, les entreprises françaises multiplient les stratégies pour s'implanter durablement dans ce territoire prometteur, où la beauté est un secteur économique en pleine expansion.

De notre correspondante à Medellin,

Au congrès international de la médecine esthétique à Medellín, des dizaines de stands proposent des démonstrations des dernières technologies anti-âge. Une machine de cryothérapie et un traitement dermatologique par le froid sont présentés par le distributeur français Odella. « L'investissement des gens dans leur revenu disponible sur la santé-beauté-bien-être est de 35%. Un tiers du revenu aujourd'hui [en Colombie], contrairement à l'Europe, est dédié à ma peau, à mon cheveu, à mon bien-être », affirme Emmanuel Denis, le cofondateur d'Odella. Le groupe est présent dans huit pays d’Amérique latine. Il a débuté son aventure par le Mexique il y a 15 ans : « Aujourd'hui, nous sommes un groupe qui a plus de 300 employés, qui facture 60 millions de dollars ».

Son voisin de stand, un autre groupe français, propose les produits du laboratoire Vivacy Paris depuis six mois. « Historiquement, sur les produits d'injectables, la France a toujours eu une très bonne image, retrace Grégory Blanc, le propriétaire de la société de distribution Elaia Dermascience. On a été vraiment les créateurs. Dans les laboratoires d'acide hyaluronique et de produits d'injectables, les produits ont presque tous été créés en France ou en Suisse. Le début du marché mondial est vraiment parti de la France. »

Un nouveau sur le marché vient d’ouvrir deux boutiques dans la région d’Antioquia, dans les villes de Medellin et Envigado, ainsi qu'une troisième boutique à Bogota. Au deuxième étage du centre commercial Viva Envigado, un kiosque vert avec des écrans géants fait défiler les produits de la marque Yves Rocher. « C’est un marché et une culture [colombienne] qui apprécient beaucoup les bénéfices et les atouts des plantes, explique Susana Hernandez, la représentante de la marque en Colombie. Nous avons une culture qui traditionnellement a toujours été très connectée avec ce thème de la médecine des plantes. »

Ce kiosque a ouvert il y a tout juste un mois. Plus de 150 références de soins du visage, de traitements pour les cheveux et de parfums sont proposées aux clientes comme Daniela Orozco. « Je ne connaissais pas cette marque, et maintenant que je la connais elle me semble incroyable, les produits capillaires surtout. C'est spectaculaire, ils sont vraiment efficaces », s'enthousiasme la jeune femme.

La Colombie est le quatrième pays en termes de ventes dans l’industrie de la beauté en Amérique latine. Selon les données de l’organisme Mordor Intelligence, son marché des cosmétiques représente environ 301 millions d’euros [351,72 millions de dollars] en 2025 et devrait atteindre plus 424 millions d’euros [494,93 millions de dollars] d’ici à 2030.

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