Page de couverture de Olympe(s) au théâtre, la tête, la langue et les poings

Olympe(s) au théâtre, la tête, la langue et les poings

Olympe(s) au théâtre, la tête, la langue et les poings

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Au Théâtre Essaïon, Olympe(s) mêle les combats et l’histoire de la révolutionnaire Olympe de Gouges à ceux d’une comédienne d’aujourd’hui. Un seul en scène porté par Véronique Ataly.

«La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune», disait Olympe de Gouges. En 1793, elle fut à son tour guillotinée, notamment pour avoir osé rédiger une «Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne», sur le modèle de la «Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen» de 1789.

Plus de deux siècles plus tard, alors que Florence incarne Olympe de Gouges, au théâtre, celle-ci ne perd pas la tête, mais la mémoire. Un «trou» comme on dit, un peu comme l’oubli dans lequel est tombé le personnage historique qui est au centre de ce spectacle.

C’est à partir de cette idée que Véronique Ataly et son coauteur -et metteur en scène- Patrick Mons ont construit ce seul en scène dans lequel se mêlent deux époques, deux écritures, deux histoires à un peu plus de deux siècles d’intervalle : celle de l’héroïne révolutionnaire fauchée par la guillotine de la Terreur, et celle de Florence, dont la mémoire -qui revient peu à peu- épouse son propre vécu, plus artistique et plus contemporain.

Avec une bonne dose d’humour et d’autodérision, avec des chansons originales aussi, Florence entend répondre à la question que posait Olympe de Gouges : «Femmes, craignez-vous que nos législateurs ne vous répètent : qu’y a-t-il de commun entre vous et nous ?».

La comédienne ne se contente pas de rappeler l’engagement et les mots d’Olympe de Gouges : elle fait résonner ses combats dans le monde d’aujourd’hui, en sondant ses rapports avec sa mère et avec les hommes de sa vie, ou en évoquant des faits d’actualité. Le rapport à la langue occupe une place centrale, mais il est aussi question du vote des femmes, du mariage, ou des propositions avancées par la femme de lettres - également dramaturge- qui là encore font écho à des thématiques actuelles.

À plusieurs reprises, le spectacle fait aussi des clins d’œil aux engagements personnels de Véronique Ataly. Militante pour la parité, elle a participé à la création de Hommes/Femmes Île-de-France dont elle a été la vice-présidente de 2009 à 2015. Elle a ensuite rejoint l'AAFA (Actrices et Acteurs de France Associés) - Tunnel de la comédienne de 50 ans, qui se bat contre les stéréotypes sexistes et l’invisibilisation liés à l’âge des femmes dans les fictions.

Olympe(s), d’après Olympe de Gouges, avec Véronique Ataly, mise en scène Patrick Mons, au Théâtre Essaïon jusqu’au 15 janvier 2026.

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