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Auteur(s): Choses à Savoir
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Épisodes
  • Joyeux Noël ! Rendez-vous le 5 janvier
    Dec 22 2025
    À l’approche de Noël, le podcast fait une courte pause pendant les fêtes, l’occasion pour moi de vous remercier chaleureusement pour votre fidélité et votre présence précieuse, de vous souhaiter de très belles fêtes pleines de chaleur et de moments simples, et de vous donner rendez-vous dès le 5 janvier pour de nouveaux épisodes.

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  • Le "made in China" va-t-il remplacer la K-beauty coréenne ?
    Dec 19 2025

    La question peut sembler légère, mais elle est en réalité très sérieuse économiquement : la beauté « made in China » est-elle en train de détrôner la célèbre K-beauty coréenne ? Depuis une quinzaine d’années, la Corée du Sud s’est imposée comme une puissance mondiale des cosmétiques, portée par l’innovation, le soft power culturel et des marques devenues incontournables. Mais depuis peu, un nouvel acteur accélère très vite : la Chine.


    La K-beauty a longtemps dominé le segment des cosmétiques innovants et accessibles. En 2023, l’industrie cosmétique sud-coréenne représentait environ 14 milliards de dollars d’exportations, contre moins de 2 milliards au début des années 2010. Des marques comme Innisfree, Laneige ou COSRX ont popularisé les routines en dix étapes, les masques en tissu et les soins ultra-techniques, tout en profitant de la vague K-pop et des dramas coréens. La Corée du Sud exporte aujourd’hui ses produits vers plus de 150 pays.


    Mais la Chine rattrape son retard à une vitesse impressionnante. Le marché chinois de la beauté est devenu le deuxième plus grand au monde, derrière les États-Unis, avec un chiffre d’affaires estimé à plus de 80 milliards de dollars en 2024. Surtout, les marques locales chinoises connaissent une croissance à deux chiffres, là où les marques étrangères stagnent. Selon plusieurs cabinets d’études, les marques chinoises représentaient moins de 30 % du marché en 2015 ; elles dépassent désormais 50 % des ventes de cosmétiques en Chine.


    La force de la beauté chinoise repose sur trois leviers économiques. D’abord, le prix : des produits souvent 20 à 40 % moins chers que leurs équivalents coréens ou occidentaux. Ensuite, la vitesse d’innovation : certaines marques chinoises lancent de nouveaux produits en quelques semaines, en s’appuyant sur les données issues du e-commerce et des réseaux sociaux. Enfin, la maîtrise du marketing digital : sur Douyin, Xiaohongshu ou Tmall, les marques chinoises exploitent à grande échelle le live-shopping et les influenceurs locaux.


    Autre élément clé : la Chine n’est plus seulement un marché intérieur. Les exportations de cosmétiques chinois ont progressé de plus de 20 % par an depuis 2020, notamment vers l’Asie du Sud-Est, le Moyen-Orient et l’Afrique. Là où la K-beauty s’est mondialisée par la culture, la C-beauty s’impose par la puissance industrielle et logistique.


    Faut-il pour autant enterrer la K-beauty ? Pas encore. La Corée conserve une image premium en matière de formulation et de dermatologie. Mais une chose est sûre : la beauté made in China n’est plus un outsider. Elle est devenue un concurrent crédible, capable de redessiner l’équilibre économique mondial du secteur cosmétique.

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    2 min
  • Qu'est-ce que la “doctrine Monroe” ?
    Dec 18 2025

    La doctrine Monroe est une vieille idée de politique étrangère américaine… mais qui revient régulièrement sur le devant de la scène, notamment quand il est question de Donald Trump et du Venezuela.


    À l’origine, la doctrine Monroe est formulée en 1823 par le président américain James Monroe. Son principe est simple et brutal : l’Amérique aux Américains. Autrement dit, les États-Unis déclarent que le continent américain n’est plus une zone d’intervention pour les puissances européennes. En échange, Washington promet de ne pas se mêler des affaires européennes. À l’époque, il s’agit surtout d’empêcher l’Espagne, la France ou le Royaume-Uni de reconquérir leurs anciennes colonies en Amérique latine.


    Sur le papier, la doctrine Monroe est défensive. Mais avec le temps, elle va être largement réinterprétée. À partir du début du XXᵉ siècle, les États-Unis s’en servent pour justifier leur propre influence, voire leurs interventions, en Amérique centrale et du Sud. Coups d’État soutenus, pressions économiques, interventions militaires : la doctrine Monroe devient un outil de domination régionale, au nom de la stabilité et de la lutte contre les influences étrangères.


    C’est là que le lien avec Donald Trump apparaît. Lors de sa présidence, Trump et plusieurs membres de son administration ont explicitement invoqué la doctrine Monroe, notamment à propos du Venezuela. Pourquoi ? Parce que le régime de Nicolás Maduro entretient des relations étroites avec des puissances considérées comme rivales par Washington : la Russie, la Chine et l’Iran. Pour les États-Unis, cette présence étrangère en Amérique latine viole l’esprit de la doctrine Monroe.


    Dans le cas du Venezuela, l’enjeu est à la fois géopolitique et économique. Le pays possède les plus grandes réserves de pétrole prouvées au monde, mais il est plongé dans une crise économique et politique profonde. En soutenant l’opposant Juan Guaidó, en imposant de lourdes sanctions économiques et en menaçant à mots couverts d’une intervention, l’administration Trump s’inscrivait clairement dans une logique : reprendre le contrôle de l’arrière-cour américaine.


    Ce retour à la doctrine Monroe marque une rupture avec le discours multilatéral classique. Il traduit une vision du monde très transactionnelle et souverainiste : chaque grande puissance aurait sa zone d’influence, et l’Amérique latine resterait celle des États-Unis. Une vision critiquée par de nombreux pays de la région, qui y voient un réflexe impérialiste dépassé.


    En résumé, si l’on parle aujourd’hui de la doctrine Monroe à propos de Trump et du Venezuela, c’est parce qu’elle incarne une logique ancienne mais toujours active : empêcher toute puissance étrangère de s’implanter durablement en Amérique latine, quitte à peser lourdement sur les choix politiques et économiques des pays concernés. Une doctrine vieille de 200 ans, mais loin d’être enterrée.


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