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La Thaïlande et le Cambodge en conflit ouvert malgré les pressions internationales

La Thaïlande et le Cambodge en conflit ouvert malgré les pressions internationales

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Direction l’Asie du Sud-Est aujourd’hui, où un conflit récurrent est en train de se réveiller. Il oppose la Thaïlande au Cambodge et il inquiète parce que malgré les pressions internationales, il continue.

La situation s’est même sérieusement aggravée le week-end dernier quand la Thaïlande a annoncé avoir mené des frappes dites de précision avec des avions de combat américains F16 contre des cibles militaires cambodgiennes le long de la zone frontalière et après une attaque dont elle accuse le Cambodge. L’ancien Premier ministre cambodgien et actuel président du Sénat Hun Sen, qui jouit encore d’une grande influence après 38 ans d'un pouvoir qu'il a transmis à son fils, avait demandé hier à ses troupes de rester patientes. Mais il fait savoir ce mardi qu'elles ont engagé une riposte. Des combats qui ont déjà fait des victimes et provoqué l'évacuation de plusieurs dizaines de milliers de personnes de chaque côté de la frontière. Les Nations unies appellent les deux pays à la désescalade, sans effet pour l'instant sur le terrain.

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Un conflit ancien

Ce n’est pas la première fois que des affrontements ont lieu cette année. Ils ont même culminé à la fin du mois de juillet dans des combats et des bombardements qui ont fait 43 morts et 300 000 déplacés avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. À l’origine de ces escarmouches meurtrières et régulières, un conflit frontalier ancien puisqu’il date du traité franco-siamois de 1907, assez imprécis pour semer les germes de contestations futures, traité signé à Bangkok entre la France, puissance coloniale du Cambodge à l’époque où il faisait partie de l’Indochine française et le royaume de Siam, la Thaïlande de l’époque. Le flou porte sur la souveraineté sur certains temples qui marquent une partie de cette frontière longue de 800 km. La Cour Internationale de justice a statué en 1962 en faveur du Cambodge, décision confirmée depuis. Cela n'empêche pas la zone de rester contestée.

Pressions extérieures

C’est parce que la situation risque de dégénérer que des puissances extérieures sont intervenues. Elles sont trois : la Malaisie, qui n’a certainement pas envie de voir un conflit à ses portes, qui pourrait déstabiliser la région. La Chine, principal partenaire économique de la Thaïlande, qui a même des projets de liaisons ferroviaires à grande vitesse avec elle. Les combats de juillet ont eu des effets sur l’économie thaïlandaise. Et puis, il y a les États-Unis, allié traditionnel de la Thaïlande pendant la Guerre froide. Toutes ces pressions, et notamment les pressions américaines ont abouti à la fin du mois d’octobre à un accord de paix signé en Malaisie en présence de Donald Trump, accords commerciaux à l’appui. Il n’a pas été efficace bien longtemps, La Thaïlande l’a suspendu deux semaines plus tard. Le président Donald Trump avait alors parlé aux chefs des deux gouvernements pour les menacer de droits de douanes afin de les ramener à la raison. Il estimait alors que cela allait aller pour les deux pays. Les actuels combats indiquent le contraire. Ce conflit fait partie des huit guerres que Donald Trump estime avoir arrêtées en huit mois. Ce qui démontre manifestement un certain optimisme.

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