"Pour le 3ème épisode de cette 3ème saison de ce podcast, je vous propose une rencontre avec la comédienne et créatrice : Marie Bourin Okuda. La première fois que j’ai vu Marie jouer, c’était il y a environ 15 ans, au Conservatoire de Lille. J’y étudiais au même moment dans un cursus différent. Je me souviens déjà avoir été frappée à l’époque par la simplicité de son jeu et par sa justesse. Nous nous sommes ensuite croisé·e·s à quelques reprises, au hasard d’une rue, d’un théâtre ou d’un festival, sans jamais vraiment faire connaissance. Et puis, il y a bientôt 5 ans, alors que je recherchais une comédienne pour un remplacement à la suite d’un congé maternité pour un spectacle jeune public tout-terrain, nous avons pensé à Marie avec la comédienne en question. J’ai beaucoup aimé sa manière de s’approprier ce spectacle déjà existant, de le faire sien. Cette saison, j’ai la chance d’accompagner elle et sa comparse Lauriane Durix de la Cie Hej Hej Tak sur leur création jeune public Antigone·s.
Un après-midi de ce début d’automne, à Saint-Omer, dans la maison de Marie, nous avons parlé du fait d’être vrai sur scène dans la simplicité, de la co-création comme un espace pour se donner du courage et se mettre en mouvement, d’outils d’intelligence collective, du fait d’être au plateau sans avoir besoin de performer son genre, du chant, mais aussi de son expérience antérieure de psychomotricienne, des questions de représentation du point de vue de la race ou encore du village de Naussac en Lozère, et de beaucoup d’autres choses aussi, que je vous invite à présent à écouter".

Amélie Poirier

Pour le deuxième épisode de cette troisième saison de ce podcast, je vous propose une rencontre avec la comédienne, actrice et assistante à la mise en scène : Lyly Chartiez-Mignauw. J'ai rencontré Lyly il y a environ 22 ans, nous étions alors toutes les deux élèves au conservatoire régional d’art dramatique de Lille. Et très vite, nous sommes devenues amies. Et si nos chemins ont bifurqué un temps : Lyly s’engageant dans le théâtre de texte après son passage par une école supérieure, tandis que je choisissais l’indiscipline : ils n’ont pourtant eu de cesse de se croiser. Lyly a souvent accompagné mes spectacles : que ce soit comme assistante à la mise en scène ou comme regard extérieur. Et c’est toujours pour moi un plaisir de la retrouver à cet endroit-là, d’autant plus qu’elle porte un regard d’une grande perspicacité sur le travail de création. Elle a aussi joué avec les Nouveaux Ballets dans une petite forme tout terrain à destination du jeune public adaptée d’un album jeunesse. Un après-midi automnal, à Lille, chez moi, tandis qu’un chat joue parfois avec un élastique à quelques pas du micro qui nous enregistre, nous avons évoqué le métier de comédienne : ce que c’est que d’être mécanicienne de son corps et de sa voix, d’une forme de lâcher prise qui permet aux choses d’être et d’exister au plateau, de l’assistanat à la mise en scène comme une manière d’habiter l’arrière cuisine du théâtre, de la courtisanerie inhérente à nos milieux ou encore de la nécessité de dédramatiser la relation à la parentalité dans nos métiers et de beaucoup d’autres choses aussi, que je vous invite à présent à écoute.

Amélie Poirier

"Pour le premier épisode de cette troisième saison de ce podcast, je vous propose une rencontre avec la danseuse : Laure Desplan. J'ai rencontré Laure il y a environ 10 ans à l'abbaye de Royaumont. J’étais venue suivre une formation pour chorégraphes et Laure faisait partie des danseur.euses que nous avions sélectionné pour nos projets finaux. Même si je n’ai pas travaillé directement avec elle à cette époque-là, j’étais déjà très impressionnée par sa précision du point de vue du mouvement. Quelques années plus tard, Laure est venue travailler avec les Nouveaux Ballets. D’abord sur des interventions artistiques en lien avec des spectacles en diffusion, puis sur le processus créatif du spectacle en espace public “20ème rue ouest”, avant de rejoindre l’équipe de création du spectacle jeune public Magnéééétique face A avec lequel, elle tourne actuellement. Un soir d’été, à Lille, dans le logement de location de Laure, durant une résidence de recherche, nous avons parlé de danses contemporaine et baroque, d’un état particulier propre aux auditions, du covid qui a impacté de nombreuses trajectoires artistiques, mais aussi de capoeira ou encore du souci de la perfection et de beaucoup d’autres choses aussi, que je vous invite à présent à écouter”.

Amélie Poirier