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Choses à Savoir TECH VERTE

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Auteur(s): Choses à Savoir
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Choses à Savoir
Épisodes
  • Grok 4 : un coût financier et environnemental exorbitant ?
    Sep 22 2025

    Les intelligences artificielles progressent à une vitesse fulgurante. Cet été, c’est Grok-4, signé par la société xAI, qui a fait parler de lui. Performances impressionnantes, capacités élargies… mais aussi un prix de développement vertigineux. Car derrière chaque prouesse d’IA, il y a une facture énergétique et financière qui donne le tournis.


    Selon les données recueillies par le média Epoch AI, l’entraînement de Grok-4 aurait coûté près de 490 millions de dollars. Une somme colossale, mais à l’image de ce que nécessite aujourd’hui la course à l’IA générative. On connaissait déjà les investissements massifs dans les data centers qui fleurissent un peu partout dans le monde ; il faut désormais ajouter le coût astronomique de l’entraînement des modèles. Et ce n’est pas qu’une question d’argent. Les ressources mobilisées sont, elles aussi, hors norme. L’entraînement de Grok-4 aurait englouti environ 310 millions de kWh. Pour donner un ordre de grandeur, c’est l’équivalent de plus d’un tiers de la consommation annuelle d’une petite ville de 10 000 habitants. À cela s’ajoute un autre chiffre qui interpelle : 750 millions de litres d’eau utilisés, soit l’équivalent de 300 piscines olympiques. Une ressource précieuse, mobilisée en quantité massive pour refroidir les infrastructures.


    L’impact carbone n’est pas en reste. L’opération aurait généré près de 140 000 tonnes de CO₂, un volume qui questionne alors que l’industrie technologique multiplie les promesses de neutralité carbone. Il faut toutefois préciser que ces chiffres restent des estimations. Epoch AI s’appuie sur des déclarations publiques de xAI, parfois floues, et sur des calculs basés sur le nombre d’heures GPU mobilisées pour l’entraînement. Mais, même avec une marge d’incertitude, les ordres de grandeur parlent d’eux-mêmes.


    Ces données posent une question de fond : jusqu’où ira la course à l’IA ? Si chaque génération devient plus performante, elle devient aussi plus coûteuse, financièrement comme écologiquement. Derrière l’enthousiasme, une réalité s’impose : l’intelligence artificielle n’est pas immatérielle. Elle repose sur des infrastructures gigantesques, très gourmandes en énergie et en ressources naturelles. Et c’est peut-être là son vrai défi pour l’avenir.


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    3 min
  • Va-t-on bientôt transformer les déchets nucléaire en énergie propre ?
    Sep 21 2025

    Transformer un problème en opportunité : voilà l’idée derrière une nouvelle piste explorée par des scientifiques américains. Leur objectif ? Recycler les déchets nucléaires pour produire du tritium, un isotope rare de l’hydrogène, indispensable au fonctionnement des futurs réacteurs à fusion.


    La fusion nucléaire, souvent présentée comme le Graal énergétique, repose sur la fusion de deux atomes légers – deutérium et tritium – pour libérer une quantité colossale d’énergie. Propre et sans émission de carbone, elle pourrait un jour révolutionner la production d’électricité. Mais un obstacle majeur subsiste : le tritium est extrêmement rare. Aujourd’hui, son prix atteint 33 millions de dollars le kilo, et les États-Unis ne disposent d’aucune capacité nationale pour en produire. Dans le même temps, le pays croule sous des milliers de tonnes de déchets radioactifs issus de ses centrales. Ces résidus, coûteux à stocker et dangereux à long terme, pourraient bien devenir une ressource stratégique. Des chercheurs du Laboratoire national de Los Alamos planchent sur un procédé utilisant un accélérateur de particules pour provoquer des réactions dans ces déchets et en extraire du tritium.


    Le rendement estimé est prometteur : un système alimenté par 1 gigawatt d’énergie pourrait générer jusqu’à 2 kilos de tritium par an. C’est plus de dix fois ce que produirait un réacteur à fusion de puissance équivalente, selon les calculs relayés par Interesting Engineering. Reste à déterminer la faisabilité économique et technique. Les équipes doivent affiner les simulations, mesurer les coûts et surtout garantir la sûreté du procédé. Car si l’idée séduit par son élégance – transformer un passif encombrant en carburant d’avenir –, elle devra démontrer qu’elle peut être appliquée à grande échelle sans créer de nouveaux risques.


    Comme le rappelle le physicien Terence Tarnowsky, « les transitions énergétiques sont coûteuses, et chaque fois qu’on peut les simplifier, il faut essayer ». Si cette piste aboutit, elle pourrait non seulement réduire le fardeau du stockage nucléaire, mais aussi accélérer l’arrivée de la fusion comme solution énergétique propre et durable. Une équation séduisante : moins de déchets, plus d’énergie propre, et peut-être, une étape décisive vers le futur énergétique que l’on attend tous.

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    2 min
  • Une molécule qui transforme la lumière en énergie propre ?
    Sep 18 2025

    C’est peut-être un tournant dans la quête d’une énergie solaire vraiment neutre en carbone. Des chercheurs de l’université de Bâle viennent de mettre au point une molécule capable de reproduire, en partie, le mécanisme de la photosynthèse. Leur création transforme la lumière du soleil en énergie chimique, sans émission de CO₂, une avancée publiée dans la revue Nature.


    Jusqu’ici, imiter la photosynthèse naturelle était un casse-tête scientifique. Les réactions photochimiques nécessaires impliquent des transferts multi-électroniques complexes, difficiles à obtenir avec des systèmes moléculaires traditionnels. L’équipe dirigée par le professeur Oliver Wenger affirme avoir franchi ce cap en concevant une molécule dotée d’une architecture inédite : cinq unités reliées, dont deux « donneurs », un capteur de lumière et deux « accepteurs ». Résultat : quand elle est éclairée, la molécule peut accumuler quatre charges électriques – deux positives et deux négatives – de manière réversible.

    Le processus se déroule en deux étapes. Un premier flash lumineux génère une charge positive et une charge négative. Un second éclair répète l’opération, doublant le résultat. La molécule se retrouve ainsi avec deux charges positives et deux négatives, prêtes à être utilisées dans d’autres réactions chimiques. L’un des grands atouts de cette découverte réside dans sa capacité à fonctionner avec une lumière faible, proche de l’intensité solaire réelle. Là où la plupart des expériences de photosynthèse artificielle exigent des lampes extrêmement puissantes, cette approche progressive permet d’utiliser la lumière telle qu’elle est disponible au quotidien. « Nous nous rapprochons déjà de l’intensité de la lumière solaire », souligne Mathis Brändlin, co-auteur de l’étude. Autre avantage : les charges restent stables assez longtemps pour être exploitées dans des réactions ultérieures.


    Pour Oliver Wenger, cette avancée représente « une pièce importante du puzzle » vers une véritable photosynthèse artificielle. L’objectif à long terme : produire des carburants propres et neutres en carbone à partir de la seule énergie solaire. Un horizon qui, si la recherche se confirme, pourrait changer la donne dans la lutte contre le réchauffement climatique.

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