Jacques Lefèvre d’Étaples a entretenu des relations étroites avec le groupe de Meaux, dirigé par l’évêque Guillaume Briçonnet. Ce groupe, formé dans les années 1520, avait pour objectif de réformer l'Église de l'intérieur.

Au XVIe siècle, Lyon devient un centre majeur d’imprimerie où sont publiées de nombreuses Bibles illustrées, influencées par les courants catholiques et protestants. Ces images, souvent issues d’ateliers prestigieux, ne se contentent pas d’illustrer : elles prolongent le texte biblique en véhiculant des interprétations. Deux artistes marquent cette époque : Bernard Salomon, catholique diffusé chez les protestants, et Jacob Faber, graveur réformé aux œuvres largement reprises. Leur travail reflète la richesse artistique et la complexité religieuse de la Renaissance lyonnaise.

Autrefois, la Bible était inaccessible au peuple, en grande partie analphabète et ne lisant pas le latin. Au XVIe siècle, des humanistes ont voulu revenir aux textes originaux en grec et en hébreu pour en améliorer la traduction. À l’initiative de François Ier, un collège fut créé pour enseigner ces langues et imprimer les textes corrigés, préfigurant le Collège de France.

Il y a plus de cinq siècles vivait Érasme, une figure intellectuelle majeure de la Renaissance européenne. Bien que son nom soit encore connu aujourd’hui, on mesure rarement l’ampleur de son influence, notamment dans l’histoire de la Bible et de la pensée humaniste.

En 1859, au monastère orthodoxe de Sainte Catherine, Constantin von Tischendorf découvre par hasard un trésor inestimable : la plus ancienne Bible connue, copiée au IVe siècle. Composée de 347 feuillets en grec ancien, cette Bible est un témoignage impressionnant de l’effort des premiers copistes à préserver le texte biblique. Malgré des variantes mineures, elle confirme la fidélité du message chrétien transmis au fil des siècles. Aujourd’hui, ce manuscrit est accessible en ligne et continue d’inspirer les traducteurs et chercheurs du monde entier.

Au milieu du XVIe siècle, Michel Servet est arrêté à Genève et condamné au bûcher pour hérésie, provoquant l’indignation de Sébastien Castellion, humaniste et défenseur de la tolérance. En réaction, Castellion publie un plaidoyer contre les persécutions religieuses, s’opposant à Calvin et aux autorités genevoises. Exilé à Bâle, il poursuit ses travaux de traduction de la Bible en latin puis en français, cherchant à rendre le texte accessible au peuple dans une langue claire et poétique. Bien que ses traductions soient critiquées pour leur manque de rigueur, Castellion reste une figure marquante du protestantisme humaniste