Épisodes

  • E20: Monsieur Ivo Livi, alias Yves Montand, et l’Olympia.
    Nov 11 2025

    ELes relations entre Montand et Bruno Coquatrix sont empreintes d’une certaine distance.

    Montand, pointilleux, exigeant, à la fois sur l’artistique et sur la technique, n’est pas homme à céder aux compromis commerciaux. Pour lui, une seule chose compte : l’artiste, le travail, le professionnalisme.

    Lorsque l’Olympia renaît, Montand y est. Il fait partie des premiers grands noms à s’y produire. Et dès son premier passage en 1954, on voit se dessiner ce qui deviendra sa marque de fabrique : un spectacle construit, pensé, où chaque chanson est une scène.

    Car Montand, ce n’est pas seulement une voix. C’est un acteur qui chante. Chaque chanson devient une petite pièce de théâtre. Gestuelle précise. Diction impeccable. Présence magnétique.

    Il revient plus tard dans un contexte très particulier, celui de l’après-Mai 68. On connaît ses engagements, son positionnement à gauche, ses idées progressistes. Pourtant, Montand ne fait jamais de discours sur scène. Il laisse parler les chansons. Il fait confiance à la force des mots, à l’élégance de l’interprétation.

    Puis vient octobre 1981. Montand revient pour un véritable come-back. Et c’est un événement. On vient de toute la France, mais aussi de Tokyo, de New York. L’Olympia affiche complet des mois à l’avance. Rien n’est laissé au hasard : le spectacle est réglé comme une horloge.

    Le 7 octobre 1981, c’est la grande première. Le Tout-Paris est là. La salle est pleine, deux mille spectateurs, suspendus à ce qui va se passer.

    Montand entre en scène.

    Et tout se joue dans le détail : la finesse du geste, la nuance du regard, l’élégance de la voix.

    Plus qu’un chanteur, Montand est un comédien qui chante. Il ne séduit pas seulement un public, il construit une relation, une complicité, un lien qui traverse les générations.

    Le triomphe est total. Un show digne des plus grandes scènes américaines. À la fin, des femmes s’avancent vers lui, les bras chargés de bouquets. La scène en est presque irréelle.

    Le succès est tel qu’il revient l’année suivante, du 20 juillet au 14 août 1982, pour un « Olympia d’été » exceptionnel.

    Montand, l’homme de scène jusqu’au bout. Celui qui ne triche pas. Celui pour qui le spectacle est une affaire de vérité.

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  • E19 : Jacques Brel, de ses débuts discrets en 1954 à ses adieux bouleversants de 1966.
    Oct 23 2025

    Les Petits Fantômes de l’Olympia – Émission N°19

    Au programme : un certain Jacques Brel.

    Sa toute première apparition à l’Olympia remonte à 1954. Jacques Brel n’est alors qu’un jeune chanteur encore inconnu du grand public. Il passe en « supplément de programme », comme on disait à l’époque. Son style, un peu raide — un pied sur un tabouret, la guitare sur le genou, plus immobile encore que Brassens — ne séduit pas vraiment Bruno Coquatrix. Autant dire que cette première prestation passe plutôt inaperçue.

    Mais Bruno a du flair. Il sent qu’il y a là quelque chose, une sincérité brute, une intensité à fleur de peau. Alors, il le reprogramme en 1958, cette fois en première partie. Et là, tout change. Les textes frappent fort, l’interprétation bouleverse : la salle découvre un artiste habité, incandescent. Brel commence à affirmer ce qui fera sa marque de fabrique : un univers à la fois poétique, violent, tendre et désespérément humain.

    Entre lui et Bruno Coquatrix, une relation de confiance s’installe. Brel reviendra régulièrement à l’Olympia, où il connaîtra certains de ses plus grands triomphes.

    En 1964, il envoûte les 2 000 spectateurs dès le premier soir, offrant notamment, pour la toute première fois, « Amsterdam ». Le public est saisi, conquis, bouleversé.

    Et puis, soudain, au sommet de la gloire, il décide de tout arrêter. Non par lassitude, mais par refus de s’user. Il ne voulait pas devenir « un vieux chanteur ». Brel rêvait d’ailleurs, de cinéma, d’aventure, d’horizons lointains.

    Ses adieux à la chanson ont lieu à l’Olympia, du 6 octobre au 1er novembre 1966. Le soir de la dernière, les coulisses pleurent : Bruno, les musiciens, les techniciens… tous savent qu’ils assistent à un moment unique. La soirée est bouleversante, du début à la fin.

    L’image de Jacques Brel, en peignoir, descendant une dernière fois saluer son public, restera à jamais gravée dans la mémoire de l’Olympia — celle d’une soirée d’émotion pure, devenue légende.

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  • E.18 Enrico Macias foule pour la première fois la scène mythique de l’Olympia en 1964.
    Oct 8 2025

    Enrico Macias foule pour la première fois la scène mythique de l’Olympia en 1964.
    Il est alors la vedette américaine des Compagnons de la Chanson.
    Ce passage marquera un véritable tournant dans sa carrière.

    Enrico, c’est l’exilé resté fidèle à ses racines. Il incarne à lui seul une part de l’histoire des pieds-noirs en France.
    Chanteur de paix et d’amour entre les peuples, défenseur du respect et de la fraternité, il rayonne d’une profonde générosité.

    Il reviendra souvent ici. À chaque passage, il laisse derrière lui une trace lumineuse, indélébile, dans le cœur de son public.
    Avec lui, le public ne se contente pas d’écouter : il chante, il danse, il vibre.
    Sur cette scène, l’artiste populaire retrouve ses racines, et autour de lui, la diaspora algérienne vit une véritable communion, presque religieuse.

    Son passage en 1982, c’est l’apothéose.
    Accompagné par l’orchestre oriental de son père, Enrico rend hommage à Cheikh Raymond, le maître de la musique arabo-andalouse.
    Un moment suspendu… d’une intensité rare.

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  • E.17 Premier passage de Claude François et de Michèle Torr
    Sep 25 2025

    Michelle Torr se produit pour la première fois à l’Olympia en 1964 en première partie de Claude François.

    Les premières parties, c’est souvent là que les artistes prennent leur envol.

    En 1980, elle revient en vedette, pour un mois entier de concerts à guichets fermés !

    Un mois de triomphe ! Chaque soir, elle illumine cette salle mythique.

    Et bien sûr, elle y chante son incontournable « Emmène-moi danser ce soir ».

    Quant à Claude François et l’Olympia, c’est une histoire... mouvementée.

    Dans les années 60, il commence à percer avec « Belles ! Belles ! Belles ! »

    Ce titre le propulse idole des jeunes. Il rêve alors de chanter à l’Olympia, ce temple de la chanson française.

    Mais Bruno Coquatrix refuse de l’y programmer. Il le considère comme un chanteur "yéyé", trop commercial, pas assez "noble" pour la salle.

    Il faut dire que Bruno privilégie des artistes comme Brel, Aznavour, Ferré, Brassens ou Bécaud… Un autre registre.

    Mais Claude prendra sa vraie revanche en avril 1964…

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  • E.16 Les petits fantômes de l'Olympia : ces chanteuses qui ont façonné l'Olympia Dalida, Nana Mouskouri ...
    Sep 19 2025

    Épisode 16 – Les petits fantômes de l’Olympia

    Ces chanteuses qui ont façonné l’Olympia : Dalida & Nana Mouskouri

    Dans cet épisode, deux icônes féminines prennent vie sous la voûte de l’Olympia.

    Dalida
    Elle fait sa première apparition en 1956, encore presque inconnue. Au fil des ans, elle passe du statut d’idole populaire à celui de diva tragique et élégante. Entre elle et l’Olympia, c’est une véritable histoire d’amour artistique, intense et durable : elle s’y produira au moins une douzaine de fois, souvent à guichets fermés. Son récital de 1967 reste un moment marquant, mêlant variété, musiques du monde et chansons à texte.

    Nana Mouskouri
    Sobre et élégante, ses lunettes sont devenues légendaires, tout comme sa voix cristalline. Son répertoire, entre chanson française, folklore grec, musiques du monde, jazz et classique, incarne la rencontre des cultures. L’Olympia était sa maison de cœur : elle y revenait toujours, fidèle et discrète, véritable ambassadrice de l’âme.


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  • E.15:1961 Sylvie Vartan fait la première partie de Vince Taylor, l’un des rois du rock de l’époque. Et déjà, on sentait sa détermination.
    Sep 13 2025

    Sylvie Vartan ! fait la première partie de Vince Taylor, l’un des rois du rock de l’époque. Et déjà, on sentait sa détermination.


    Elle avait un trac fou. Elle n’arrêtait pas de faire les cent pas dans les coulisses.

    C’est justement dans ces coulisses, qu’elle a croisé Johnny pour la première fois.

    Mais ce soir-là, elle avait surtout les yeux rivés sur la salle qui se remplissait, l’angoisse au ventre.
    Elle savait que tout pouvait se jouer en quelques minutes…tu sais, avec les spectateurs le jugement tombe très vite.

    Le public à le plaisird’entendre l’un de ses premiers grands succès : Quand le film est triste

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  • E.14 – Les petits fantômes de l'Olympia. Johnny (suite) : La renaissance
    Aug 30 2025

    Comment Johnny vit-il son difficile retour en 1966, à la fin de son service militaire ?

    Pourquoi son passage à l’Olympia en 1967 va-t-il marquer les esprits ?

    Que représente la première apparition de Johnny et Sylvie réunis sur cette scène mythique ?

    Et comment, en juin 1973, Johnny parvient-il à sauver les finances de l’Olympia ?

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  • E.13 Les petits fantômes de l'Olympia :61, 1er passage de Johnny : Il n’avait que 18 ans!
    Aug 30 2025

    EÉmission N°13 – Johnny à l’Olympia

    Pourquoi, à 12 ans, un adolescent nommé Jean-Philippe Smet traîne-t-il déjà dans les coulisses de l’Olympia ?
    Pourquoi Bruno Coquatrix refuse-t-il d’abord de le programmer ?
    Comment se déroule son premier passage sur la scène mythique alors qu’il n’a que 18 ans ?
    Et comment deviendra-t-il une véritable figure de référence pour ce temple de la chanson française ?

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