Épisodes

  • CAN 2025 : le pouvoir du sport-business
    Dec 12 2025
    Au-delà du sport, la CAN 2025 de football est un rendez-vous économique crucial pour le pays hôte, le Maroc, et pour l’ensemble de l’Afrique. C'est le cas aussi des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026 au Sénégal. Le sport business africain est en plein essor : selon le cabinet de conseil PWC, le marché pourrait plus que doubler d’ici 2028 et devenir l’un des plus dynamiques au monde. Visionner l'émission en vidéo ici Pour analyser ces enjeux : Will Mbiakop, président de l’African Sports and Creative Institute, organisateur du Game Time Investment Summit, un forum d’affaires rassemblant décideurs, investisseurs, sportifs de haut niveau et entreprises du secteur. Mike Coffi, investisseur et directeur général d’Africa Capital Market Corporation et fondateur Detect Pro Fund Désiré Koussawo, président de SAGES Africa (e-sport), 1. Le sport business en Afrique : un marché en expansion La croissance du sport business africain repose sur : la professionnalisation des acteurs, la montée des investissements privés, l’intérêt des grandes organisations sportives mondiales, l’impact des grands événements organisés sur le continent. 2. Qui gagne de l’argent lors d’une CAN ? Les bénéficiaires directs : La CAF, qui perçoit droits TV, sponsoring, billetterie. Les fédérations, qui reçoivent une partie des revenus redistribués. Le pays hôte, grâce à : l’hôtellerie, le tourisme, les transports, les services, la construction et rénovation d’infrastructures. La performance de l’équipe nationale augmente aussi l’impact économique, comme en Côte d’Ivoire en 2024. 3. Infrastructures, risques et stratégie à long terme Les ambitions marocaines : préparation pour la CAN 2025, anticipation de la Coupe du monde 2030, investissements massifs comparables à ceux de l’Afrique du Sud. Les risques évoqués : les “éléphants blancs”, infrastructures inutilisées après l’événement, un modèle économique parfois trop dépendant des finances publiques. 4. Comment financer le sport en Afrique ? Le sport africain ne peut plus reposer uniquement sur l’État ou le mécénat. Priorité : attirer les investisseurs privés. Conditions nécessaires : incitations fiscales, cadre juridique solide (propriété intellectuelle, droits, contrats), régulation transparente, soutien aux start-up (sports tech, événementiel, data, tourisme sportif). 5. Détection des talents : un investissement possible Intervenant : Mike Coffi, fondateur de Detect Pro Fund, un fonds d’investissement dédié à la détection et la formation de jeunes footballeurs. Son modèle : Démarrage au Sénégal avec le Paris Saint-Germain, Nouveau centre en Côte d’Ivoire en partenariat avec l’AC Milan, à Dimbokro (près de Yamoussoukro). Objectifs : Former 100 jeunes en 5 ans, Catégories U15 et U17, Formation sportive + éducation scolaire, Standard technique inspiré des meilleurs clubs européens. Modèle économique : Valorisation des joueurs transférés en Europe, Partenariats, Sponsoring, Effets sociaux (emploi local, formation, scolarité). 6. Diversification du sport business en Afrique Le football reste central, mais d’autres disciplines connaissent une montée en puissance : Basketball, avec la Basketball Africa League, Sports de combat, comme la lutte sénégalaise ou le MMA, Padel en expansion dans plusieurs métropoles africaines, Investissements du Golfe 7. L’e-sport : un secteur en forte croissance Intervenant : Désiré Koussawo, Président de SAGES Africa. Pourquoi l’Afrique est prometteuse ? population jeune, pénétration rapide du mobile, attractivité des compétitions, hybridation musique/jeux/sport. Les obstacles : mauvaise connectivité, matériel coûteux, manque de studios africains, faible financement de l’industrie. Lien avec les grands événements : Les compétitions (CAN, Coupe du monde, Ligue des Champions) boostent les jeux vidéo comme FIFA. 8. Médias, streaming et droits TV le mobile et l’audiovisuel sont devenus des moteurs du sport, la data et le streaming deviennent des sources de revenus majeures, l’acquisition de Multichoice par Canal+ pourrait transformer le marché africain des droits sportifs.
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    48 min
  • Ukraine, restauration, fiscalité, immigration : les engagements de Thierry Marx, président de l'UMIH
    Dec 5 2025

    Chef étoilé, entrepreneur, président de l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) et figure engagée, Thierry Marx revient dans cet entretien exclusif sur ses combats : reconstruction en Ukraine, difficultés du secteur de l'hôtellerie-restauration et vision de l’alimentation de demain. Dans un contexte de crise économique, de déserts ruraux et de mutation profonde des métiers de l'accueil, Thierry Marx propose une vision lucide, politique et profondément humaine.

    L'émission est à découvrir en vidéo en cliquant ici

    Au micro de Bruno Faure (RFI), Thierry Marx aborde :

    👉 son action pour l'Ukraine, la formation d'apprentis pour aider à la reconstruction et au développement du pays

    👉 la solidarité de villes françaises comme Le Havre avec l'intervention de l'adjointe au maire chargée des relations internationales Caroline Leclercq

    👉 le partenariat avec l'ONG Stand With Ukraine représentée par son fondateur Edward Mayor

    👉 la cuisine moléculaire et l’innovation gastronomique

    👉 son engagement en tant que président de l’UMIH

    👉 la crise historique que traversent les cafés, hôtels et restaurants

    👉l'importance de la transmission des compétences avec l'intervention de la cheffe à domicile d'origine sénégalaise Ker Astou

    👉la question épineuse du recours à la main-d'œuvre immigrée

    👉 la question de la TVA, de la fiscalité et de la rentabilité

    👉 l’importance des circuits courts et du fait-maison

    👉 la fracture alimentaire en France

    👉 sa passion pour le judo et la culture asiatique.

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    49 min
  • Quand l'innovation tourne au fiasco, leçons des échecs industriels
    Nov 21 2025
    L'histoire de l'industrie dans le monde est semée de grandes réussites... et d'échecs parfois retentissants. L'exposition "Flops ?!" au Musée des arts et métiers à Paris met en lumière quelques ratages de l'innovation ou du marketing dans le monde. Du jeu de société Trump aux lasagnes Colgate, de la Renault 14 comparée à une poire au navire de guerre suédois Vasa coulé dès sa mise à l'eau, ces ratés nous enseignent autant, sinon plus, que les succès éclatants. NOS INVITÉS 🎤 Marjolaine Schuch, co-commissaire de l'exposition "Flops ?! Oser, rater, innover" au Musée des Arts et Métiers à Paris 🎤 Gilles Garel, professeur titulaire de la Chaire de gestion de l'innovation du CNAM 🎤 Vincent Charlet, délégué général de la Fabrique de l'industrie. Les grands échecs qui ont marqué l'histoire Ariane 5 : 37 secondes qui coûtent cher Le 4 juin 1996, le vol inaugural d'Ariane 5 s'achève en catastrophe après seulement 37 secondes de vol. Un logiciel inadapté à la puissance des nouveaux moteurs provoque l'explosion du lanceur européen. Malgré cet échec initial, Ariane deviendra une référence absolue dans l'industrie spatiale, démontrant qu'un échec peut être surmonté pour construire un succès durable. Le Vasa : le naufrage d'un rêve royal Entre 1626 et 1628, la Suède construit un navire de guerre somptueux pour son roi. Problème : le Vasa coule dès sa première mise à l'eau dans la baie de Stockholm. Une conception démesurée et un donneur d'ordre exigeant ont conduit à cette catastrophe. Aujourd'hui, ce bateau renfloué est devenu le deuxième musée le plus visité de Suède, transformant un échec cuisant en succès touristique. La Renault 14 : quand on prend les clients pour des poires À la fin des années 1970, Renault lance une campagne publicitaire comparant sa nouvelle voiture à une poire. En France, où l'expression "prendre quelqu'un pour une poire" signifie le considérer comme un idiot, l'opération marketing se retourne contre la marque. Un exemple parfait de communication mal étudiée malgré des moyens importants. Le Minitel : trop en avance, puis trop en retard Lancé dans les années 1980, le Minitel français a été le premier objet communicant grand public, permettant de consulter ses comptes bancaires, la météo ou les annuaires. Paradoxalement, ce succès initial a ralenti le déploiement d'Internet en France. Le modèle économique du Minitel, notamment son système de kiosque, inspirera pourtant Steve Jobs pour créer l'AppStore d'Apple. Les facteurs d'échec La relation entre donneurs d'ordre et concepteurs Dans le cas du Vasa comme dans celui du projet Aramis (un métro sans conducteur développé pendant 17 ans en région parisienne), le désalignement entre les différents acteurs a conduit à l'échec. Lorsqu'on travaille pour un dirigeant autoritaire, la capacité à remettre en question les décisions est faible et les lanceurs d'alerte peinent à se faire entendre. Et lorsque de multiples institutions sont impliquées, le chacun pour soi peut prendre le dessus. Le mauvais timing Le Bi Bop, téléphone portable des années 1990, nécessitait d'être proche d'une borne relais pour fonctionner. L'infrastructure n'était pas encore là, et surtout, les usages n'étaient pas compris : les gens avaient déjà des téléphones fixes et des cabines téléphoniques, ils ne voyaient pas l'intérêt d'être joignable partout. L'erreur de positionnement Quand McDonald's tente de lancer un burger gastronomique haut de gamme, ou que Colgate veut vendre des plats préparés, le public ne suit pas. L'identification trop forte à un secteur particulier empêche la diversification. Un mauvais produit En 1989, sortie du jeu de société Trump the Game, adaptation du Monopoly. C'est un échec commercial (800.000 exemplaires vendus). Le jeu est jugé compliqué et ennuyeux. Les leçons pour réussir L'importance du contexte L'automobile s'est développée en France à la fin du XIXe siècle car le pays possédait déjà des industries mécaniques développées et le meilleur réseau routier au monde. L'environnement favorable est aussi crucial que l'innovation elle-même. Aux Etats-Unis, Henry Ford comprend le premier l'intérêt de vendre des véhicules au plus grand nombre? La persévérance Le Rafale, avion de chasse français, a connu des débuts commerciaux difficiles avant de s'imposer sur le marché international. La qualité technique et opérationnelle finit par payer, même si le succès commercial prend du temps. L'apprentissage par l'échec Comme le souligne Gilles Garel, la culture de la sécurité ferroviaire de la SNCF s'est construite après les premiers accidents mortels. Dans les industries où le risque est élevé, chaque échec engendre des efforts colossaux pour améliorer la fiabilité. Innovation, recherche et développement : ne pas confondre La recherche produit des connaissances. Le développement déploie des...
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    1 h et 5 min
  • Crise du carburant au Mali : une guerre économique qui secoue toute la région
    Nov 14 2025
    Le Mali traverse une crise énergétique exceptionnelle : files d’attente interminables devant les stations-service, coupures d’électricité, activités paralysées, conséquences d’un blocus imposé par les groupes jihadistes dans ce pays déjà parmi les plus pauvres du monde. Les invités d'Eco d'ici Eco d'ailleurs décrypte la stratégie de ceux qui ont lancé ce bras de fer économique avec le pouvoir malien dirigé par des militaires. 💬 Témoignage de Mohamed Sanou Nientao — Homme d’affaires et dirigeant politique (UDD) originaire de Mopti, aujourd’hui en exil Les habitants de Mopti n’ont « même pas une seconde d’électricité » depuis le 7 octobre Les revenus se sont effondrés, l’eau est distribuée quelques heures par jour, et la route vers Bamako est totalement contrôlée par les groupes jihadistes. 🗨️ « Il faut faire bloc, mais pour pouvoir faire bloc, il faut au moins avoir de quoi nourrir la famille. » 👉 Une crise multiforme : économie, sécurité, humanitaire La crise du carburant au Mali n’est pas une simple pénurie : c’est une guerre économique où le carburant est utilisé comme une arme stratégique par les groupes jihadistes. Les effets se font sentir : À Bamako, paralysée et sous tension Dans les régions, isolées, privées d’électricité et d’eau Dans les pays voisins, qui voient leur commerce perturbé Dans les ports, où les flux logistiques sont ralentis Pour les ménages, dont le pouvoir d’achat s’effondre. Cette pénurie déclenche un effet en chaîne : transports bloqués → marchandises rares → inflation → pauvreté → tensions sociales. 🎤 Modibo Mao Makalou — Économiste, consultant indépendant, en ligne de Bamako, analyse les mécanismes économiques derrière la crise et rappelle que : L’économie malienne dépend à 60 % du commerce extérieur. Les hydrocarbures représentent un levier essentiel car le Mali ne produit pas de carburant. Le blocus imposé par le JNIM depuis septembre 2025 cible les axes venant du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, empêchant l’arrivée du carburant à Bamako. Les effets : flambée des prix, crise du transport, coupures d’électricité, paralysie industrielle. 🗨️ « Nous sommes dans un contexte difficile au Mali en ce moment. Nous traversons une crise multidimensionnelle depuis 2012. » 🎤 Bakary Sambe — Directeur du Timbuktu Institute en ligne du Sénégal apporte un regard régional et explique comment : Les groupes djihadistes ont instauré une véritable économie du jihad fondée sur les taxes, le vol de bétail, l’orpaillage et les enlèvements contre rançon. Leur objectif est double : affaiblir les États et financer leur montée en puissance. 🗨️ « Avec une manne financière aussi importante, cela inquiète les pays de la région sur la capacité du groupe à s’armer et à perturber la quiétude. » Webinaire du Timbuktu Institute : Quel est le projet du JNIM ? 🎤 Mathieu Couttenier — Économiste, professeur à l’ENS Lyon et auteur de l'ouvrage «L'économie de la violence - A qui profite la guerre ?» (Éditions Les Léonides), met la crise malienne en perspective : Les conflits perturbent les chaînes de valeur, La violence détruit l’activité économique, Et la pauvreté alimente à son tour les conflits. 🗨️ « Les conséquences de la violence aujourd’hui nourrissent la violence de demain. Il faut impérativement s’appuyer sur ce que l’on sait d’expériences passées. » 🎤 Flore Berger — Analyste à l'Observatoire des économies illicites en Afrique de l'Ouest de la Global Initiative against Transnational Organized Crime, explique que : Ces groupes ont désormais la capacité « d’étendre cette influence territoriale au-delà de leurs zones traditionnelles Une véritable économie parallèle se structure sur la taxation, les routes contrôlées et l’exploitation des ressources. 🗨️ « C’est tout un système économique qui est en train de s’installer, et il devient extrêmement difficile pour les États de le concurrencer ». 🌍 Cette perspective régionale montre que la crise malienne n’est pas isolée : elle s’inscrit dans un continuum sahélien où la sécurité des corridors commerciaux conditionne la survie économique des capitales intérieures. 🇨🇮 Récit de Benoît Almeras — Correspondant RFI à Abidjan, illustre la dépendance du Mali vis-à-vis de la Côte d’Ivoire : La Côte d’Ivoire a livré près de 1,2 million de m³ de produits pétroliers au Mali en 2024, soit plus de la moitié des importations maliennes d’hydrocarbures Les prix ont flambé au marché noir, tandis que les entreprises ivoiriennes (Gestoci, SIR) ont dû renforcer la sécurité de leurs convois. Le port d’Abidjan voit revenir moins de camions, et les tarifs du transport ont parfois doublé en raison des risques encourus. 🇹🇩 Récit de Nadia Ben ...
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    1 h
  • Trumponomics : une révolution pour la finance mondiale ?
    Nov 8 2025
    Depuis sa réélection en novembre 2024, Donald Trump aura chamboulé bien des pans de l'économie, notamment le commerce international, mais il a aussi annoncé des mesures majeures pour le système financier. Le Genius Act favorise le développement des stablecoins adossés au dollar, renforçant la puissance monétaire des États-Unis et obligeant les autres blocs à réagir. 👉 Pour décrypter la politique de Trump 2.0, Eco d'ici Eco d'ailleurs s'est déplacé aux Journées de l'Économie à Lyon, événement réunissant des économistes et décideurs de très haut niveau pour réfléchir aux grands enjeux du monde, à commencer par Jean Tirole, Nobel d'économie 2014 pour ses travaux sur l'analyse du pouvoir de marché et de la régulation et président honoraire de la Toulouse School of Economics 🎙️ Jean Tirole, prix Nobel d'économie 2014 « Aux États-Unis, les inégalités sont gigantesques, et avec l’intelligence artificielle, sans système social, cela va être une catastrophe. » « Sans souveraineté militaire, pas de souveraineté économique. » « Un pays qui ne voit plus vers l’avenir de ses enfants est un pays qui va être décadent. » 👉 Par ailleurs, Bruno Faure (RFI) a animé une conférence intitulée «L'arme méconnue des paiements internationaux» qui a permis un échange riche entre Agnès Bénassy-Quéré, sous-gouverneure de la Banque de France ; Isabelle Mateos y Lago, cheffe Économiste du groupe BNP Paribas ; Marianne Demarchi, directrice générale Europe - Moyen Orient – Afrique du réseau SWIFT et Marc-Olivier Strauss-Kahn, directeur général honoraire de la Banque de France, professeur à l'ESCP, l'ESSEC, HEC et SciencesPo. Un résumé de la conférence à partir de 40'00'', elle est à visionner dans son intégralité ici 🎙️ Agnès Bénassy-Quéré, sous-gouverneure de la Banque de France « Personne n’a intérêt à une crise brutale du dollar, elle mènerait à une crise financière. » « Les États-Unis ont choisi de privatiser la monnaie. Pour l’Europe, c’est une opportunité. » 🎙️ Isabelle Mateos y Lago, cheffe économiste de BNP Paribas « 99 % des 350 milliards de stablecoins sont adossés au dollar. L’Europe n’est nulle part. « Il y a plus d'émission de stablecoin en Afrique allant vers le reste du monde qu'en Europe. » 🎙️ Marianne Demarchi, réseau Swift « Swift est le pont invisible qui relie les économies, les banques et les institutions financières. » « Il faut embrasser les nouvelles technologies, mais garder une gouvernance mondiale. » 🎙️ Marc-Olivier Strauss-Kahn, professeur d'économie « Les stablecoins en dollars sont les chevaux de Troie américains, des dollars masqués investis dans la dette publique des Etats-Unis. »​​​​​​ « La fragmentation financière nous mène vers un Moyen Âge numérisé. » 👉 Enfin, pour analyser la politique de Donald Trump en matière de concurrence et de régulation, la parole est donnée à Benoît Coeuré, président de l'Autorité française de la Concurrence, intervenant lors du panel "Comment Trump dérègle concurrence et finance" 📻 Réalisation : Steven Helsly 🎵 Musique : Marie Froès - Figa de Guiné 🎧 Ne manquez pas nos invités de l'économie
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    1 h et 9 min
  • COP 30 : l'énergie et l'agriculture, leviers de la décarbonation au Sénégal
    Nov 1 2025
    À l'occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Belem (Brésil), Éco d’ici, Éco d’ailleurs explore les initiatives concrètes menées sur le continent africain pour conjuguer croissance économique et décarbonation. Au Sénégal, on cherche à produire une électricité plus verte et à inventer une agriculture plus durable. ⚡Une énergie plus verte pour le Sénégal Au cœur du programme Smart Grid de la Senelec, la compagnie nationale d’électricité, un nouveau centre de dispatching supervise le réseau électrique national et ses interconnexions avec cinq pays voisins (Gambie, Mauritanie, Mali, Guinée-Conakry et Guinée-Bissau). L’objectif affiché : 40% d’énergies renouvelables d’ici 2030. Une ambition soutenue par des outils numériques et de l’intelligence artificielle pour prévoir la demande et optimiser la production à moindre coût. 💶 La mission du dispatching 🎙️ Arona Baldé, responsable du service protections et téléconduite à la Senelec « Nous avons besoin de disposer des informations qui nous permettent de sécuriser le réseau. En cas d'incident, de perturbation, on se doit d'avoir ces informations au niveau de la salle de conduite pour faciliter la reconstitution. » 💶 Le financement de la transition 🎙️ Marine Guérault, chargée de projet énergie à l’AFD (Agence française de développement)-Dakar « Le centre de dispatching est un bon exemple d'accompagnement de l'État sénégalais dans ses objectifs d'intégration des énergies renouvelables dans le réseau et de réduction des coûts de l'électricité. » 🎙️Lamine Bruno, responsable du pôle infrastructures, énergie et secteur financier public à l'AFD-Sénégal « L'AFD est une banque du climat. Nous finançons principalement les énergies renouvelables. Nous avons fait le choix, en partenariat avec la Senelec, de les accompagner dans cette transition énergétique voulue par le gouvernement. » Mais plusieurs défis demeurent : stockage, intermittence, financement, et maintien d’un prix abordable pour les consommateurs. 🎙️Saer Diabou Diop, directeur des projets de production à la Senelec « Nous sommes dans un environnement de plus en plus exigeant, tant du point de vue des consommateurs que du point de vue de la production. Il nous faut avoir un très bon niveau de service ». « Les projets d'énergie sont capitalistiques. Les besoins en termes de financement sont énormes. » 🌱 L’agroécologie, moteur du changement 📍 La ferme des Quatre Chemins – Toubab Dialaw (région de Rufisque) Cette exploitation agricole pilote associe production biologique, formation et innovation sociale. Dirigée par Rahim Bâ, elle incarne un modèle d’économie circulaire : Production d'intrants naturels Forage et irrigation solaires Recyclage de l’eau issue de la pisciculture Production locale diversifiée (25 cultures différentes) Formation des jeunes à l’agroécologie et à l’autonomie alimentaire 🎙️ Rahim Bâ, fondateur de la ferme : « Les 4 Chemins, c’est éducation, santé, environnement et développement durable. » « Ici, rien ne se perd, rien ne se crée, on transforme tout. On réduit les coûts de production. On minimise les effets négatifs. On maximise les effets positifs.» L’établissement accueille des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop et des jeunes entrepreneurs venus d’autres pays du continent. La ferme propose des modules en : semences et biopesticides gestion des sols permaculture traitement naturel des cultures. 🎙️ Khady Sy, étudiante : « Ce que j’ai vu ici me motive à créer ma propre ferme agroécologique. » 🎙️Louis, adjoint au directeur et responsable des formations : « Nous recevons tous types de profils. Du niveau collège aux études supérieures. Et si la personne ne parle pas français, cela importe peu. » 🎙️Yusuf Ben, volontaire originaire de Maroua (Cameroun) : « Ce n'est pas de la magie. L'agriculture permanente, je veux la reproduire dans mon pays. C'est possible. » 🧾Soutiens et partenariats Le projet bénéficie d’un appui de la CEDEAO, de l’AFD et de l’Union européenne pour renforcer ses capacités pédagogiques et administratives. 🎙️Mathieu Boche, responsable Pôle Ressources naturelles AFD Sénégal, Gambie, Guinée Bissau et Cap Vert. « La ferme des 4 Chemins a été sélectionnée parmi plusieurs initiatives régionales. L’objectif est d’en faire un modèle de démonstration et de formation. Il n'y a rien de mieux qu'un agriculteur pour parler à un autre agriculteur. » 📍Le Programme d'Appui aux Cantines Intégrées (NIAMDE-PACI) reliant producteurs locaux et établissements scolaires dans les communes de Yene et Bargny. Objectifs : Alimentation saine pour les enfants (sans bouillon industriel)Produits locaux et bioÉducation nutritionnelleRepas à 100 FCFA (déjeuner + petit-déjeuner) ...
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    1 h et 16 min
  • Gregory Clerc, dir. gén. du groupe Castel, géant des boissons en Afrique, grand invité de l'économie
    Oct 25 2025

    À la tête de l’un des plus puissants groupes agro-industriels du continent africain, Gregory Clerc, directeur général du Groupe Castel, est le grand invité de l'économie RFI - Jeune Afrique. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), il revient sur les grandes transformations d’un empire né en 1949 autour du vin, de la bière et de l’agroalimentaire.

    Découvrez l'émission en vidéo ici

    Il évoque :

    🌍 La stratégie africaine du groupe : 80 sites de production dans 22 pays, un maillage local unique, et la récente acquisition de Guinness Ghana.

    🍺 La production locale et la souveraineté économique, avec la première distillerie Castel inaugurée à Nkayi (République du Congo).

    🤝 L’importance de l’humain et de la proximité : « Je suis un DG de terrain », affirme-t-il.

    ⚖️ La gouvernance familiale et la transparence : un groupe discret mais désormais plus ouvert à la communication.

    🧭 Les défis de la gouvernance, de la conformité et de l’éthique suite à l'enquête ouverte en République centrafricaine sur les activités de Castel.

    💼 Les enjeux du futur : croissance démographique, mutation des modes de consommation, adaptation au digital, enjeux environnementaux et aux attentes des jeunes Africains.

    Et n'oubliez pas : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.

    Retrouvez nos invités de l'économie en cliquant ici

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    48 min
  • Rwanda-RDC : les enjeux économiques du conflit
    Oct 17 2025

    L'est de la République Démocratique du Congo est au cœur d'un conflit qui fait rage depuis plusieurs années. D'un côté, les forces congolaises, de l'autre, le M23 soutenu par le Rwanda voisin. De nombreux morts, des blessés et des populations appauvries, prises en étau dans une zone riche en matières premières, source de convoitises et de trafics. Alors que des négociations de paix sont en cours sous l'égide des États-Unis et du Qatar. Décryptage des enjeux économiques et géopolitiques d'un conflit qui paralyse toute une région.

    🎤 Les invités de l'émission

    👉 Michelle Umurungi, directrice des investissements du Rwanda Development Board (agence de développement du Rwanda) L'entretien complet en vidéo est à visionner ici

    👉 Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l'IFRI, spécialiste de l'Afrique centrale et des Grands Lacs

    Les États-Unis et le Qatar conduisent des négociations pour un accord associant sécurité et coopération économique, incluant des investissements américains dans les secteurs minier et énergétique, en réponse à la domination chinoise dans la région. Cependant, l’instabilité persistante dans le Nord-Kivu bloque toute signature. Côté rwandais, Michelle Umurungi souligne que paix et développement sont indissociables et que la stabilité régionale profiterait à tous les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est.

    Le conflit a aussi de graves conséquences sociales : le commerce transfrontalier, vital pour des milliers de personnes entre Goma, Bukavu et le Rwanda, s’est effondré. Selon Thierry Vircoulon, la guerre s’apparente désormais à une lutte économique pour le contrôle des ressources, le M23 finançant ses opérations grâce à la taxation illégale des flux commerciaux et miniers.

    📻 Algérie-France : un parcours hors du commun

    Dans la seconde partie de l'émission, entretien avec El Mouhoub Mouhoud, docteur en économie; président de l’Université Paris Sciences et Lettres et auteur de l'ouvrage "Le prénom" (Editions du Seuil). Il revient sur son parcours personnel de la Kabylie à la France, le rôle de l’éducation dans l’intégration, la réussite des enfants d’immigrés et l'importance des diasporas pour développer les pays d'origine.

    L'entretien complet en vidéo est à visionner ici

    ▶ Retrouvez nos invités de l'économie sur la chaîne YouTube de RFI

    🎵 Playlist musicale de l'émission

    🎼 Sonfo - Amadou & Mariam feat. Fally Ipupa

    Album : L'Amour à la Folie (enregistré avant le décès d'Amadou Bagayoko en avril dernier)

    🎼 Dzeoudji ou Quilini - Samira Bramiha

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    54 min