Épisodes

  • Paul van Nevel
    Jun 28 2025
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    37 min
  • Jean-François Zygel
    Jun 18 2025
    La leçon de musique, Les clés de l’orchestre, La boîte à musique, Zygel académie ou Entre duel et duo : le grand public connaît avant tout Jean-François Zygel par ses émissions de télévision, des émissions de qualité, empreintes à la fois d’une grande rigueur musicologique et de réelles vertus pédagogiques, des émissions dignes des légendaires Young’s person guide to the orchestra de Leonard Bernstein, des émissions dont peuvent s’enorgueillir les services publics qui les diffusent, France Télévision ou la RTBF. Jean-François Zygel s’est également produit en radio – France Musique ou France Inter, et on le retrouve bien sûr en podcast comme en DVD. Mais on ne devient pas pédagogue et passeur de musiques sans, en amont, une très solide formation musicale. Né en 1960 dans une famille de non musiciens, Zygel a conquis pas moins de dix premiers prix au CNSM de Paris (harmonie, contrepoint, fugue, analyse, accompagnement piano, direction de chant, musique de chambre, recherche en analyse, orchestration et composition), remporté un Concours d’improvisation à 22 ans, inventé nombre de compositeurs inexistants pour faire accepter ses improvisations et composé ou improvisé – on reviendra sur la frontière entre les deux – la musique d’accompagnement d’une impressionnante quantité de films muets : Nana de Jean Renoir, L’argent de Marcel L'Herbier, La Femme sur la lune de Fritz Lang, La Belle Nivernaise de Jean Epstein ou encore L'Aurore, Le Fantôme de l'Opéra ou le Napoléon d'Abel Gance pour n’en citer que quelques-uns. Sur scène, il se produit soit en solo comme improvisateur, soit en duo ou petits ensembles avec des musiciens aussi différents que Chilly Gonzales, Didier Lockwood, Gabriela Montero, Bobby McFerrin, Michel Portal, Ibrahim Maalouf, Abd Al Malik, André Manoukian, Thomas Enhco ou Thomas Bloch, là aussi pour n’en citer que quelques-uns. Le tout valait bien qu’on lui tire un Autoportrait, où il parle aussi de ses origines juives sépharades, de ses grands-parents analphabètes ou de la distinction toujours sacrée pour lui entre art et divertissement.

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  • Elsa Dreisig
    Jun 14 2025
    Dreisig, en allemand, signifie trente. Mais, même si elle chante volontiers les mélodies et certains des grands rôles d’opéras de Richard Strauss, Elsa Dreisig n’est pas d’origine allemande, mais d’origine danoise. Et en danois, Dreisig désigne la bruine. Mais comme Elsa Dreisig est également, par son père, d’origine française, même si c’est le nom de sa mère qu’elle porte, il y a en elle une part de soleil qui semble chasser très vite les bruines danoises. Dreisig ne signifie pas trente et, pourtant, on recense quatre ou cinq chanteuses de ce nom. Outre Elsa, la plus célèbre aujourd’hui, il y a notamment aussi sa mère, Inge Dreisig, dont les mélomanes les plus expérimentés se souviendront qu’elle a fait les belles heures de l’Opéra Royal de Wallonie à la fin du siècle passé. La jeune Elsa, née en 1991, a d’ailleurs vécu quelques années dans la cité ardente, y suivant les premières années de sa scolarité obligatoire (même si elle regrette aujourd’hui de ne pas avoir garder son accent) et y a fait ses débuts sur scène dans la maîtrise de l’Opéra. Et dans la famille, il y a encore une tante, et aussi deux cousines, toutes sopranos. Mais seule Elsa Dreisig peut prétendre à une notoriété internationale, de l’Opéra de Paris à la Staatsoper de Berlin ou du festival d’Aix-en-Provence à celui de Salzbourg. Couronnée en 2015 comme Révélation artiste lyrique aux Victoires de la musique classique , lauréate de divers Concours dont le fameux Operalia de Placido Domingo, elle a beaucoup chanté Mozart mais aussi l’opéra français (Micaela, Juliette et bientôt Louise), elle s’est produite dans les trois rôles de soprano de la trilogie des Tudor Queens de Donizetti, dans les rôles de Salome ou de la Comtesse de Capriccio de Strauss, et elle dispose depuis 2018 d’un contrat d’exclusivité avec le label Erato, pour qui elle a déjà enregistré plusieurs récitals. A l’été 2025 , on attend avec impatience sa prise de rôle en Louise, l’opéra de Gustave Charpentier. Ce sera pour le Festival d’Aix-en-Provence, avant des reprises en janvier et février 2026 à l’Opéra de Lyon. Entre les deux, elle reprendra sa casquette de chanteuse mozartienne pour une tournée allemande de la Flûte enchantée, mais aussi des reprises de Mitridate Re di Ponto à Salzbourg, et un Cosi fan tutte à la Scala de Milan avant l’Opéra de Vienne. Également annoncé pour le début de l’année prochaine, son nouveau récital chez Erato sera consacré à des prières en tous genres, opératiques ou sacrées.

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    36 min
  • Céline Frisch
    May 29 2025
    Céline Frisch raconte joliment avoir choisi le clavecin quand, plutôt introvertie mais passionnée par la musique de Bach, elle avait l’illusion qu’on pouvait se cacher derrière cet instrument comme le Bernard l’Ermite dans sa coquille. Elle en est devenue aujourd’hui une des interprètes les plus en vue, même si sa vie se partage entre les concerts et enregistrements qu’elle signe en solo, et ceux qu’elle réalise avec l’ensemble qu’elle a fondé un bon quart de siècle : Café Zimmerman, du nom de l’établissement de Leipzig où Johann-Sebastian Bach retrouvait ses amis pour faire de la musique. Bach, c’est sans nul doute le compositeur de référence de Céline Frisch, que ce soit comme claveciniste soliste – elle a déjà enregistré les Variations Goldberg, les deux Livres du Clavier bien tempéré et les Partitas, qui seront publiées à la rentrée – ou comme fondatrice et âme de Café Zimmermann, puisqu’ils ont gravé ensemble l’intégrale de sa musique avec plusieurs instruments. C’est par Bach qu’elle est venue à sa musique, elle dont l’ascendance paternelle remontait aux brumes du Nord de l’Allemagne, dans des terres alors danoises, mais qui naquit au bord de la Méditerranée le 8 juin 1974. Car Céline Frisch, on aurait peine à le croire en l’écoutant car elle n’en a pas l’accent chantant, est d’origine marseillaise. Peut-être a-t-elle perdu son accent au fil de ses pérégrinations et rencontres ? Après le Conservatoire d’Aix-en-Provence, elle s’est formée à la Schola Cantorum Basiliensis, notamment auprès d’Andreas Staier. C’est là aussi qu’elle a rencontré le violoniste Pablo Valetti, avec lequel elle a fondé Café Zimmermann. Et c’est à l’Université de Vienne qu’elle enseigne aujourd’hui le clavecin, même si ses disques sont publiés par le label français Alpha. Elle aime d’ailleurs aussi jouer le clavecin français, et a notamment enregistré Rameau ou d’Anglebert. Bonne nouvelle : on a retrouvé Céline Frisch derrière son clavecin, et elle se raconte au micro d’Autoportrait.

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    28 min
  • Alexandre Kantorow, pianiste
    May 23 2025
    La plupart du temps, les invités de la série Autoportrait ont un âge respectable et, derrière eux, une carrière qui a parfois même commencé au XXe siècle. On sait bien sûr que la valeur n’attend pas le nombre des années mais, forcément, les anciens offrent une plus large surface à portraitiser. Alors évidemment, si on annonce un Autoportrait de Kantorow, les aînés penseront à Jean-Jacques, à la fois violoniste et chef d’orchestre, d’autant qu’il s’est souvent produit en Belgique ou avec des orchestres belges, notamment celui, Royal et Philharmonique, de Liège. Mais, pas de chance pour lui – mais si en fait, c’est une chance immense et on ne doute pas qu’il s’en réjouisse, Jean-Jacques Kantorow est de ces pères qui doivent se refaire un prénom parce que leur rejeton est tout sauf rejeté. Alexandre Kantorow, né le 20 mai 1997 à Clermont-Ferrand, a d’abord été remarqué dans le sillage de son père, avant de prendre les devants de la scène quand il a, en juin 2019, remporté le premier prix et la médaille d'or au Concours international Tchaïkovski à Moscou. Des Français qui gagnent un grand concours de musique international, forcément, cela cocorique un peu, dans l’hexagone mais aussi en dehors, et force est de reconnaître que le talent immense d’Alexandre Kantorow, aussi pianiste que son père est violoniste, a été très vite reconnu dans toute la planète classique, bien au-delà des frontières françaises. Alors quand, en plus, il s’est produit lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet 2024, non pas tout nu et peint en schtroumpf sur une table dont on n’a pas fini de gloser sur sa signification religieuse ou pas, ni même accroché à la façade de la conciergerie en chantant du métal, mais en jouant sous une pluie battante les très prédestinés Jeux d’eau de Maurice Ravel, sa notoriété a encore été décuplée. Ce qui ne l’empêche pas de se prêter à l’exercice de l’Autoportrait, ce dont on se réjouit. Ce sera même l’occasion de prendre des nouvelles du piano mouillé… Alexandre Kantorow sera à Bozar le lundi 23 juin pour jouer le deuxième concerto de Saint-Saëns en compagnie de l’Orchestre Métropolitain de Montréal dirigé par Yannick Nézet-Séguin.

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    27 min
  • Thomas Blondelle
    May 14 2025
    En 2011, le ténor belge Thomas Blondelle termina sur la deuxième marche du podium du Concours Reine Elisabeth. 14 ans plus tard, Nicolas Blanmont revient sur la carrière du chanteur. Né en 1982, Blondelle avait auparavant étudié le chant avec Catherine Vandevelde, et en même temps la musicologie à la KU Leuven. Il était déjà lauréat du Concours Francesco Viñas de Barcelone et du Concours de chant de Verviers, avait fait ses débuts à La Monnaie à 20 ans à peine en chantant Hans Scholl dans Die Weisse Rose et était sous contrat avec l’Opéra de Braunschweig. Après le Concours Reine Elisabeth, Blondelle a été longtemps membre de la troupe la Deutsche Oper de Berlin, qu’il a quittée récemment tout en continuant à en fouler la scène régulièrement. Sa versatilité est telle qu’il a déjà plus de cent rôles à son actif en moins de vingt ans de carrière. Il est apparemment aussi le premier ténor belge depuis Ernest Van Dyck à avoir chanté Parsifal – prise de rôle à Strasbourg en 2020 et plusieurs autres productions depuis, notamment à Berlin. Et dans la même veine wagnérienne, il vient même d’aborder pour la première fois Siegfried, le fils, même s’il rêve encore de Siegmund, le père. Mais il se produit aussi dans l’art raffiné de la mélodie et du lied. A ses heures pas tout à fait perdues, Blondelle compose – de la musique vocale, mais pas seulement – ou écrit des livrets d’opéra, sans même se soucier de savoir s’ils seront en musique ou pas. Et quand on aura précisé que ce Brugeois, qui maîtrise parfaitement les trois langues nationales, vit au cœur de l’Ardenne, on aura compris qu’il peut sans nul doute être vraiment qualifié de "chanteur belge". Au printemps 2025, Thomas Blondelle était en tournée européenne avec Kent Nagano et le Concerto Köln pour chanter Siegfried dans une version sur instruments anciens de l’opéra éponyme de Wagner. Il sera tout l’été à Bregenz pour chanter Max dans la très spectaculaire production lacustre de Der Freischütz. Il a sans nul doute encore devant lui un très bel avenir de ténor wagnérien, et aussi non wagnérien.

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  • Schuiten
    Apr 16 2025
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    38 min
  • Stéphanie d'Oustrac, mezzo-soprano
    Apr 9 2025
    Paris bien sûr, Bruxelles assez souvent aussi, Liège même déjà, mais aussi Glyndebourne, Aix en Provence, Salzbourg, Milan, Berlin, Amsterdam, Zurich, Madrid, Barcelone, Tokyo, Dallas, Lyon, Genève, Hambourg, Vienne et nombre d’autres adresses lyriques discrètes ou prestigieuses : Stéphanie d’Oustrac est une des mezzos sopranos les plus demandées aujourd’hui dans le monde de l’opéra. Qu’il s’agisse de chanter et de jouer les tragédies lyriques françaises de Lully à Gluck en passant par Charpentier ou Rameau, d’interpréter Ravel ou Poulenc – qui était d’ailleurs un de ses parents éloignés - mais aussi Monteverdi, Cesti, Haendel, Mozart, Berlioz, Offenbach, Bizet, Massenet, Thomas, Ibert, Debussy, Mernier et même, plus récemment, Donizetti, elle est là. Avec, précise-t-elle, une préférence pour les versions scéniques sur les versions de concert parce que, si elle chante bien sûr, elle aime aussi jouer. C’est une chanteuse formidable mais aussi une comédienne née, et on ne s’étonnera pas de l’entendre raconter à quel point la vocation de l’opéra s’est imposée à elle et comment elle n’en a jamais dévié. Née à Rennes l’année où Valéry Giscard d’Estaing devenait président de la République française dans un famille dont le patronyme sent bon la noblesse de province – il s’écrit avec le petit d apostrophe et le nom complet est Baduel d’Oustrac – mais capable d’évoquer aussi ses souvenirs d’enfance en camping, Stéphanie d’Oustrac peut à quelques moments friser certains codes de l’aristocratie et désarmer l’instant d’après toute accusation de snobisme par une spontanéité sincère et un sens de l’humour qui peut être ravageur, y compris vis-à-vis d’elle-même. Au printemps 2025, c’est à Bruxelles, dans les environs de la Monnaie, qu’on a le plus de chance de la rencontrer. Elle chante le rôle de Costanza, la Constance, dans I Grotteschi, le mash-up en deux épisodes que Leonardo Garcia-Alarcon et Raphael Villa-Lobos ont construit au départ des trois opéras de Claudio Monteverdi qui nous sont parvenus (diffusion sur Auvio et Musiq3 les 17 et 29 avril à 19h). Et elle enchaînera ensuite avec Carmen, un rôle qu’elle connaît bien, dans la mise en scène plutôt décalée de Dimitri Tcherniakov, qu’elle connaît bien également pour l’avoir créée au festival d’Aix-en-Provence en 2017 (diffusion sur Auvio et Musiq3 le 20 juin).

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    35 min