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Choses à Savoir TECH VERTE

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Auteur(s): Choses à Savoir
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Choses à Savoir
Épisodes
  • Une batterie à sable pour chauffer toute une ville ?
    Jun 16 2025

    Et si le sable devenait l’une des clés de la transition énergétique ? Ce n’est plus un rêve de laboratoire : en Finlande, c’est désormais une réalité bien concrète. Il y a deux ans, Polar Night Energy testait alors une batterie thermique à base de sable dans une petite ville du pays. L’unité était modeste, un simple démonstrateur de 8 MWh. Mais aujourd’hui, le projet a changé d’échelle. La ville de Pornainen, au nord d’Helsinki, vient de mettre en service une version douze fois plus puissante. Et ce n’est plus un prototype : c’est un outil industriel.


    La structure, haute d’une dizaine de mètres et large de quatre, contient 100 tonnes de sable chauffées à plus de 600 degrés grâce à des résistances électriques alimentées par du solaire, de l’éolien, ou le réseau. L’énergie ainsi stockée est restituée sous forme de chaleur, injectée dans le réseau de chauffage urbain au moment où la demande grimpe. Pas de combustion, pas de gaz, pas de fioul : que de la chaleur propre et locale.


    Le système peut fournir jusqu’à 1 MW en puissance de décharge, pour un total de 100 MWh de stockage thermique. Assez pour chauffer tous les bâtiments publics, logements collectifs et infrastructures de Pornainen pendant plusieurs jours en hiver. Le maire, Kimmo Kainulainen, est clair : « La combustion n’est pas une option ». Depuis l’arrêt des importations de gaz russe, la ville cherchait une solution durable et indépendante. Ce système l’est à tous les niveaux : pas de matériaux rares, pas de pièces fragiles, pas de consommables. Le sable ne s’use pas. L’entretien se limite à surveiller l’isolation et les capteurs. Et surtout : la production reste publique, gérée par le fournisseur local LämpöYkkönen. Une fois l’installation amortie, les surplus d’électricité stockés couvrent les pics de consommation sans surcoût pour les habitants. Et Polar Night Energy ne compte pas s’arrêter là. Prochaine étape : améliorer encore l’efficacité du système, mieux piloter la charge, et peut-être un jour… déployer ces batteries de sable dans des villes beaucoup plus grandes.

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    2 min
  • Une requête ChatGPT consomme à peine une cuillère à café d'eau ?
    Jun 15 2025

    Depuis l’explosion de l’intelligence artificielle il y a un peu plus de deux ans et demi, un débat monte doucement… mais sûrement : et si l’IA était une ogresse insatiable… en eau ? Entre la puissance de calcul et le refroidissement des serveurs, certains rapports affirment que chaque requête IA consommerait des litres d’eau. Une idée devenue presque virale : générer une image, un texte, une réponse... et, en coulisses, vider un verre – voire une bouteille entière. Mais voilà que Sam Altman, le patron d’OpenAI, vient de publier une note de blog pour défendre sa créature, ChatGPT. Selon lui, les rumeurs seraient très exagérées. Une requête moyenne, écrit-il, consommerait 0,000085 gallon d’eau, soit environ 0,32 millilitre, « à peu près un quinzième de cuillère à café ». Et en énergie ? Environ 0,34 wattheure, « l’équivalent d’un four allumé pendant une seconde », ajoute-t-il.


    Des chiffres qui se veulent rassurants… mais qui interrogent. Car Sam Altman ne cite aucune source précise, et ses estimations entrent en contradiction avec d’autres études indépendantes. On se souvient, par exemple, des fameux « Starter Packs » générés par IA, qui auraient nécessité entre 2 et 5 litres d’eau par image. Le Washington Post, de son côté, avançait qu’un simple e-mail écrit par GPT-4 mobiliserait l’équivalent d’une bouteille d’eau.


    Alors, qui croire ? Le patron d’OpenAI, bien décidé à minimiser l’impact environnemental de son outil ? Ou les experts qui tirent la sonnette d’alarme ? Une chose est sûre : derrière chaque requête, il y a une réalité matérielle. L’intelligence artificielle n’est pas une magie éthérée… Elle est bien ancrée dans le monde physique. Et ce monde, lui, a soif.

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    2 min
  • Le satellite Swot, va révolutionner l’océanographie ?
    Jun 12 2025

    Depuis son lancement en décembre 2022, le satellite Swot — pour Surface Water and Ocean Topography — n’en finit plus d’étonner les scientifiques. Fruit d’une collaboration entre la NASA et le CNES, ce bijou technologique franco-américain scrute les eaux de notre planète avec une précision inégalée. Océans, lacs, rivières : Swot cartographie tout, et surtout, autrement.


    Ce qui fait sa force, c’est sa capacité à mesurer les hauteurs d’eau sur une bande de 120 kilomètres de large — 60 kilomètres de chaque côté de son orbite — là où les anciens satellites altimétriques, comme TOPEX/Poseidon lancé en 1992, ne captaient qu’un seul point à la verticale. Résultat : une vision beaucoup plus fine de la dynamique océanique. Et cela change tout. Car non, l’océan n’est pas une surface plane. Il est constellé de creux et de bosses, de quelques dizaines de centimètres, révélateurs de courants, d’échanges de chaleur, et de captation du CO₂. Jusque-là, les scientifiques ne pouvaient observer que les mouvements à grande échelle, d’environ 200 kilomètres. Swot, lui, détecte des tourbillons de seulement quelques kilomètres : la fameuse submésoéchelle. Et c’est précieux. Non seulement pour comprendre le climat, mais aussi pour la biodiversité. « Ce sont justement dans ces petites structures que l’activité biologique est la plus intense », explique Yannice Faugère, ingénieur au CNES. Swot permet ainsi de mieux cibler les missions en mer et de croiser ses données avec d’autres satellites, notamment ceux qui analysent la couleur de l’eau.


    Autre prouesse : la bathymétrie, ou la cartographie des fonds marins. Swot détecte les infimes déformations de surface provoquées par des montagnes sous-marines. Grâce à cette capacité, il a déjà révélé de nouveaux reliefs au large du Pérou. Une équipe américaine estime même que le nombre de monts sous-marins pourrait passer de 44 000 à 100 000, rien qu’avec les données de Swot. Et ce n’est qu’un début. Swot améliore déjà les modèles océaniques de 15 à 20 %. À l’horizon 2035, l’ESA prévoit de lancer deux satellites de même type pour le programme Copernicus. Objectif : anticiper l’état des océans comme on prévoit aujourd’hui la météo.

    Enfin, les applications concrètes ne manquent pas. La start-up française Amphitrite, par exemple, développe des outils pour guider les cargos vers des courants favorables, avec à la clé jusqu’à 10 % de carburant en moins. Mieux comprendre l’océan, c’est mieux protéger notre planète. Et Swot s’impose déjà comme un allié indispensable.

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    3 min

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