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Choses à Savoir
Épisodes
  • Pourquoi dit-on que la cuisson au barbecue est nocive pour la santé ?
    Jun 17 2025

    L’arrivée des beaux jours rime souvent avec barbecue. Mais derrière ce plaisir convivial se cachent des risques pour la santé, bien documentés par la recherche médicale.


    Le principal danger réside dans la formation de composés chimiques toxiques lors de la cuisson à haute température. Lorsque les graisses de la viande fondent et tombent sur les braises, elles génèrent de la fumée. Cette fumée contient des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), substances classées cancérogènes probables par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Ces HAP se déposent ensuite sur les aliments.


    De plus, la cuisson de la viande à des températures élevées entraîne la formation de amines hétérocycliques (AHC). Ces molécules se créent lors de la réaction entre les acides aminés et les sucres présents dans la viande. Elles sont elles aussi considérées comme cancérogènes.


    Mais ce n’est pas qu’une théorie. Une étude majeure publiée en 2005 dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention par le Dr Kristin Anderson, épidémiologiste à l’université du Minnesota, a suivi plus de 62 000 femmes. Résultat : celles qui consommaient régulièrement de la viande bien cuite au barbecue avaient un risque de cancer du sein augmenté de 54 % par rapport aux femmes qui en consommaient peu ou pas.


    Les risques concernent aussi d’autres cancers : colorectal, pancréas, prostate… Plusieurs études épidémiologiques ont montré une corrélation entre une consommation fréquente de viande grillée et une augmentation de ces cancers.


    Autre point préoccupant : les HAP ne se contentent pas d’augmenter le risque de cancer. Ils peuvent aussi avoir des effets sur le système cardiovasculaire et entraîner des inflammations chroniques. Quant aux AHC, ils peuvent endommager l’ADN des cellules, un mécanisme clé dans le développement tumoral.

    Faut-il pour autant bannir le barbecue ? Pas nécessairement. Il est possible de réduire ces risques en adoptant quelques précautions :

    éviter de carboniser les aliments,

    cuire à une température plus modérée,

    mariner la viande, ce qui réduit la formation d’AHC,

    privilégier les légumes grillés, beaucoup moins concernés par ces composés toxiques.


    En résumé, la cuisson au barbecue expose à des substances cancérogènes connues. La recherche médicale, comme l’étude de l’université du Minnesota, démontre que leur consommation répétée augmente significativement le risque de cancer. En adaptant ses pratiques, on peut cependant continuer à profiter de ces moments en limitant les dangers.


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    2 min
  • Fumer du tabac à rouler est-il moins nocif pour la santé ?
    Jun 16 2025

    Non, fumer du tabac à rouler n’est pas moins nocif pour la santé — au contraire, il peut même être plus dangereux que le tabac industriel en cigarettes prêtes à l’emploi.


    Voici pourquoi :


    Absence de filtres efficacesBeaucoup de fumeurs de tabac à rouler utilisent des filtres basiques, voire pas de filtre du tout. Résultat : une plus grande quantité de goudrons, de monoxyde de carbone et de particules fines est inhalée.


    Plus forte concentration de substances toxiquesDes études ont montré que la fumée de tabac à rouler contient souvent plus de nicotine, de goudrons et de métaux lourds que celle des cigarettes manufacturées. Selon une étude publiée dans Addiction Biology, les fumeurs de tabac à rouler inhalent en moyenne 36% de plus de nicotine et 27% de plus de goudrons par cigarette que les fumeurs de cigarettes industrielles.


    Mauvaises pratiques d'inhalationLe tabac à rouler demande plus d'effort pour être fumé : les bouffées sont souvent plus longues et plus profondes, ce qui expose les poumons à davantage de substances nocives. Une recherche de l’Université de Bath a montré que les cigarettes roulées sont associées à une augmentation de 70% du risque de cancer du poumon par rapport aux cigarettes classiques.


    Fausse impression de "moindre danger"Parce que c’est "fait main" et parfois associé à une image plus "naturelle", certains pensent que c’est moins toxique. Mais les feuilles de tabac à rouler contiennent les mêmes additifs dangereux, et la combustion génère les mêmes substances cancérigènes.


    En résumé : rouler sa cigarette n’atténue pas les risques. Sur le plan sanitaire, c’est au moins aussi nocif que de fumer des cigarettes classiques — et souvent plus.


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    2 min
  • Qu’est-ce que l’érotophobie ?
    Jun 15 2025

    Le mot peut sembler technique, mais le phénomène qu’il désigne est bien plus courant qu’on ne l’imagine. L’érotophobie, du grec eros (le désir, l’amour) et phobos (la peur), désigne littéralement la peur ou l’aversion envers tout ce qui touche à la sexualité. Elle ne se réduit pas à une simple gêne passagère : c’est un véritable trouble qui peut impacter la qualité de vie et la santé mentale.

    Il faut distinguer l’érotophobie en tant que phobie clinique — une peur intense et irrationnelle pouvant provoquer crises d’angoisse et évitement — d’une forme plus diffuse et sociale. Dans ce second cas, on parle d’une attitude érotophobe : un malaise chronique face à la sexualité, aux discussions sur le sujet, aux représentations sexuelles ou même à son propre corps.

    Les manifestations varient selon les individus. Certaines personnes évitent les contacts intimes ou refusent de s’exprimer sur leur sexualité. D’autres éprouvent de la honte ou de la culpabilité à ressentir du désir. Cela peut entraîner des blocages relationnels, des difficultés conjugales ou des troubles sexuels (tels que le vaginisme, la dysfonction érectile ou l’anorgasmie).

    Mais d’où vient cette peur ? L’origine est souvent multifactorielle. L’éducation joue un rôle clé : un cadre familial répressif, une culture marquée par des tabous sexuels, ou une absence d’éducation sexuelle positive peuvent ancrer des peurs profondes. Les expériences traumatiques — comme les abus sexuels ou des relations marquées par la violence — en sont une autre cause majeure.

    Au niveau sociétal, l’érotophobie est alimentée par des discours culpabilisants et des représentations négatives de la sexualité. Dans certaines cultures, le corps et le plaisir sont perçus comme des sujets honteux. Cette stigmatisation collective renforce le repli sur soi et l’évitement.

    Les conséquences sur la santé mentale sont significatives : anxiété, dépression, troubles de l’estime de soi. Sur le plan physique, une sexualité inhibée peut perturber l’équilibre hormonal et nuire au bien-être global.

    Heureusement, l’érotophobie se soigne. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est souvent recommandée : elle aide à déconstruire les croyances négatives et à affronter progressivement les situations anxiogènes. La sexothérapie, les groupes de parole et une éducation sexuelle bienveillante jouent aussi un rôle essentiel.

    En brisant les tabous et en valorisant une approche positive et respectueuse de la sexualité, on peut progressivement libérer la parole… et les esprits.

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