La loi de 1905 en BD, et la laïcité fait foi
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Le 9 décembre 1905, était promulguée la loi de séparation des Églises et de l’État. Le texte, arraché de haute lutte, pose les bases de la fameuse «laïcité à la française». Arnaud Bureau et Alexandre Franc racontent le difficile accouchement de ce texte, un des piliers de la tradition républicaine.
À l’arrière-plan de la couverture, la tour Eiffel et l’Assemblée nationale surmontée du drapeau tricolore. Au centre, sur les pavés parisiens, le mot est inscrit en grosses lettres capitales blanches et rouges : laïcité. Sur le L, le dessinateur Alexandre Franc a représenté le juriste et haut fonctionnaire Louis Méjean, feuillets à la main et dossiers à ses pieds. Derrière le A, Louise, membre du comité des dames de la Ligue de l’Enseignement. Pas très loin, en soutane, l’abbé Gayraud, député du Finistère, attaque à la pioche la lettre C, au grand dam d’un de ses collègues. Au milieu, clope au bec et sourire dissimulé par sa moustache, le rapporteur de la loi, Aristide Briand, est plongé dans son journal. Accroupie, une enseignante complète le titre à la craie : «comment la loi de 1905 fut votée». Seule celle-ci est un personnage imaginé par les auteurs. Elle s’appelle Marie Delorme. Le scénariste Arnaud Bureau lui a imaginé un destin aux côtés d’Aristide Briand. Amante, enseignante et militante féministe : c’est elle qui guidera le lecteur dans les arcanes de la fabrication de la loi.
Un combat de titans, loin d’être gagné d’avance. En témoignent l’âpreté des débats à l’intérieur et à l’extérieur de l’hémicycle et l’intensité des pressions des anticléricaux comme des religieux, dans une atmosphère chauffée à blanc par la presse, dans un pays qui n’a pas encore digéré les divisions de la Révolution, ni de l’affaire Dreyfus.
Il en fallait, des talents d’orateur et de diplomate pour parvenir à un compromis nuancé, qui actait la séparation sans relancer la guerre religieuse ! Aristide Briand -bien aidé par les socialistes et notamment par Jaurès- y parvint à force de travail et de ruse. C’est ce qui ressort du dessin haut en couleurs et des dialogues alertes qui peuplent l’album. De petits détails ironiques voire cocasses viennent aussi teinter d’humour le récit qui se veut historiquement fidèle à la réalité.
À la fin de l’album, après quelques notices biographiques sur quelques personnages secondaires est reproduite la première page de la minute originale du texte de la loi. On peut aussi lire l’intégralité du texte qui continue aujourd’hui encore de nourrir bien des débats et des polémiques.
Laïcité, comment la loi de 1905 fut votée, Arnaud Bureau et Alexandre Franc (Delcourt).