• David Le Breton : Jouer avec la mort pour se sentir vivant
    Nov 5 2025

    Dans un monde obsédé par la sécurité et le confort, pourquoi certains choisissent-ils de se jeter dans le vide, d’affronter des vagues géantes ou de défier des parois glacées ? Pour l’anthropologue David Le Breton, ces "conduites à risque" ne sont pas des pulsions de mort, mais des quêtes de vie.
    À travers ses recherches sur le corps et les sens, il montre que ces pratiques extrêmes sont des moyens de retrouver l’intensité, la présence, la "saveur du monde" qu’une existence trop protégée a tendance à effacer.


    #anthropologie du corps

    #anthropologie du risque

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    7 min
  • Charles Stépanoff: L’art de s’attacher aux animaux
    Nov 3 2025

    Et si la relation entre humains et animaux n’était pas seulement une histoire de domestication ou de domination ? Du chasseur touva qui négocie avec les esprits de la forêt, au fauconnier kazakh qui s’allie à son aigle, jusqu’au joueur de Pokémon qui capture des créatures virtuelles : partout, on retrouve un même motif, celui d’attachements complexes, faits à la fois d’affection et de prédation.
    Dans son livre Attachements, l’anthropologue Charles Stépanoff nous invite à repenser nos liens avec le vivant. Ses enquêtes, de la Sibérie à l’Asie centrale, révèlent que nos relations avec les animaux ne sont jamais de simples rapports de force, mais des pactes, des collaborations où chacun augmente la puissance de l’autre.

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  • Vinciane Despret: Poser des questions intelligentes aux bêtes
    Oct 31 2025

    Et si les animaux n’étaient pas de simples objets d’étude, mais de véritables partenaires de recherche ? Avec humour et finesse, Vinciane Despret renverse le regard scientifique : poser une "mauvaise" question rend un animal bête, une "bonne" question le révèle intelligent. En observant les chercheurs autant que les bêtes, elle nous invite à pratiquer une diplomatie interespèces, où l’animal n’est plus un objet mais un sujet. Une leçon d’humilité pour la science, et une révolution pour l’anthropologie.


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  • Tim Ingold : pour une éducation de l'attention
    Oct 29 2025

    Et si, pour comprendre la vie, il fallait arrêter de regarder des cartes et des objets... pour se concentrer sur les lignes ? 〰️

    Dans cet épisode des "Aventuriers de la Pensée", nous suivons un penseur inclassable, à la fois anthropologue, artiste et philosophe : le Britannique Tim Ingold. Son aventure est une révolution du regard.

    Il nous invite à voir le monde non pas comme une collection de points fixes, mais comme un enchevêtrement de lignes en perpétuel mouvement : la trace du sentier dans la forêt, le trait du crayon sur le papier, le geste du vannier qui tresse un panier, et la trajectoire de notre propre vie.

    Découvrez pourquoi, pour Ingold, la connaissance n'est pas une information que l'on stocke dans sa tête, mais une compétence qui s'incorpore dans le corps par la pratique. Une critique radicale de notre vision du monde et un appel à "éduquer notre attention" à l'ère de la distraction numérique.

    🧠 DANS CET ÉPISODE, VOUS ALLEZ DÉCOUVRIR :

      • La métaphore puissante de la "ligne" pour comprendre un monde en constante formation.

      • Pourquoi l'anthropologue doit devenir un "apprenti" plutôt qu'un observateur.

      • La différence entre une "carte mentale" et la "connaissance narrative" des chasseurs-cueilleurs.

      • Le concept d' "éducation de l'attention" comme un acte de résistance à notre époque.

      • Une pensée fascinante au carrefour de l'anthropologie, de l'art, de l'écologie et de la philosophie.

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    #Anthropologie #Podcast #TimIngold #Philosophie #Écologie #Art #Vulgarisation #SciencesSociales #Attention #CultureGénérale #LesAventuriersdelaPensée


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    7 min
  • Philippe Descola: Par-delà nature et culture
    Oct 27 2025

    Et si la frontière entre Nature et Culture n’était pas universelle, mais seulement une invention des Modernes ?
    Chez les Achuar d’Amazonie, les animaux et les plantes sont des personnes avec qui l’on négocie. Dans d’autres sociétés, humains et non-humains partagent des ancêtres communs, ou sont reliés par un immense réseau de correspondances.
    En comparant ces visions du monde, Philippe Descola a montré que notre naturalisme occidental n’est qu’une option parmi d’autres — et que c’est peut-être lui qui nous conduit dans l’impasse écologique.
    Un épisode pour décoloniser notre pensée et imaginer d’autres manières d’habiter la Terre.

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    8 min
  • Marc Augé : Les non-lieux
    Oct 24 2025

    Vous êtes dans un métro. Autour de vous, des centaines de visages. Mais personne ne vous regarde. Vous existez, et pourtant vous êtes anonyme. Ce sentiment étrange, Marc Augé l’a saisi dans un mot : non-lieu. À travers ces espaces de transit – gares, supermarchés, aéroports – il nous tend un miroir : celui d’une modernité qui nous rassemble et nous isole à la fois.

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    7 min
  • Nigel Barley : Un anthropologue en déroute
    Oct 22 2025

    Dans cet épisode, nous quittons les figures héroïques et solennelles de l’anthropologie pour suivre un anti-héros : Nigel Barley. Avec humour et autodérision, il raconte son terrain au Cameroun à la fin des années 70, où tout tourne à la catastrophe – maladies, quiproquos, farces des Dowayos qui font de lui leur jouet. Loin des récits glorieux, son témoignage révèle une vérité précieuse : le terrain n’est pas seulement un lieu de savoir, mais une suite de malentendus, de rires et d’échecs qui humanisent l’anthropologie.


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    6 min
  • Jeanne Favret-Saada : Les mots, la mort, les sorts
    Oct 20 2025

    Et si, pour comprendre un monde, il ne suffisait pas de l’observer… mais qu’il fallait accepter d’y être happé, d’y être affecté ? Dans les années 70, Jeanne Favret-Saada enquête sur la sorcellerie dans le bocage mayennais. Très vite, elle découvre que poser des questions de loin ne mène à rien : pour accéder à ce monde, il faut accepter d’être « pris » dedans. Devenir, malgré soi, partie prenante du jeu des sorts, des accusations et des peurs. Avec elle, l’anthropologie bascule : l’observateur neutre disparaît, et le terrain devient une expérience vécue, risquée, qui transforme autant l’enquêtrice que ceux qu’elle rencontre. Une leçon radicale : parfois, les mots ne décrivent pas seulement le monde… ils agissent sur lui.


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    7 min