Épisodes

  • Crise de l’éducation en Iran et sort des filles
    Sep 23 2025

    L’éducation en Iran, longtemps saluée comme un chemin vers l’égalité et le progrès social, est aujourd’hui plongée dans une profonde crise qui pèse surtout sur les filles. Malgré des décennies de revenus pétroliers estimés à des milliers de milliards de dollars, le régime a échoué à offrir un système éducatif fonctionnel et équitable. Près de 18 millions d’Iraniens demeurent analphabètes ou semi-alphabètes, et on estime qu’environ deux millions d’enfants n’étaient pas scolarisés l’an dernier. Les filles sont sur-représentées parmi ces exclus.

    Le sous-financement chronique en est la cause majeure. Ces dernières années, la part du budget national consacrée à l’enseignement supérieur est passée de 4 % à 2,8 %, tandis que celle dédiée à l’enseignement de base a chuté de 13,4 % à 8,7 %. En comparaison, près de 30 % des dépenses publiques sont affectées aux forces de sécurité et aux activités militaires. Ce détournement de ressources a laissé le système scolaire public avec un déficit d’environ 176 000 enseignants et plus de 102 000 salles de classe manquantes. Des milliers d’écoles n’ont pas de plomberie adéquate ni même de toilettes, et de nombreuses écoles rurales fonctionnent dans des structures temporaires dangereuses.

    Les difficultés économiques aggravent la crise. Environ cinq millions de familles d’élèves n’ont pas les moyens d’acheter les fournitures scolaires. Le prix des uniformes a plus que doublé, et la hausse du coût des livres et du transport oblige de nombreux parents à retirer leurs enfants—surtout leurs filles—de l’école. Les mariages précoces, autorisés par la loi actuelle, demeurent une cause majeure d’abandon scolaire ; selon les données officielles, plus d’un million de filles de moins de 18 ans se sont mariées au cours de la dernière décennie.

    Les filles qui parviennent à l’université se heurtent à un autre obstacle : une discrimination persistante sur le marché du travail et dans la vie publique. Les femmes occupent la majorité des places à l’université mais bénéficient de la plus faible part des opportunités d’emploi et sont exclues de nombreux rôles politiques. Pour celles qui restent scolarisées, l’environnement devient de plus en plus répressif. En 2024, le gouvernement a officiellement placé les écoles sous la surveillance de la police, donnant aux forces de sécurité une influence sur « l’ordre » et sur le contenu des programmes.

    Les conséquences sont mesurables. Les évaluations internationales classent les élèves iraniens parmi les derniers au monde en lecture, les scores des filles déclinant depuis 2016. L’inégalité persistante signifie que les enfants de familles aisées fréquentent des écoles privées bien équipées, tandis que des millions de leurs pairs s’entassent dans des classes publiques délabrées ou abandonnent complètement leurs études.

    Cet effondrement éducatif n’est pas une simple erreur administrative mais un choix politique. Un régime qui privilégie les dépenses sécuritaires plutôt que les salles de classe entretient la pauvreté et refuse à la moitié de sa population—les filles et jeunes femmes—les outils pour construire une vie autonome. Remédier à la crise de l’éducation en Iran nécessite à la fois de rétablir un financement adéquat et de démanteler les barrières juridiques et sociales qui étouffent les aspirations des filles.

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  • Education Crisis in Iran and the Plight of Girls
    Sep 21 2025

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  • Taux fulgurant d’exécutions de femmes en Iran (français)
    Sep 7 2025

    Depuis le 30 juillet jusqu’au 5 septembre, le régime iranien a exécuté neuf femmes. En seulement un mois et une semaine.
    Ce rythme d’exécutions de femmes, accusées de prétendus crimes de droit commun, est sans précédent sous le régime clérical depuis le massacre des prisonniers politiques dans les années 1980, et en particulier en 1988.

    Au cours de l’année et un mois écoulés depuis l’entrée en fonction du nouveau président du régime, Massoud Pezeshkian, le 28 juillet 2024, plus de 1 700 personnes ont été exécutées en Iran, dont plusieurs prisonniers politiques.
    Avant l’arrivée d’Ebrahim Raïssi au pouvoir, le régime clérical exécutait en moyenne 15 femmes par an. Ce chiffre est ensuite passé à 21 sous Raïssi. Et désormais, sous Massoud Pezeshkian, au moins 33 femmes ont été exécutées en seulement huit mois depuis le début de l’année 2025.

    Le régime iranien détient le sinistre record mondial du plus grand nombre de femmes exécutées. Aucun autre gouvernement au monde n’a exécuté autant de femmes. Cette liste n’inclut même pas les dizaines de milliers de femmes exécutées en Iran pour des raisons politiques.

    Nombre des femmes exécutées par le régime des mollahs sont elles-mêmes victimes de violences domestiques et ont agi en légitime défense.
    Le régime iranien recourt avec une grande facilité à la peine de mort comme instrument de punition. Dans de nombreux cas, les minorités religieuses et ethniques, les dissidents politiques et les femmes sont visés par la peine capitale de manière discriminatoire.

    Le silence face à ces exécutions n’est pas une simple indifférence ; c’est un encouragement direct donné au régime pour poursuivre ses crimes.
    L’inaction de la communauté internationale ne fait qu’encourager le régime clérical—aujourd’hui dans sa phase la plus fragile—à multiplier les exécutions et les atrocités, tout en alimentant l’exportation du terrorisme, l’agression régionale et ses ambitions nucléaires.

    Nous exigeons du Conseil des droits de l’homme, de la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, des Rapporteurs spéciaux, de l’Union européenne, des gouvernements et des instances concernées :

    • Une condamnation explicite et publique des condamnations à mort et de l’incitation au meurtre ;
    • L’adoption de mesures efficaces et concrètes, et non de simples condamnations diplomatiques ;
    • Le déploiement immédiat d’une mission internationale indépendante d’établissement des faits en Iran ;
    • La conditionnalité de toute négociation ou relation politique et économique avec le régime à l’arrêt des exécutions et à la libération des prisonniers politiques ;
    • La poursuite judiciaire des auteurs et des commanditaires de ces crimes, et des efforts pour mettre fin à leur impunité au niveau international.

    Le silence, c’est la complicité dans le crime.
    Les Nations unies, les gouvernements, les institutions internationales et toutes les voix de conscience portent cette responsabilité.

    Le moment d’agir, c’est maintenant—avant qu’il ne soit trop tard.

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  • Soaring Execution Rate of Women in Iran
    Sep 7 2025

    Since July 30 until September 5, the Iranian regime has executed nine women. In the span of one month and one week.
    This rate of execution of women, accused of ordinary crimes, has been unprecedented under the clerical regime after the massacre of political prisoners in the 1980s and specifically in 1988.
    During the one year and one month since the regime’s new president, Masoud Pezeshkian, took office on July 28, 2024, more than 1700 persons have been executed in Iran, among them several political prisoners.
    Before Ebrahim Raisi takes office, the clerical regime executed an average of 15 women per year. However, this rate increased to 21 under Ebrahim Raisi. And now under Masoud Pezeshkian, at least 33 women have been executed in only 8 months since the beginning of the year 2025.
    The Iranian regime is the world’s top record holder of executions of women.
    No government in the world has executed so many women. The list does not account for the tens of thousands of women executed in Iran on political grounds.
    Many of the women executed by the mullahs’ regime are themselves victims of domestic violence against women and have acted in self-defense.
    The Iranian regime open-handedly uses the death penalty as a form of punishment. In many cases, religious and ethnic minorities, political dissidents, and women are targets of the death penalty in a discriminatory manner.
    Silence in the face of these executions is not simply indifference; it is a direct encouragement for the regime to continue its crimes.
    The global community’s inaction not only emboldens the clerical regime—now in its most fragile state—to carry out more executions and atrocities, but also fuels its export of terrorism, regional aggression, and nuclear ambitions.
    We demand from the Human Rights Council, the UN High Commissioner for Human Rights, the UN Special Rapporteurs, the European Union, governments, and relevant bodies:
    Explicit and public condemnation of death sentences and incitement to killing
    Taking effective and practical measures, not mere diplomatic condemnations
    Immediate deployment of the independent international fact-finding mission to Iran
    Conditioning any negotiations or political and economic relations with the regime on the cessation of executions and the release of political prisoners
    Legal pursuit of perpetrators and commanders of these crimes, and efforts to end their impunity at the international level
    Silence is complicity in crime.
    The United Nations, governments, international institutions, and the world’s conscious voices bear responsibility.
    The time for action is now—before it is too late.

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  • White Torture in Prisons and Escalating Executions of Women in Iran
    Aug 22 2025

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    11 min
  • Dans la répression systématique des opposants et des familles (français)
    Aug 19 2025

    Cet épisode met en lumière la répression systémique et omniprésente du régime iranien contre les femmes.
    À travers des arrestations arbitraires sans mandat, des conditions de détention inhumaines, la torture, le refus de soins médicaux, et la complicité du système judiciaire, le régime vise non seulement les prisonnières politiques mais aussi leurs familles, dans une stratégie de punition collective et de prise d’otages.

    Des cas emblématiques, comme celui de Leila Saremi, arrêtée et torturée pour faire pression sur son fils et sa fille, ou celui de Arghavan Fallahi, détenue au secret depuis plus de six mois, illustrent ce schéma de répression. D’autres, tels que des enseignantes syndicalistes, des défenseures des droits des enfants et même des étudiantes, subissent arrestations arbitraires, procès biaisés et longues détentions préventives.

    Ce tableau montre que la répression des femmes en Iran n’est pas ponctuelle, mais bien une stratégie organisée visant à faire taire toute contestation et à intimider celles et ceux qui cherchent justice. Les organisations internationales de défense des droits humains sont appelées à agir face à ces violations.

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    6 min
  • Iran: Repressione del dissenso e violenza mirata contro le famiglie (italiano)
    Aug 15 2025

    In questo episodio ci concentriamo su un modello di violazioni dei diritti umani in Iran, focalizzandoci sull’arresto, la detenzione e la tortura di donne, insegnanti e familiari di prigionieri politici. Diverse fonti documentano gli arresti e le condizioni critiche di persone come Leila Saremi, Farzad Moazami, Masoud Jamei, Arghavan Fallahi e vari insegnanti e attivisti, evidenziando preoccupazioni riguardo alla mancanza di giusto processo, alla negazione delle cure mediche, a richieste di cauzioni esorbitanti e a pressioni psicologiche. Inoltre, una fonte riporta le recenti esecuzioni di quattro donne in diverse carceri iraniane nell’arco di sole due settimane, spesso con identità o accuse non divulgate, sottolineando il silenzio del sistema giudiziario su questi casi. Nel complesso, l’episodio dipinge un quadro di repressione e intimidazione diffusa da parte del regime iraniano nei confronti di chi è percepito come dissidente o dei suoi familiari.

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  • Inside the Systematic Repression of Dissent and Families
    Aug 7 2025

    In this episode, we're focusing on a pattern of human rights abuses in Iran, focusing on the arrest, detention, and torture of women, teachers, and family members of political prisoners. Several sources detail the arrests and dire conditions of individuals like Leila Saremi, Farzad Moazami, Masoud Jamei, Arghavan Fallahi, and various teachers and activists, highlighting concerns about lack of due process, denial of medical care, exorbitant bail demands, and psychological pressure. Furthermore, one source reports on the recent executions of four women across different Iranian prisons in just two weeks, often with undisclosed identities or charges, emphasizing the judiciary's silence on these cases. Collectively, the episode paints a picture of widespread repression and intimidation by the Iranian regime against those perceived as dissidents or their relatives.

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    17 min