Épisodes

  • Les réseaux sociaux sont-ils les ennemis des animaux mignons?
    Jul 17 2025
    Les vidéos d'animaux sauvages domestiqués prospèrent sur TikTok ou Instagram, suscitant des engouements qui peuvent déboucher sur des adoptions. Mais la place d'un capybara ou d'un loris est dans la nature, pas dans un appartement. En scrollant, en faisant défiler sur l’écran de votre téléphone les contenus proposés par TikTok, Instagram, Twitter et compagnie, vous êtes forcément tombé un jour ou l'autre sur une de ces vidéos mettant en scène quelques animaux sauvages – on ne parle pas ici des chats mignons, mais bien d'espèces qui normalement vivent dans la nature, et qui sont pourtant filmées dans un appartement ou sur le trottoir d'une ville. Il est des phénomènes de mode qui surgissent on ne sait d'où ni comment, et qui deviennent « viraux », pour employer un mot du XXIe siècle. Le capybara est l’un de ces animaux stars, propulsés par les algorithmes. Ce mammifère d’Amérique du Sud a même eu droit à sa chanson. Le plus gros rongeur au monde ressemble à une grosse marmotte ou à un très gros cochon d'Inde, et pèse quelques 45 kilos en moyenne. Le capybara fait fureur notamment en Chine. Certains propriétaires le promènent en ville au bout d'une laisse, le filment couché dans leur propre lit et l’exhibent sur leurs réseaux, accentuant le phénomène d’engouement dans un cercle aussi vicieux que les algorithmes. En Chine, mais aussi au Japon, il existe des bars à capybara où on prend le thé tout en caressant l'animal qui a le poil aussi doux qu'un balai-brosse... Maltraitance animale Le spectacle offert par ces vidéos peut paraître mignon, mais il s’agit bel et bien de maltraitance. Les animaux ne sont pas des poupées, des jouets. Un capybara, normalement, ne vit pas dans un appartement de 35 mètres carrés, mais dans une zone humide, sur un territoire d'au moins dix hectares. Un exemple célèbre de maltraitance animale est souvent mis en avant par plusieurs associations de défense des animaux. Il s’agit de la vidéo d'un loris, un petit primate qui ressemble à un lémurien, avec ses yeux globuleux. Le loris est originaire d'Asie, et dans une vidéo postée sur TikTok, un humain le chatouille et le loris lève les bras. Dans un réflexe anthropomorphique, on pourrait penser qu'il est heureux et qu'il s'amuse autant que ceux qui le regardent sur l'écran de leur téléphone. En réalité, pas du tout. Si le loris lève les bras, c’est qu'il est terrifié. Sous ses bras, il dispose d’une glande toxique pour sécréter du venin afin de se défendre. Le loris lent, le seul primate venimeux, est une espèce menacée à l'état sauvage, tout comme l'axolotl, cette espèce de salamandre dont le sourire instagrammable a aussi emballé les réseaux sociaux. Depuis quelques temps, tout le monde veut son axolotl à la maison, alors qu'au Mexique, son pays d'origine, l'espèce est au bord de l'extinction. Un chat plutôt qu'un tigre Ce qu’on appelle officiellement en France les nouveaux animaux de compagnie doivent leur succès à leur exposition sur les réseaux sociaux. Cet animal mignon que je vois sur TikTok, ne pourrais-je pas le voir en vrai, chez moi, dans mon appartement ? Il faudrait oublier les chats, les chiens et les poissons rouges, trop communs, pour adopter des espèces exotiques. Les réseaux sociaux sont ainsi un accélérateur du trafic d'animaux. Le capybara n'est pas menacé à l'état naturel, son commerce reste légal. Mais de nombreuses autres espèces sont victimes de trafics, juste pour tenir compagnie à des humains. Et le phénomène a pris de l'ampleur depuis le Covid. Les braconniers sont désormais sur le web pour revendre leurs marchandises vivantes. Des millions d'annonces ont ainsi été identifiées et supprimées en quelques années. Une ONG estime par exemple que 70% du trafic de guépard se passe sur internet. En France, les saisies de serval, entre autres, se multiplient. Le petit félin du Sahel est croisé avec des chats pour donner une race qu'on appelle Savannah. « Dieu a inventé le chat pour que l’homme puisse caresser un tigre », écrivait Victor Hugo. On se permettra deux conseils : à la maison, un chat plutôt qu'un tigre et un livre plutôt qu'un téléphone ! À lire aussiTrafic de félins: pourquoi la mode des servals de compagnie n'est pas chic du tout
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  • Energies renouvelables: pourquoi l'Asie est en pointe et l'Afrique à la traîne?
    Jul 16 2025
    Les énergies renouvelables (hydroélectrique, solaire et éolien en particulier) représentent aujourd'hui 30 % de l'électricité produite dans le monde. Mais tous les continents ne progressent pas à la même vitesse. Record battu ! Les énergies renouvelables n'ont jamais autant progressé en un an sur la planète, même si la situation est contrastée selon les continents : une hausse inédite de 15,5 % en 2024 selon le dernier rapport de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (l’Irena, basée, ça ne s'invente pas, aux Émirats arabes unis, plus connus pour leur pétrole que pour leurs éoliennes...). Les énergies renouvelables sont des énergies « propres », qu’on oppose aux énergies fossiles, qu'on puise dans le sol, qu'on épuise, et qui produisent beaucoup de gaz effet de serre responsables de la crise climatique. Il y a le charbon, le pétrole et le gaz, dont la part relative diminue un peu, toujours selon l’Irena. À lire aussiÉtats-Unis: l'énergie éolienne dépasse le charbon sur deux mois consécutifs Le nucléaire, même s'il n'émet pas de CO2, n'est pas considéré comme une énergie renouvelable. Au contraire de l'hydroélectricité (produite par les barrages construits sur les rivières), l’énergie renouvelable « historique », qui occupe encore la première place. Ensuite, il y a l'éolien, l'énergie produite par le vent, et l'énergie solaire, grâce au soleil, qui connait une progression fulgurante. « En 2000, on a mis toute l'année pour produire dans le monde 1 000 mégawatts de solaire. Ensuite, en 2005, on a fait ça tous les mois, en 2015 toutes les semaines, et depuis 2023, on le fait tous les jours », souligne Cédric Philibert, expert en énergie et chercheur associé à l'Ifri, l'Institut français des relations internationales. Les installations solaires sont de fait les plus accessibles, et les coûts d’installation n’ont cessé de baisser. « On peut mettre un petit panneau solaire à sa fenêtre, acheté au magasin de bricolage du coin, et y brancher une prise électrique. » D’autres énergies renouvelables sont plus marginales en termes de capacité de production : la géothermie (on transforme la chaleur de la terre en électricité), la biomasse (l’énergie provient de la combustion de matières organiques) ou l'énergie marine (produite par la force des vagues). Mais au total, le renouvelable a représenté en 2024 environ 30 % de l'électricité produite dans le monde, le signe que la planète est bien sur la voie de la transition énergétique. À lire aussiLes renouvelables peuvent-elles supplanter les énergies fossiles ? Un fossé entre l'Asie et le reste du monde Mais ce chiffre présente des disparités. L'Asie, en pleine dynamique démographique et économique, a d'ores et déjà plié le match, avec plus de 70 % des nouvelles capacités d'énergies renouvelables en 2024. L'Asie, portée par la Chine en particulier, produit aujourd'hui plus d'électricité propre que tous les autres continents. L'Afrique, elle, est à la traîne, avec une progression l'an dernier de seulement 7 % de sa production d'énergie renouvelables. Le continent africain vit sur ses acquis et ses barrages hydroélectriques historiques. Mais le problème, ce sont les investissements. « Je pense que les investissements en Afrique sont à la traîne sur tout, estime Cédric Philibert. Ce n’est pas que sur les renouvelables et il y a des raisons qui n'ont pas grand-chose à voir avec les renouvelables : les difficultés d'investir dans un pays qui est parfois en guerre civile ou qui est instable politiquement. Et effectivement, le fossé est maintenant extraordinaire entre l'Asie qui tire les renouvelables vers le haut et puis, loin derrière, on a tous les autres continents dont l'Afrique qui a pourtant une ressource solaire évidemment exceptionnelle. » La COP28, il y a deux ans, s'engageait à tripler les énergies renouvelables d'ici à 2030. Va-t-on y arriver ? On n'en est pas loin, si la tendance se poursuit, selon le dernier rapport de l'Irena. Mais le mouvement doit être général. « Pour y arriver, ce n’est pas la Chine qui doit faire plus parce que la Chine fait énormément. C'est en partie l'Europe et en partie les États-Unis, mais c'est surtout l'investissement dans les autres régions du monde, dans les grands pays émergents, qui ont des besoins considérables et qui pour l'instant restent effectivement à l'écart du mouvement », conclut Cédric Philibert. Il reste cinq ans pour limiter, un peu, la casse climatique. À lire aussiUE: la production d'énergies renouvelables supplante pour la première fois celle d'énergies fossiles
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  • Faut-il protéger le grand tétras à tout prix?
    Jul 15 2025

    Direction le Jura, à l’est de la France, près de la frontière suisse. Connu pour ses vallées, ses lacs et ses rivières à truite, ce département verdoyant abrite également des forêts d’altitude, où vivent les grands tétras. Également connus sous le nom de coq de bruyères, ces oiseaux sont les plus gros oiseaux des forêts de montagne en Europe. Mais le grand tétras est menacé et le réchauffement climatique qui impacte les forêts pourrait lui être fatal. D’où cette question : faut-il protéger le grand tétras à tout prix ?

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  • La restauration des tourbières du Jura
    Jul 15 2025

    Direction le Jura, à l’est de la France, près de la frontière suisse. Connu pour ses vallées et ses rivières à truites, ce département verdoyant abrite également le lac de Lamoura, près de la célèbre station de ski des Rousses. C'est là qu'une des 600 tourbières que compte le Jura est en pleine restauration. Dégradées par la main de l’homme et le réchauffement climatique, ces zones humides jouent un rôle essentiel et leur restauration est devenue un enjeu majeur pour la biodiversité et le climat.

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  • Comment Donald Trump empêche-t-il aussi les animaux de migrer ?
    Jul 15 2025
    Le mur construit à la frontière entre les États-Unis et le Mexique a de lourdes conséquences sur les déplacements de la faune. Partout dans le monde, les infrastructures construites par les humains sont des entraves à la libre-circulation animale. Donald Trump aime-t-il les animaux ? Certainement lorsqu’ils sont découpés en tranche dans ses burgers. Mais pour le reste, le président des États-Unis se soucie peu des conséquences de ses politiques pour la biodiversité. Une équipe de chercheurs américains a même étudié un dommage collatéral de sa politique migratoire le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, où Donald Trump, lors de son premier mandat, a lancé la construction d'un mur pour empêcher les humains de traverser. Le mur de Trump, comme on l'appelle là-bas, semble plus efficace contre les animaux que contre les humains. Les scientifiques ont placé des caméras sur une centaine de kilomètres le long du mur. Plus de 20 000 séquences vidéo ont été enregistrées pendant deux ans. Résultat : les mouvements des animaux ont diminué de 86%. De nombreux mammifères en particulier, comme des ours ou des cervidés, se retrouvent entravés dans leur mouvement, empêchés d'aller de l'autre côté pour trouver de l'eau par exemple, ce qui met en péril leur survie. Certains animaux ont carrément renoncé à fréquenter la zone, sachant que c'était peine perdue. Animaux sauvages et animaux d'élevage Mais le mur de Trump n'est pas le seul au monde. L’Europe, par exemple, possède quelques murs anti-migrants qui produisent les mêmes effets, à la frontière entre la Hongrie et Croatie ou à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie : un mur de barbelés au milieu d'une forêt primaire où vivent plus de 10 000 espèces animales. Les humains ne passent plus, pas plus que les bisons, les ours ou les loups. Les obstacles humains ont de graves conséquences pour la faune partout dans le monde. En Namibie, autre exemple, il ne s’agit pas de barrière anti migrants, mais de clôtures dressées pour le bétail d'élevage. Soit, elles bloquent les migrations des antilopes ou des éléphants, soit les pachydermes les détruisent pour passer, ce qui leur vaut les représailles des fermiers. À une échelle plus modeste, quand on clôture son jardin, parce qu'on veut finalement marquer son territoire, on empêche aussi toutes sortes d'animaux de passer. L'homme est un animal territorial comme les autres, sauf qu'il est beaucoup plus puissant. Privés de nouvelles rencontres Toutes les infrastructures humaines sont en fait des obstacles à la circulation des animaux, qui étaient là bien avant nous, et qui depuis le XXe siècle principalement doivent faire face à des routes, des autoroutes, des chemins de fer… Conséquences : une mortalité directe, en cas de collision. Et indirecte, quand on ne peut plus se déplacer pour se nourrir, ou pour se reproduire. Ces barrières humaines, anthropiques, ont des conséquences sur la diversité génétique des espèces animales, privées de nouvelles rencontres, et donc à terme sur leur survie. On peut aussi parler des barrages construits sur les fleuves et les rivières, qui portent bien leur nom et sont un obstacle aux poissons migrateurs. Quand on supprime ces barrages, les poissons reviennent aussitôt, comme cela a été démontré sur un petit fleuve de Normandie, en France. Après la destruction de deux barrages, le saumon d'Atlantique et l'anguille européenne ont fait leur retour, eux qui avaient disparu depuis un siècle. L’Homme peut-il ainsi réparer ses erreurs ? Il peut en tout cas réaménager le territoire, et plus seulement en fonction de ses seuls intérêts. Quand on construit une route, une autoroute ou une voie ferrée, en France, il est désormais obligatoire de construire aussi des ponts, ou des tunnels, pour permettre aux animaux de passer. Des corridors écologiques, des trames vertes et bleues, pour les animaux terrestres et aquatiques. Parce que la nature, un espace illimité par définition, ne connait pas de frontières. À lire aussiAutant en emporte le vent
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  • Pourquoi la Révolution française fut aussi écologique?
    Jul 14 2025

    Chaque 14-Juillet, la France célèbre la prise de la Bastille. Mais au-delà de cet événement majeur, l'avènement d'un nouveau régime s'accompagne d'une prise de conscience des enjeux environnementaux.

    Nous sommes le 14 juillet, mais nous sommes aussi le 26 messidor, selon le calendrier républicain, adopté en France en 1792, après la décapitation du roi Louis XVI. Un calendrier calqué sur les saisons, la nature. Messidor, c'est le mois des moissons. Au printemps, par exemple, il y a le mois de floréal, pour les fleurs, etc. À chaque jour correspond une plante ou un animal. Aujourd'hui, c'est la sauge. Hier, c'était la pintade. Demain, ce sera l'ail.

    La Révolution française est ainsi une étape important dans la prise de conscience environnementale (même si le mot « écologie » n'apparait, dans son sens actuel, qu'un siècle plus tard). Les questions liées à l'environnement sont particulièrement présentes pendant la Révolution. « À la veille de la Révolution française, dans les cahiers de doléances, il est constamment question d'environnement, de conflits autour de l’usage des eaux, des bois, des forêts, explique Julien Vincent, l'un des auteurs de La Nature en révolution (éditions de La Découverte), un livre sur l’histoire environnementale de la France. Il s'agit de conflits entre les populations villageoises, paysannes, et les seigneurs. Il y a une conflictualité environnementale qui est absolument omniprésente. C’est l’un des sujets le plus important de ces cahiers de doléances. » Des sujets qui seront ensuite également discutés dans les assemblées révolutionnaires et à l'Assemblée nationale.

    On coupe des têtes et des arbres

    La Révolution française aboutit ainsi à de nouveaux usages autour de la nature. Avant, le seigneur, le noble, était tout puissant sur ses terres. Avec l'abolition des privilèges, le peuple et les paysans s'approprient les forêts, ce qui peut alors poser quelques problèmes. « Les populations paysannes vont prélever, de façon éventuellement abusive, sur les forêts, elles vont déboiser, et va donc naître l’idée de la nécessité d’une nouvelle éducation à la nature et à l’environnement : apprendre aux paysans que trop couper les bois et les forêts va entrainer toute une série de catastrophes naturelles et climatiques », souligne Julien Vincent.

    À lire aussi1. L’éducation à l’environnement

    La nature a une valeur aux yeux des révolutionnaires, et même une valeur financière, alors que c'est l'énorme dette du pays qui est finalement à l'origine de la Révolution de 1789. « Pour faire face à cette crise de la dette, les révolutionnaires vont mettre en avant le capital naturel de la nation, des terres agricoles et des forêts, pour rétablir le crédit public de la nation, poursuit l'un des auteurs de La Nature en révolution. Ce qui va être à l’origine de l’assignat, une nouvelle monnaie, papier, qui n’est plus une monnaie métallique, qui est simplement un signe de la terre. »

    Enfin, la Révolution débouche sur un nouveau culte, un culte de la nature. Et c'est l'arbre qui le symbolise. Partout en France, on va planter des arbres de la liberté, ce qui donne lieu, dans chaque commune, à une grande cérémonie. Et au-delà, on assiste à la naissance d'une nouvelle religion, liée à la nature. « Particulièrement pendant la deuxième moitié de la Révolution, après 1794-95, il y a une forme de nouvelle religiosité autour de la nature, précise Julien Vincent, historien à la Sorbonne-Panthéon. Le culte théophilanthrope, qui est l’un des principaux cultes républicains, accorde une valeur spirituelle à la nature. La nature devient une valeur, pas seulement financière, mais aussi une valeur religieuse et morale. » Et 236 ans plus tard, l’écologie reste une révolution.

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  • Comment améliorer la justice environnementale?
    Jul 10 2025

    Aujourd’hui, nous vous emmenons à Besançon pour parler de justice environnementale. La protection pénale de l’environnement relevant de législations très techniques, difficilement intelligibles et parfois méconnues des magistrats et des avocats, il était compliqué jusqu’alors de faire appliquer la loi. Alors, afin de répondre à cette difficulté, des pôles régionaux spécialisés en matière d'atteintes à l'environnement ont été créé en décembre 2020 afin de traiter les infractions environnementales les plus complexes. Une fois par an, le pôle régional environnemental de Besançon organise une journée de formation à destination des juges, des procureurs ou des avocats pour les familiariser aux différentes atteintes à l’environnement.

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  • La Loue, une rivière menacée par la pollution engendrée par la production laitière
    Jul 9 2025

    Direction Ornans, une ravissante petite bourgade qui a vu naitre le célèbre peintre français Gustave Courbet. C’est là également que coule la Loue, considérée par beaucoup, comme une des plus belles rivières à truite d’Europe. Mais ce joyau naturel est menacé par une forte pollution qui a décimé près de 90% des poissons. Une partie du problème vient de l’industrie laitière, car le Jura est une grande région de production de fromages, comme le Comté, le Mont d’Or ou encore le Morbier. Mais la FNSEA, le principal syndicat agricole refuse de considérer cette pollution, préférant fustiger, dans un élan de démagogie et de mensonge, les défenseurs de l’environnement qui voudraient, soi-disant, interdire la production du fromage qui s’exporte le plus, le Comté. Mais le problème est bien plus complexe et dépasse largement la filière laitière.

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