Épisodes

  • Antonio Pappano
    Sep 17 2025
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    26 min
  • Lea Desandre, mezzo-soprano
    Sep 12 2025
    Au firmament des étoiles du monde lyrique apparues ces dernières années, Lea Desandre brille de façon aussi visible qu’audible. Italo-française – elle insiste bien pour que son nom de famille soir prononcé Dézandré et non Desandre même si elle n’est pas tout à fait sûre que ce patronyme hérité de son nonno italien ne soit pas d’origine française, cette mezzo-soprano née en 1993 avait une grand-mère dans les chœurs de l’Opéra de Bordeaux. Mais c’est plutôt dans les milieux du cinéma qu’elle a grandi dans une famille manifestement ouverte à la pratique artistique : la jeune Lea, légèrement hyperactive, a pu pendant un certain temps cumuler la danse et le chant avec le tennis, le volley et le golf. Adolescente, elle s’est fait également remarquer en créant et en animant une fanpage sur la soprano Natalie Dessay. Inscrite quelques mois à la Sorbonne en littérature italienne, elle a peu fréquenté les amphis. C’est une instinctive, un peu rétive aux institutions, et elle met une certaine coquetterie aujourd’hui à préciser qu’elle n’a aucun diplôme, ce qui ne l’empêche pas d’avoir décroché un contrat avec une grande multinationale du disque – Erato, branche française du groupe Warner Classics - et d’être devenue une des hôtes régulières du festival de Salzbourg, qu’elle considère aujourd’hui comme une de ses deux bases professionnelles favorites, l’autre étant l’Opéra de Paris. Dotée d’une force de travail peu commune et d’une volonté impressionnante, Lea Desandre a reçu l’aide de quelques bonnes fées, notamment la contralto Sara Mingardo auprès de laquelle elle s’est formée durant deux ans à Venise, le chef William Christie, qui l’a choisie toute jeune pour lui permettre de croître dans son Jardin des voix, ou sa collègue mezzo-soprano Cecilia Bartoli. De quoi lui permettre de gravir rapidement les échelons de la notoriété. L’occasion de l’inviter à se prêter à l’exercice de l’Autoportrait, entre deux balades dans l’arrière-pays salzbourgeois à la poursuite de Maria Von Trapp, alias Julie Andrews, une autre de ses passions. Enregistré avec son compagnon, le luthiste Thomas Dunford, Songs of Passion, le nouveau CD de Lea Desandre vient de sorti chez Erato. Le programme de ce disque sera d’ailleurs au centre du concert qu’elle donnera le 20 septembre à Bozar à Bruxelles, premier d’une série de quatre qui comprendra notamment aussi une représentation en concert de Theodora de Haendel le 15 octobre.

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    31 min
  • Nathalie Stutzmann, cheffe d'orchestre
    Sep 3 2025
    Au rayon des reconversions professionnelles réussies, Nathalie Stutzmann en impose plutôt. La Française a réussi une très belle carrière de contralto : opéra, oratorio et récital, avec un répertoire assez large mais une spécialisation développée sur le tard dans le domaine baroque, notamment avec son ensemble Orfeo 55. Et alors qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’elle gère cet avantage et poursuive tranquillement comme chanteuse avec un peu d’opéras et beaucoup de récitals, elle s’est, à partir de ses cinquante ans, révélée et imposée comme chef d’orchestre. Chef, et non cheffe, elle préfère l’écrire et le dire au masculin. Stutzmann n’est pas un chef dilettante qui, de temps en temps, dirigerait elle-même des œuvres qu’elle chanterait. Pas non plus un chef chanteuse qui se limiterait à l’opéra. Non, elle tient à être un chef complet, qui fait d’ailleurs plus de symphonique que d’opéra. Elle s’est rapidement fait recruter par un des bons orchestres américains – celui d’Atlanta – comme directrice musicale et, en même temps, elle a aussi gagné l’estime des wagnériens et de l’ensemble du monde lyrique au point d’être invitée déjà pour deux spectacles au temple de Bayreuth. Fille d’un couple de chanteurs, cette enfant de la balle qui dit, à soixante ans, " J’ai toujours voulu chanter et j’ai toujours voulu faire de la direction d’orchestre " a , il est vrai, de solides bases : une formation au piano, au basson et au violoncelle, l’école de l’Opéra de Paris à 19 ans, et des adoubements en encouragements de Seiji Ozawa et Simon Rattle avant une formation avec le grand Jorma Panula. On connaît bien Nathalie Stutzmann en Belgique, non seulement par ses disques mais aussi par ses prestations à la Monnaie : elle y a dirigé La dame de Pique en septembre 2022, puis Carmen en juin dernier. En ce mois de septembre, Nathalie Stutzmann dirige sa première Tosca à l’opéra d’Amsterdam. Dans les mois suivants, elle multipliera les aller-retours entre le Nouveau Monde - pour retrouver son orchestre d’Atlanta- et l’ancien, où elle sera notamment invitée à l’Opéra de Munich pour diriger Faust. A l’été 2026, on la retrouvera au festival de Bayreuth pour les premières représentations là-bas de Rienzi. Playlist de l'émission Richard Wagner - Tannhäuser, Ouverture Nathalie Stutzmann, Orchestre Festival Bayreuth Jean-Sébastien Bach - Bist du bei mir Nathalie Stutzmann, Orfeo 55 Anton Dvorak - Symphonie du nouveau monde, Molto vivace Nathalia Stutzmann, Atlanta Symphony Orchestra Anton Dvorak - Suite en la majeur Américaine, Andante con moto Nathalie Stutzmann, Atlanta Symphony Orchestra Ludwig van Beethoven - Concertto pour piano n° 4 Haochen Zhang, Nathalie Stutzmann, Philadelphia Orchestra Anton Dvorak - Suite en la majeur Américaine, Allegro Nathalie Stutzmann, Atlanta Symphony Orchestra Anton Dvorak - Symphonie du nouveau monde, Allegro con fuoco Nathalie Stutzmann, Atlanta Symphony Orchestra

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    30 min
  • Sophie Junker
    Aug 27 2025
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    25 min
  • Paul van Nevel, musicien et musicologue belge
    Jun 28 2025
    Paul Van Nevel pourrait bien revendiquer le titre de moustache la plus célèbre du monde de la musique classique. Certes, les compositeurs et interprètes semblent avoir été souvent plus tentés par les Bacchanales que par les Bacchantes, mais il n’en reste pas moins vrai que, quel que soit le photographe et où que soit prise la photo, la tête du chef belge, fondateur et toujours directeur musical de l’Ensemble Huelgas, se reconnaît immédiatement. D’autant que, tout juste sous la moustache, on a de fortes chances de croiser un cigare, vice d’épicurien raffiné pour lequel ce spécialiste de la Renaissance avoue un goût immodéré. Né à Hasselt en 1946 dans une famille de six enfants qui, tous, faisant de la musique – mais son collègue Erik Van Nevel, chef de l’Ensemble Currende, n’est pas son frère mais son neveu – Paul Van Nevel est passé par la flûte à bec avant de fonder l’ensemble Huelgas. Il voyage aux quatre coins du monde classique, mais n’a pas oublié les bases qu’il a acquises à Malines, à Maastricht puis à Bâle, à la célèbre Schola Cantorum Basiliensis, avant de partir en Espagne pour découvrir, au célèbre Monastère Las Huelgas près de Burgos, le fameux Codex Las Huelgas dont il a emprunté le patronyme. Rendus possibles notamment par la fameuse collection Vivarte de Sony Classical dans les années 90 et 2000, les disques de Van Nevel et Huelgas continuent de faire référence pour le répertoire des franco-flamands – Lassus, Gombert, De Rore, De Wert, Ciconia, Van Helmont, Josquin Desprez et tant d’autres) mais aussi pour la musique des Italiens (Caccini, Monteverdi, Palestrina, Scarlatti…), et celle de Germains comme Biber, Schein ou Senfl, de Français comme Richafort, Lejeune ou Manchicourt ou d’Espagnols comme Cererols ou Romero. Contemporain des Herreweghe, Jacobs, Kuijken ou Van Immerseel, Van Nevel fait partie d’une génération dorée de musiciens flamands qui s’est illustrée internationalement dans le domaine de la musique ancienne. Et pourtant, la musique qui l’émeut le plus est le fado de Lisbonne, sa ville de cœur. A l’été 2025, Paul Van Nevel et son Ensemble Huelgas seront notamment les invités de Laus Polyphoniae, le festival de musique ancienne d’Anvers, avec des concerts prévus notamment les 22 et 28 août.

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    37 min
  • Jean-François Zygel
    Jun 18 2025
    La leçon de musique, Les clés de l’orchestre, La boîte à musique, Zygel académie ou Entre duel et duo : le grand public connaît avant tout Jean-François Zygel par ses émissions de télévision, des émissions de qualité, empreintes à la fois d’une grande rigueur musicologique et de réelles vertus pédagogiques, des émissions dignes des légendaires Young’s person guide to the orchestra de Leonard Bernstein, des émissions dont peuvent s’enorgueillir les services publics qui les diffusent, France Télévision ou la RTBF. Jean-François Zygel s’est également produit en radio – France Musique ou France Inter, et on le retrouve bien sûr en podcast comme en DVD. Mais on ne devient pas pédagogue et passeur de musiques sans, en amont, une très solide formation musicale. Né en 1960 dans une famille de non musiciens, Zygel a conquis pas moins de dix premiers prix au CNSM de Paris (harmonie, contrepoint, fugue, analyse, accompagnement piano, direction de chant, musique de chambre, recherche en analyse, orchestration et composition), remporté un Concours d’improvisation à 22 ans, inventé nombre de compositeurs inexistants pour faire accepter ses improvisations et composé ou improvisé – on reviendra sur la frontière entre les deux – la musique d’accompagnement d’une impressionnante quantité de films muets : Nana de Jean Renoir, L’argent de Marcel L'Herbier, La Femme sur la lune de Fritz Lang, La Belle Nivernaise de Jean Epstein ou encore L'Aurore, Le Fantôme de l'Opéra ou le Napoléon d'Abel Gance pour n’en citer que quelques-uns. Sur scène, il se produit soit en solo comme improvisateur, soit en duo ou petits ensembles avec des musiciens aussi différents que Chilly Gonzales, Didier Lockwood, Gabriela Montero, Bobby McFerrin, Michel Portal, Ibrahim Maalouf, Abd Al Malik, André Manoukian, Thomas Enhco ou Thomas Bloch, là aussi pour n’en citer que quelques-uns. Le tout valait bien qu’on lui tire un Autoportrait, où il parle aussi de ses origines juives sépharades, de ses grands-parents analphabètes ou de la distinction toujours sacrée pour lui entre art et divertissement.

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    37 min
  • Elsa Dreisig
    Jun 14 2025
    Dreisig, en allemand, signifie trente. Mais, même si elle chante volontiers les mélodies et certains des grands rôles d’opéras de Richard Strauss, Elsa Dreisig n’est pas d’origine allemande, mais d’origine danoise. Et en danois, Dreisig désigne la bruine. Mais comme Elsa Dreisig est également, par son père, d’origine française, même si c’est le nom de sa mère qu’elle porte, il y a en elle une part de soleil qui semble chasser très vite les bruines danoises. Dreisig ne signifie pas trente et, pourtant, on recense quatre ou cinq chanteuses de ce nom. Outre Elsa, la plus célèbre aujourd’hui, il y a notamment aussi sa mère, Inge Dreisig, dont les mélomanes les plus expérimentés se souviendront qu’elle a fait les belles heures de l’Opéra Royal de Wallonie à la fin du siècle passé. La jeune Elsa, née en 1991, a d’ailleurs vécu quelques années dans la cité ardente, y suivant les premières années de sa scolarité obligatoire (même si elle regrette aujourd’hui de ne pas avoir garder son accent) et y a fait ses débuts sur scène dans la maîtrise de l’Opéra. Et dans la famille, il y a encore une tante, et aussi deux cousines, toutes sopranos. Mais seule Elsa Dreisig peut prétendre à une notoriété internationale, de l’Opéra de Paris à la Staatsoper de Berlin ou du festival d’Aix-en-Provence à celui de Salzbourg. Couronnée en 2015 comme Révélation artiste lyrique aux Victoires de la musique classique , lauréate de divers Concours dont le fameux Operalia de Placido Domingo, elle a beaucoup chanté Mozart mais aussi l’opéra français (Micaela, Juliette et bientôt Louise), elle s’est produite dans les trois rôles de soprano de la trilogie des Tudor Queens de Donizetti, dans les rôles de Salome ou de la Comtesse de Capriccio de Strauss, et elle dispose depuis 2018 d’un contrat d’exclusivité avec le label Erato, pour qui elle a déjà enregistré plusieurs récitals. A l’été 2025 , on attend avec impatience sa prise de rôle en Louise, l’opéra de Gustave Charpentier. Ce sera pour le Festival d’Aix-en-Provence, avant des reprises en janvier et février 2026 à l’Opéra de Lyon. Entre les deux, elle reprendra sa casquette de chanteuse mozartienne pour une tournée allemande de la Flûte enchantée, mais aussi des reprises de Mitridate Re di Ponto à Salzbourg, et un Cosi fan tutte à la Scala de Milan avant l’Opéra de Vienne. Également annoncé pour le début de l’année prochaine, son nouveau récital chez Erato sera consacré à des prières en tous genres, opératiques ou sacrées.

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    36 min
  • Céline Frisch
    May 29 2025
    Céline Frisch raconte joliment avoir choisi le clavecin quand, plutôt introvertie mais passionnée par la musique de Bach, elle avait l’illusion qu’on pouvait se cacher derrière cet instrument comme le Bernard l’Ermite dans sa coquille. Elle en est devenue aujourd’hui une des interprètes les plus en vue, même si sa vie se partage entre les concerts et enregistrements qu’elle signe en solo, et ceux qu’elle réalise avec l’ensemble qu’elle a fondé un bon quart de siècle : Café Zimmerman, du nom de l’établissement de Leipzig où Johann-Sebastian Bach retrouvait ses amis pour faire de la musique. Bach, c’est sans nul doute le compositeur de référence de Céline Frisch, que ce soit comme claveciniste soliste – elle a déjà enregistré les Variations Goldberg, les deux Livres du Clavier bien tempéré et les Partitas, qui seront publiées à la rentrée – ou comme fondatrice et âme de Café Zimmermann, puisqu’ils ont gravé ensemble l’intégrale de sa musique avec plusieurs instruments. C’est par Bach qu’elle est venue à sa musique, elle dont l’ascendance paternelle remontait aux brumes du Nord de l’Allemagne, dans des terres alors danoises, mais qui naquit au bord de la Méditerranée le 8 juin 1974. Car Céline Frisch, on aurait peine à le croire en l’écoutant car elle n’en a pas l’accent chantant, est d’origine marseillaise. Peut-être a-t-elle perdu son accent au fil de ses pérégrinations et rencontres ? Après le Conservatoire d’Aix-en-Provence, elle s’est formée à la Schola Cantorum Basiliensis, notamment auprès d’Andreas Staier. C’est là aussi qu’elle a rencontré le violoniste Pablo Valetti, avec lequel elle a fondé Café Zimmermann. Et c’est à l’Université de Vienne qu’elle enseigne aujourd’hui le clavecin, même si ses disques sont publiés par le label français Alpha. Elle aime d’ailleurs aussi jouer le clavecin français, et a notamment enregistré Rameau ou d’Anglebert. Bonne nouvelle : on a retrouvé Céline Frisch derrière son clavecin, et elle se raconte au micro d’Autoportrait.

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    28 min