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Auteur(s): Choses à Savoir
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Choses à Savoir
Science Sciences biologiques
Épisodes
  • Pourquoi les turbulences en avion vont-elles augmenter ?
    Sep 19 2025

    Pour beaucoup de passagers, les turbulences sont le moment le plus désagréable d’un vol. Et les scientifiques sont formels : avec le réchauffement climatique, elles risquent de devenir non seulement plus fréquentes, mais aussi plus intenses.


    Entre 2009 et 2024, les autorités aéronautiques ont recensé plus de 200 blessés liés aux turbulences, dont la majorité parmi les passagers qui ne portaient pas leur ceinture ou le personnel navigant. En 2024, un vol Air Europa a fait une quarantaine de blessés, et un passager est décédé lors d’un vol de Singapore Airlines. Si les avions modernes sont conçus pour résister à ces secousses, le danger reste bien réel pour les personnes non attachées. Après un épisode de turbulences dites « sévères » – environ 5 000 cas par an aux États-Unis – les appareils sont systématiquement inspectés pour vérifier qu’aucun dommage n’a été subi.


    Les chercheurs distinguent trois types principaux de turbulences :

    les convectives, liées aux orages et aux gros nuages,

    les orographiques, causées par le relief montagneux,

    et celles dites en air clair, invisibles et redoutées car impossibles à prévoir à l’œil nu.


    Ce dernier type est en forte augmentation. Elles apparaissent à haute altitude, dans les couloirs aériens empruntés par les vents d’ouest rapides – les fameux jet-streams. Or, le réchauffement climatique accélère ces vents et accentue les contrastes de température, ce qui provoque davantage de cisaillements et donc plus de turbulences.

    Une étude menée par l’université de Reading montre que la fréquence de ces secousses a augmenté de 60 à 155 % depuis 1980 dans des zones clés comme l’Atlantique Nord, l’Amérique du Nord, l’Asie de l’Est ou encore le Moyen-Orient. Plus inquiétant encore : chaque degré supplémentaire de réchauffement de la surface terrestre accroîtrait de 9 % les turbulences hivernales et de 14 % celles observées l’été au-dessus de l’Atlantique Nord.


    Parallèlement, le changement climatique intensifie aussi les orages, eux-mêmes générateurs de turbulences sévères. Résultat : les secousses, autrefois surtout associées à certaines saisons, se produisent désormais toute l’année.


    Les compagnies aériennes adaptent leurs pratiques : consignes plus strictes sur le port de la ceinture, service réduit pendant les phases à risque, et tests de nouvelles technologies comme le lidar, un radar laser capable de détecter des variations infimes dans l’air.


    Mais à long terme, la vraie réponse reste la lutte contre le réchauffement. L’aviation représente environ 3,5 % du réchauffement climatique d’origine humaine. Tant que les émissions ne seront pas réduites, les vols du futur risquent d’être plus chahutés que jamais.

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    2 min
  • Pourquoi les feuilles tombent-elles à l'automne ?
    Sep 18 2025

    Chaque année, dans les régions tempérées, les arbres caducs offrent le même spectacle familier : leurs feuilles se parent de jaune, de rouge ou d’orangé avant de tomber, laissant place à des branches nues pour l’hiver. Comment l'expliquer ?


    La chute des feuilles est avant tout une stratégie de survie. Pendant la belle saison, les feuilles sont les « usines » de l’arbre : grâce à la photosynthèse, elles captent la lumière, transforment le dioxyde de carbone et l’eau en sucres, et produisent l’oxygène que nous respirons. Mais cette machinerie verte est coûteuse à entretenir. Lorsque les journées raccourcissent et que la température baisse à l’automne, la photosynthèse devient moins efficace. Pour l’arbre, garder ses feuilles en hiver n’aurait plus de sens : elles consommeraient plus d’énergie qu’elles n’en rapporteraient.


    Alors l’arbre enclenche un processus programmé. À la base du pétiole – la petite tige qui relie la feuille à la branche – se forme une couche de séparation composée de cellules fragiles. Peu à peu, cette zone coupe l’arrivée d’eau et de nutriments. Privées de chlorophylle, les feuilles perdent leur couleur verte et laissent apparaître les pigments jaunes (caroténoïdes) et rouges (anthocyanes). Ce sont ces molécules, habituellement masquées, qui donnent aux forêts leurs teintes flamboyantes d’automne.

    Lorsque la couche de séparation est totalement formée, la feuille ne tient plus que par quelques fibres. Le moindre souffle de vent l’arrache : c’est la chute. Cette stratégie permet à l’arbre de réduire sa surface exposée et donc de limiter l’évaporation d’eau en hiver, période où le sol gelé rend l’approvisionnement difficile. Elle évite aussi que le poids de la neige ou de la glace ne casse les branches.


    Il s’agit donc d’une adaptation évolutive : en se débarrassant de ses feuilles, l’arbre met son métabolisme au ralenti et entre en dormance, comme un ours qui hiberne. Au printemps, avec le retour de la lumière et des températures clémentes, de nouvelles feuilles apparaîtront, prêtes à relancer la photosynthèse.


    Tous les arbres ne suivent pas cette stratégie : les conifères, par exemple, gardent leurs aiguilles, qui sont moins fragiles et mieux adaptées au froid. Mais pour la majorité des feuillus, l’automne est synonyme de sacrifice temporaire : perdre ses feuilles pour mieux survivre.


    En résumé : si les feuilles tombent à l’automne, ce n’est pas une fin, mais une formidable adaptation au cycle des saisons, qui permet aux arbres de traverser l’hiver et de renaître au printemps.

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    2 min
  • Comment l’Australie protège-t-elle ses koalas ?
    Sep 16 2025

    Espèce emblématique du continent, le koala est aujourd’hui menacé de disparition. Face à ce constat alarmant, les autorités australiennes veulent agir plus fermement pour enrayer son déclin.


    Dimanche, le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud – l’État le plus peuplé du pays – a annoncé une mesure forte : interdire l’exploitation forestière sur une vaste portion de la côte est afin de créer de nouveaux sanctuaires pour les koalas. Dès lundi, 176 000 hectares supplémentaires seront protégés, soit plus de quinze fois la superficie de Paris. Cette décision touche directement six scieries locales et environ 300 salariés, mais les autorités promettent un accompagnement pour les travailleurs concernés.


    Ces terres rejoindront le futur Great Koala National Park, une réserve naturelle dont la première ébauche, dévoilée il y a deux ans, ne prévoyait qu’une surface vingt fois plus réduite. « Les koalas sont en voie d’extinction à l’état sauvage en Nouvelle-Galles du Sud, c’est inconcevable », a déclaré le Premier ministre Chris Minns, ajoutant que ce parc vise à inverser la tendance dramatique observée depuis plusieurs décennies.


    Car la situation est critique. Symbole de la biodiversité australienne, le koala ne vit nulle part ailleurs au monde. Sa population a été décimée par une série de feux de brousse particulièrement violents, par la déforestation et par diverses maladies. En 2022, les autorités australiennes ont officiellement classé l’espèce comme « en danger », le plus haut niveau de protection. Selon les scientifiques, si rien n’est entrepris, l’animal pourrait disparaître d’ici 2050 en Nouvelle-Galles du Sud, où se trouve Sydney.


    Les estimations actuelles du programme national de suivi oscillent entre 95 000 et 238 000 individus répartis sur la côte est, incluant la Nouvelle-Galles du Sud, le Queensland et le Territoire de la capitale australienne.


    Le futur parc offrira un refuge vital : il devrait abriter plus de 12 000 koalas, mais aussi 36 000 grands phalangers volants – ces marsupiaux nocturnes capables de planer d’arbre en arbre – et protéger plus de 100 autres espèces menacées.


    Pour soutenir cette initiative, l’exécutif régional prévoit presque de doubler le budget, porté à environ 80 millions d’euros. À terme, le Great Koala National Park, combiné aux parcs existants, formera un ensemble protégé de 476 000 hectares, situé à quelque 350 kilomètres au nord de Sydney.


    Une décision majeure, qui pourrait bien conditionner l’avenir du koala en Australie.


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