Épisodes

  • Pourquoi la “fatalistes” sont-ils aussi dangereux que les climato-sceptiques ?
    Sep 22 2025

    Sur Internet, on appelle parfois « fatalistes » des internautes qui diffusent une vision particulièrement sombre de l’avenir climatique. Contrairement aux climato-sceptiques, qui nient la réalité du réchauffement, les fatalistes partent du principe que la catastrophe est inévitable. Pour eux, la lutte contre le changement climatique serait déjà perdue d’avance.


    Leur discours se présente souvent comme une réponse à ce qu’ils perçoivent comme des « vendeurs d’illusions » : les chercheurs, les ONG ou les institutions qui insistent encore sur la possibilité d’agir. Les fatalistes estiment que ce discours relève de la naïveté ou d’une manipulation, et ils se plaisent à se définir comme les seuls lucides. Sur les réseaux sociaux, ils partagent abondamment des images, des vidéos et des textes décrivant des scénarios d’effondrement total. Certains spécialistes parlent même de « porno apocalyptique », pour désigner cette avalanche de contenus où la fin du monde est présentée comme inévitable et imminente.


    Cette rhétorique s’installe principalement sur Twitter/X, TikTok ou Reddit, et touche un public souvent jeune, déjà sensibilisé à la crise climatique. La posture fataliste peut sembler séduisante : elle dispense de l’angoisse de l’action, et offre une forme de cohérence à des personnes épuisées par des années de messages alarmants. En résumé, si « tout est foutu », pourquoi se battre encore ?


    Mais ce discours n’est pas neutre. Aux États-Unis, des scientifiques commencent à s’inquiéter de ses effets. Le climatologue Michael Mann, par exemple, alerte sur ce qu’il considère comme une nouvelle forme de déni climatique. Là où le déni classique consiste à nier les faits scientifiques, le déni fataliste consiste à nier la possibilité d’agir. De son côté, la médecin et chercheuse Britt Wray met en garde contre les conséquences psychologiques de ce flot de messages désespérants : anxiété, éco-dépression, voire paralysie face à l’avenir.


    Les fatalistes contribuent ainsi à installer une atmosphère d’impuissance collective. Pourtant, les données scientifiques sont claires : chaque action compte. Limiter la hausse des températures d’un demi-degré ou réduire certaines émissions peut encore avoir un impact concret sur la vie des populations, la santé publique ou la fréquence des catastrophes naturelles.


    En somme, les fatalistes représentent une tendance inquiétante de la communication climatique en ligne. Ils ne nient pas la crise, mais ils diffusent une vision désespérée et paralysante, qui peut décourager l’action. Face à eux, les chercheurs insistent sur la nécessité de maintenir un discours de vérité, sans minimiser les risques, mais en rappelant qu’il n’est jamais trop tard pour agir.

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  • Pourquoi les turbulences en avion vont-elles augmenter ?
    Sep 19 2025

    Pour beaucoup de passagers, les turbulences sont le moment le plus désagréable d’un vol. Et les scientifiques sont formels : avec le réchauffement climatique, elles risquent de devenir non seulement plus fréquentes, mais aussi plus intenses.


    Entre 2009 et 2024, les autorités aéronautiques ont recensé plus de 200 blessés liés aux turbulences, dont la majorité parmi les passagers qui ne portaient pas leur ceinture ou le personnel navigant. En 2024, un vol Air Europa a fait une quarantaine de blessés, et un passager est décédé lors d’un vol de Singapore Airlines. Si les avions modernes sont conçus pour résister à ces secousses, le danger reste bien réel pour les personnes non attachées. Après un épisode de turbulences dites « sévères » – environ 5 000 cas par an aux États-Unis – les appareils sont systématiquement inspectés pour vérifier qu’aucun dommage n’a été subi.


    Les chercheurs distinguent trois types principaux de turbulences :

    les convectives, liées aux orages et aux gros nuages,

    les orographiques, causées par le relief montagneux,

    et celles dites en air clair, invisibles et redoutées car impossibles à prévoir à l’œil nu.


    Ce dernier type est en forte augmentation. Elles apparaissent à haute altitude, dans les couloirs aériens empruntés par les vents d’ouest rapides – les fameux jet-streams. Or, le réchauffement climatique accélère ces vents et accentue les contrastes de température, ce qui provoque davantage de cisaillements et donc plus de turbulences.

    Une étude menée par l’université de Reading montre que la fréquence de ces secousses a augmenté de 60 à 155 % depuis 1980 dans des zones clés comme l’Atlantique Nord, l’Amérique du Nord, l’Asie de l’Est ou encore le Moyen-Orient. Plus inquiétant encore : chaque degré supplémentaire de réchauffement de la surface terrestre accroîtrait de 9 % les turbulences hivernales et de 14 % celles observées l’été au-dessus de l’Atlantique Nord.


    Parallèlement, le changement climatique intensifie aussi les orages, eux-mêmes générateurs de turbulences sévères. Résultat : les secousses, autrefois surtout associées à certaines saisons, se produisent désormais toute l’année.


    Les compagnies aériennes adaptent leurs pratiques : consignes plus strictes sur le port de la ceinture, service réduit pendant les phases à risque, et tests de nouvelles technologies comme le lidar, un radar laser capable de détecter des variations infimes dans l’air.


    Mais à long terme, la vraie réponse reste la lutte contre le réchauffement. L’aviation représente environ 3,5 % du réchauffement climatique d’origine humaine. Tant que les émissions ne seront pas réduites, les vols du futur risquent d’être plus chahutés que jamais.

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  • Pourquoi les feuilles tombent-elles à l'automne ?
    Sep 18 2025

    Chaque année, dans les régions tempérées, les arbres caducs offrent le même spectacle familier : leurs feuilles se parent de jaune, de rouge ou d’orangé avant de tomber, laissant place à des branches nues pour l’hiver. Comment l'expliquer ?


    La chute des feuilles est avant tout une stratégie de survie. Pendant la belle saison, les feuilles sont les « usines » de l’arbre : grâce à la photosynthèse, elles captent la lumière, transforment le dioxyde de carbone et l’eau en sucres, et produisent l’oxygène que nous respirons. Mais cette machinerie verte est coûteuse à entretenir. Lorsque les journées raccourcissent et que la température baisse à l’automne, la photosynthèse devient moins efficace. Pour l’arbre, garder ses feuilles en hiver n’aurait plus de sens : elles consommeraient plus d’énergie qu’elles n’en rapporteraient.


    Alors l’arbre enclenche un processus programmé. À la base du pétiole – la petite tige qui relie la feuille à la branche – se forme une couche de séparation composée de cellules fragiles. Peu à peu, cette zone coupe l’arrivée d’eau et de nutriments. Privées de chlorophylle, les feuilles perdent leur couleur verte et laissent apparaître les pigments jaunes (caroténoïdes) et rouges (anthocyanes). Ce sont ces molécules, habituellement masquées, qui donnent aux forêts leurs teintes flamboyantes d’automne.

    Lorsque la couche de séparation est totalement formée, la feuille ne tient plus que par quelques fibres. Le moindre souffle de vent l’arrache : c’est la chute. Cette stratégie permet à l’arbre de réduire sa surface exposée et donc de limiter l’évaporation d’eau en hiver, période où le sol gelé rend l’approvisionnement difficile. Elle évite aussi que le poids de la neige ou de la glace ne casse les branches.


    Il s’agit donc d’une adaptation évolutive : en se débarrassant de ses feuilles, l’arbre met son métabolisme au ralenti et entre en dormance, comme un ours qui hiberne. Au printemps, avec le retour de la lumière et des températures clémentes, de nouvelles feuilles apparaîtront, prêtes à relancer la photosynthèse.


    Tous les arbres ne suivent pas cette stratégie : les conifères, par exemple, gardent leurs aiguilles, qui sont moins fragiles et mieux adaptées au froid. Mais pour la majorité des feuillus, l’automne est synonyme de sacrifice temporaire : perdre ses feuilles pour mieux survivre.


    En résumé : si les feuilles tombent à l’automne, ce n’est pas une fin, mais une formidable adaptation au cycle des saisons, qui permet aux arbres de traverser l’hiver et de renaître au printemps.

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  • Comment l’Australie protège-t-elle ses koalas ?
    Sep 16 2025

    Espèce emblématique du continent, le koala est aujourd’hui menacé de disparition. Face à ce constat alarmant, les autorités australiennes veulent agir plus fermement pour enrayer son déclin.


    Dimanche, le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud – l’État le plus peuplé du pays – a annoncé une mesure forte : interdire l’exploitation forestière sur une vaste portion de la côte est afin de créer de nouveaux sanctuaires pour les koalas. Dès lundi, 176 000 hectares supplémentaires seront protégés, soit plus de quinze fois la superficie de Paris. Cette décision touche directement six scieries locales et environ 300 salariés, mais les autorités promettent un accompagnement pour les travailleurs concernés.


    Ces terres rejoindront le futur Great Koala National Park, une réserve naturelle dont la première ébauche, dévoilée il y a deux ans, ne prévoyait qu’une surface vingt fois plus réduite. « Les koalas sont en voie d’extinction à l’état sauvage en Nouvelle-Galles du Sud, c’est inconcevable », a déclaré le Premier ministre Chris Minns, ajoutant que ce parc vise à inverser la tendance dramatique observée depuis plusieurs décennies.


    Car la situation est critique. Symbole de la biodiversité australienne, le koala ne vit nulle part ailleurs au monde. Sa population a été décimée par une série de feux de brousse particulièrement violents, par la déforestation et par diverses maladies. En 2022, les autorités australiennes ont officiellement classé l’espèce comme « en danger », le plus haut niveau de protection. Selon les scientifiques, si rien n’est entrepris, l’animal pourrait disparaître d’ici 2050 en Nouvelle-Galles du Sud, où se trouve Sydney.


    Les estimations actuelles du programme national de suivi oscillent entre 95 000 et 238 000 individus répartis sur la côte est, incluant la Nouvelle-Galles du Sud, le Queensland et le Territoire de la capitale australienne.


    Le futur parc offrira un refuge vital : il devrait abriter plus de 12 000 koalas, mais aussi 36 000 grands phalangers volants – ces marsupiaux nocturnes capables de planer d’arbre en arbre – et protéger plus de 100 autres espèces menacées.


    Pour soutenir cette initiative, l’exécutif régional prévoit presque de doubler le budget, porté à environ 80 millions d’euros. À terme, le Great Koala National Park, combiné aux parcs existants, formera un ensemble protégé de 476 000 hectares, situé à quelque 350 kilomètres au nord de Sydney.


    Une décision majeure, qui pourrait bien conditionner l’avenir du koala en Australie.


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  • Quel est le sexe des arbres ?
    Sep 15 2025

    La question peut sembler étrange, mais elle est tout à fait pertinente : les arbres, comme les autres êtres vivants, se reproduisent. Alors, ont-ils un sexe ? La réponse est plus complexe qu’un simple « mâle » ou « femelle ».


    Chez les plantes, on distingue deux grands cas. Certaines espèces sont dites hermaphrodites : chaque fleur porte à la fois des organes mâles (les étamines, qui produisent le pollen) et des organes femelles (le pistil, qui reçoit le pollen et permet la formation des graines). C’est le cas, par exemple, du pommier ou du cerisier. Ces arbres n’ont donc pas de sexe distinct : chaque individu peut produire à la fois du pollen et des ovules.


    Mais d’autres espèces d’arbres sont dioïques, c’est-à-dire qu’il existe des individus mâles et des individus femelles. Les mâles produisent uniquement du pollen, et les femelles uniquement des fleurs capables de donner des fruits et des graines. Un exemple bien connu : le ginkgo biloba. Seuls les arbres femelles produisent les fameuses graines charnues à l’odeur si particulière. C’est aussi le cas du peuplier, du saule ou du houx : pour obtenir des fruits rouges de houx, il faut absolument qu’un pied femelle soit fécondé par un pied mâle.


    On trouve aussi des situations intermédiaires. Certaines espèces peuvent avoir des individus hermaphrodites coexistant avec des mâles ou des femelles, c’est ce qu’on appelle des systèmes mixtes. Et dans quelques cas plus rares, un même arbre peut porter des fleurs mâles sur certaines branches et des fleurs femelles sur d’autres : on parle alors de monoécie. C’est le cas du chêne, dont un même individu porte à la fois des fleurs mâles (chatons) et des fleurs femelles (futures glands).


    Cette diversité de stratégies sexuelles chez les arbres a un sens évolutif. Elle permet d’optimiser la reproduction selon l’espèce et l’environnement. Les arbres hermaphrodites maximisent leurs chances de fécondation, tandis que les espèces dioïques favorisent le brassage génétique en obligeant la rencontre entre un individu mâle et un individu femelle.


    Enfin, le sexe des arbres a aussi des implications écologiques et pratiques. Dans les villes, on plante souvent davantage d’arbres mâles, car ils ne produisent pas de fruits salissants. Mais cela augmente les émissions de pollen, et donc les allergies respiratoires au printemps.


    Conclusion : le sexe des arbres n’est pas une réponse unique. Certains sont hermaphrodites, d’autres mâles ou femelles, d’autres encore les deux à la fois. Une diversité fascinante qui illustre la richesse du vivant… jusque dans nos forêts et nos jardins.

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  • Pourquoi la couleur de votre voiture impacte-t-elle l'environnement ?
    Sep 12 2025

    Avez-vous déjà remarqué à quel point une voiture noire peut devenir un four en pleine canicule ? Ce n’est pas qu’une impression : la couleur de votre voiture peut réellement faire grimper la température… et pas qu’un peu.


    Narration

    Selon une étude récente citée dans New Scientist le 21 août 2025, la couleur d’un véhicule influence la température de l’air autour de lui. En plein soleil, les voitures foncées absorbent massivement les rayons du soleil et réchauffent l’environnement immédiat.


    Des chercheurs de l’Université de Lisbonne, dont Márcia Matias, ont mesuré les effets en stationnant deux voitures — une noire, une blanche — au soleil pendant plus de cinq heures, par une température ambiante de 36 °C. Résultat : l’air autour de la voiture noire était jusqu’à 3,8 °C plus chaud que celui près de l’asphalte


    En comparaison, la voiture blanche restait beaucoup plus fraîche.


    Pourquoi une telle différence ?

    Tout est une question de réflectivité — ou albédo. La peinture blanche renvoie entre 75 et 85 % des rayons du soleil, tandis que la noire n’en renvoie que 5 à 10 %, absorbant le reste . Et contrairement à l’asphalte, qui met du temps à chauffer, une carrosserie métallique s’échauffe très rapidement et relâche cette chaleur directement dans l’air ambiant.


    L’impact à grande échelle

    Imagine des milliers de voitures foncées stationnées dans les rues. Chaque véhicule devient alors une mini-île de chaleur. Selon Matias, leur effet cumulé contribue à amplifier le phénomène désormais bien connu des îlots de chaleur urbains .


    Des solutions simples et utiles

    Cette découverte ouvre des pistes concrètes : encourager l’usage de couleurs claires sur les véhicules, notamment pour les flottes municipales ou les taxis, ou appliquer des peintures réfléchissantes. En ville, cela pourrait nettement améliorer le confort thermique, surtout lors des épisodes caniculaires .


    Conclusion

    En résumé, le choix de la couleur de votre voiture n'est pas qu'une question esthétique — c’est aussi un geste pour sauver des degrés... et notre bien-être collectif. Le noir, c’est classe, mais au prix d’une petite fournaise urbaine. Alors, prêt(e) à réfléchir en couleurs pour rafraîchir nos villes ?

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  • Pourquoi certains fruits “dé-évoluent” ?
    Sep 11 2025

    Et si l’évolution n’allait pas toujours vers l’avant ? C’est la question que soulève un phénomène étrange observé… chez la tomate des Galapagos. Ces fruits sauvages semblent en effet “dé-évoluer”, c’est-à-dire retrouver des caractéristiques de leurs ancêtres lointains. Mais qu’est-ce que cela veut dire exactement ?


    Narration

    Lorsqu’on parle d’évolution, on imagine un progrès constant : du plus simple vers le plus complexe, du moins adapté vers le mieux adapté. Pourtant, la nature est bien plus subtile. Dans certains cas, les plantes ou les animaux peuvent revenir en arrière, réactiver des traits anciens qui avaient disparu. C’est ce que les chercheurs appellent une évolution réversible, ou rétroévolution.


    C’est précisément ce qui intrigue aux îles Galapagos. Là-bas, on trouve des variétés sauvages de tomates qui ressemblent étrangement à leurs ancêtres disparus. Certaines ont par exemple retrouvé des fruits beaucoup plus gros, alors que la sélection naturelle avait, pendant longtemps, favorisé des tomates petites et résistantes. Comme si la plante avait ressorti une carte génétique enfouie depuis des milliers d’années.


    Pourquoi un tel retour en arrière ?

    Une explication avancée par les scientifiques est la pression environnementale. Sur ces îles isolées, les conditions changent : sécheresse, arrivée d’espèces invasives, mais aussi présence de l’homme. Dans ce contexte, il se peut que des gènes anciens, restés silencieux, soient redevenus utiles et se réactivent. La plante puise alors dans sa “boîte à outils” génétique pour survivre.


    Autre hypothèse : les croisements. Certaines tomates des Galapagos pourraient s’hybrider avec des variétés introduites par l’homme, réveillant ainsi des traits anciens. Résultat : un mélange surprenant, où l’on retrouve des caractéristiques qu’on croyait perdues.


    Un phénomène riche de sens

    Cette “dé-évolution” ne signifie pas que la nature fait machine arrière. Elle illustre plutôt la formidable plasticité du vivant. L’ADN conserve une mémoire des formes passées, et il peut les réactiver si les conditions l’exigent. En somme, l’évolution n’est pas une ligne droite, mais une spirale, avec des allers-retours.


    Pourquoi c’est important ?

    Au-delà de la curiosité scientifique, ce phénomène intéresse aussi l’agriculture. Comprendre comment les tomates sauvages réactivent d’anciens traits pourrait aider à améliorer nos variétés cultivées, par exemple en les rendant plus résistantes à la sécheresse ou aux maladies.


    Conclusion

    Alors, la tomate des Galapagos n’a pas “régressé”. Elle nous rappelle simplement que la nature n’avance pas toujours en ligne droite. L’évolution est un jeu d’adaptation permanente… où parfois, pour survivre, il vaut mieux savoir redevenir ce qu’on était autrefois.

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  • Pourquoi les vagues de chaleur donnent-elles un "coup de vieux" ?
    Sep 9 2025

    Chaque été, les vagues de chaleur nous frappent de plein fouet. Mais saviez-vous qu’elles pourraient aussi nous faire “vieillir” plus vite ? Une étude taïwanaise, parue le 25 août dans Nature Climate Change, révèle que l’exposition répétée aux canicules accélère le vieillissement biologique de notre corps.


    Qu’est-ce que le vieillissement biologique ?

    Il ne s’agit pas de votre âge réel (celui inscrit sur votre pièce d’identité), mais d’un indicateur interne : le vieillissement biologique mesure l’état de vos organes, cellules ou fonctions physiologiques (telles que la fonction pulmonaire, la tension, l’inflammation, le taux de cholestérol…).


    Que montre l’étude taïwanaise ?

    Les chercheurs ont suivi 24 922 adultes entre 2008 et 2022, une période qui a vu une trentaine de vagues de chaleur à Taiwan (WIRED). Ils ont comparé leur âge biologique à leur âge réel selon leur exposition cumulée à ces épisodes de chaleur.


    Le résultat est sans appel : deux années d’exposition aux canicules ajoutent entre 8 et 12 jours au vieillissement biologique (WIRED). Pour certains, notamment les travailleurs manuels ou les résidents ruraux, l’impact est encore plus marqué : jusqu’à plus d’un mois de vieillissement supplémentaire sur deux ans.


    Pourquoi ce “coup de vieux” corporel ?

    Les mécanismes restent à préciser, mais les scientifiques évoquent des dommages à l’ADN ou à la longueur des télomères, des indicateurs souvent liés au vieillissement cellulaire.


    Une alerte pour la santé publique

    Si l’effet peut paraître minime à court terme, cumulé sur des décennies, il devient préoccupant. Vieillissement biologique accru rime avec hausse des risques de maladies chroniques : cardiovasculaires, neurologiques, diabète, cancers, démence… 


    Des populations plus vulnérables

    Les personnes travaillant en extérieur ou vivant dans des zones pauvres en climatisation supportent davantage le fardeau des vagues de chaleur. Heureusement, l’étude montre une lente adaptation : l’impact diminue légèrement avec le temps, probablement grâce à un usage croissant de la climatisation ou à des réflexes de prévention.

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