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Page de couverture de The Getdown, rencontre au sommet et respirations caribéennes

The Getdown, rencontre au sommet et respirations caribéennes

The Getdown, rencontre au sommet et respirations caribéennes

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À propos de cet audio

Ce sont trois grandes figures du jazz français, reconnues depuis plus de quinze ans, mais qui n’avaient encore jamais joué ensemble. Le Guadeloupéen Arnaud Dolmen à la batterie, le Martiniquais Grégory Privat au piano et le Gardois Laurent Coulondre à l'orgue forment le collectif The Getdown, et dévoilent leur premier album éponyme.

Les trois musiciens se croisaient régulièrement en concert, mais la véritable rencontre a eu lieu l'année dernière. Tous les trois étaient nominés pour le prix Django Reinhardt, qui récompense le musicien français de l'année. On leur propose de jouer ensemble le temps d'un morceau de six minutes... et la magie opère instantanément. S’ensuivent plusieurs sets au club parisien Le Duc des Lombards, qui scellent la naissance du collectif The Getdown.

Claviers percussifs et batterie mélodique

À la batterie, Arnaud Dolmen trouve naturellement sa place dans un dialogue déjà très dense entre les deux claviers, grâce à l'écoute et à la sensibilité au rythme des deux mélodistes qui l'accompagnent. De son côté, lui se passionne de plus en plus pour les claviers, et il repense sa batterie comme un instrument plus mélodique. Sans rien perdre de son énergie rythmique, mais avec une finesse proche de celle des claviers.

Il explique : « C'est essayer de jouer avec les nuances, avec les quatre membres. Faire des sons plus longs avec la main droite, tandis que la grosse caisse, avec mon pied droit, peut-être plus sèche. Pendant ce temps, peut-être jouer plus fort avec la charleston. Essayer de faire sonner la batterie vraiment comme un orchestre, en fait. Et dans le tempo aussi, être plus souple. Parce que la différence entre la musique classique et la musique afro-caribéenne, ou afro tout simplement, c'est cette notion de respiration. Les batteurs que j'affectionne énormément et que j'ai beaucoup écoutés, eux aussi ils étaient ou sont pianistes. Donc je comprends cette manière de jouer la batterie. »

Trois îles, trois univers, un seul groove

Ce qui réunit les trois musiciens, c’est une grande ouverture musicale. Et sur ce disque, ils explorent des thèmes qui leur sont chers : la famille, l'amour de la musique, le sens de la fête... et bien sûr leurs influences caribéennes. Grégory Privat vient de Martinique, Arnaud Dolmen de Guadeloupe, et si Laurent Couloundre vient, lui, du sud de la France, il nourrit une vraie passion pour la musique cubaine. Résultat : la Caraïbe traverse tout l'album.

Arnaud Dolmen raconte : « Dans cet album, j'ai fait un hommage à la biguine avec un morceau intitulé "Merci Biguine". La biguine, c'est un rythme issu des Antilles françaises et de la Guyane, qu'on joue énormément mais qu'on a aussi beaucoup joué dans les bals parisiens, à une époque. Il y a aussi un morceau qui s'appelle "Andidan", où je joue un rythme du Mas a Senjan : un rythme utilisé au Carnaval, aux Antilles. Au-delà du rythme, le Mas a Senjan est aussi une philosophie. Les groupes qui le jouent portent aussi une forme de dénonciation. »

The Getdown oscille entre un groove très énergique et une douce mélancolie. L'orgue se fond dans le piano. Parfois, ils se répondent, sans jamais éclipser la batterie, au son sec et frontal. Une conversation joyeuse entre ces trois grands noms du jazz français.

Le collectif sera en concert le 16 janvier 2026 au New Morning, à Paris.

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