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Page de couverture de Revue de presse internationale

Revue de presse internationale

Revue de presse internationale

Auteur(s): RFI
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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet.

France Médias Monde
Politique
Épisodes
  • À la Une: le chaos et le choc en Australie
    Dec 15 2025
    « Notre pire cauchemar devient réalité » : la presse australienne est sous le choc après l’attaque dimanche de Bondi Beach à Sydney. « L’ambiance était festive hier sur la plage la plus emblématique et la plus populaire d’Australie, relate le West Australian. Des milliers de personnes profitaient du soleil et du sable. À proximité, des centaines de membres de la communauté juive de Sydney commémoraient le début de l’une des fêtes les plus importantes du judaïsme, Hanouka. Puis, l’inimaginable, soupire le quotidien australien. Des coups de feu retentissent. Panique et confusion s’ensuivent. Les images sont incroyables. Des passants filment la scène avec leurs téléphones portables : on voit deux hommes armés vêtus de noir et cagoulés, ouvrant le feu avec des armes de forte puissance. Ils tirent sans discernement, de sang-froid. Femmes et enfants. Personnes âgées, malades. Personnes vulnérables. Peu importe. On sait désormais qu’au moins 16 personnes ont été tuées ». « L’Australie n’est plus un lieu sûr pour les juifs » « L’image que notre nation a d’elle-même est désormais cassée, soupire The Australian. Les Australiens percevaient leur pays comme un modèle de libéralisme. Leur éthique dominante reposait sur la conviction de la valeur égale et de la dignité de tous les êtres humains. Cette image que l’Australie avait d’elle-même est aujourd’hui anéantie ». Et le journal sydnéen de hausser le ton : « le fait est que l’Australie n’est plus un lieu sûr pour les juifs. Tout doit changer à partir de maintenant. La loi doit être appliquée. Ceux qui profèrent des discours haineux ne doivent plus être tolérés. Notre pays ne peut plus continuer ainsi. Nos dirigeants doivent enfin prendre leurs responsabilités ». « Cette attaque est d’autant plus inquiétante, souligne le Guardian à Londres, qu’elle s’inscrit dans une recrudescence mondiale des actes et violences antisémites, notamment depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la guerre menée par Israël à Gaza qui a suivi ». Mais « il va sans dire que rien ne saurait justifier la violence abjecte qui s'est déchaînée dimanche, pointe le quotidien britannique. Comme l’a justement fait remarquer le Premier ministre Anthony Albanese, une attaque contre des Australiens juifs est une attaque contre chaque Australien. Les auteurs de ces actes ont ciblé des juifs. Ce faisant, ils ont porté atteinte à la société tout entière. (…) Partout dans le monde, pointe encore le Guardian, les communautés utilisent depuis longtemps la lumière pour dissiper les ténèbres lors de cérémonies et de fêtes au cœur de l’hiver. Ces rituels possèdent des histoires, des résonances et des significations spécifiques. Pourtant, leur point commun est que la lumière peut et doit persister dans l’obscurité. Le fait que ces lueurs s’éteignent si facilement est une raison de plus pour tous de les protéger et de les faire vivre ensemble ». Un héros qui transcende les frontières culturelles et religieuses… « L’attentat terroriste de Bondi Beach a également révélé un héros, pointe le New York Times. Cet homme décrit dans la presse – comme un commerçant local - nommé Ahmed al-Ahmed, qui a désarmé à lui seul l’un des deux terroristes et qui a survécu à deux balles. Une scène filmée devenue virale. Cet acte de bravoure n’a pas seulement sauvé des vies ; il a aussi servi de rappel essentiel que l’humanité peut toujours transcender les frontières culturelles et religieuses ». Toutefois, poursuit le New York Times, « ce massacre illustre également l’incapacité persistante du gouvernement d’Anthony Albanese à protéger la communauté juive du pays ». Le Washington Post s’interroge en écho : « Pourquoi un héros non armé a-t-il été nécessaire pour maîtriser un tireur ? La police australienne était-elle suffisamment préparée à un tel événement ? Qu’a fait le gouvernement australien pour lutter contre l’antisémitisme ? Le pays a-t-il efficacement contrôlé les immigrants et facilité leur intégration ? Et surtout, que va-t-on faire pour éviter que cela ne se reproduise, en Australie et dans le monde entier ? » Enfin, ce commentaire de Libération à Paris : « l’attaque de Sydney acte de manière dramatique une poussée mondiale de l’antisémitisme. Ici en France. En Europe. Et donc aussi en Australie. (…) Il y a quelques jours, début décembre, pointe le journal, des organisations juives de sept pays, dont la France, réunies en Australie, avaient demandé au gouvernement de renforcer les mesures de protection. "En Australie, j’ai trouvé l’espace et la paix", confiait en septembre 2024, à Libération, Yehuda, 60 ans, habitant de Melbourne arrivé sur le sol australien en 1987. Un an après, on s’abstiendra d’imaginer sa réaction hier soir...
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  • À la Une: après les obus israéliens, les Gazaouis frappés par les intempéries et le froid
    Dec 13 2025
    Le Guardian publie aujourd’hui une galerie photo sur les inondations à Gaza. On peut voir un petit garçon marcher pieds nus, dans une grande flaque d’eau, ou encore des familles qui ont érigé des murets de sable pour tenter d’empêcher l’eau d’envahir leurs tentes. Le quotidien britannique explique que « Gaza a été frappée par de fortes pluies et des températures glaciales, aggravant la misère de la plupart de ses deux millions deux cent mille habitants ». Dans le sud de l'enclave palestinienne, « les camps de tentes ont été emportés par les flots », poursuit le quotidien britannique. « Des milliers de Palestiniens ont alors migré vers le nord en direction de la ville de Gaza, où ils ont trouvé refuge parmi les décombres des bâtiments bombardés par Israël ». L’ONU « a confirmé le décès d’un bébé de 18 mois, mort d'hypothermie. Douze autres personnes auraient aussi péri », ajoute le Guardian. À lire aussiGaza sous les eaux: «Nous essayons de survivre face à la pluie» causée par la tempête Byron Dissidence Aux États-Unis, le Washington Post s’intéresse au mouvement de contestation qui s’organise autour de Donald Trump. « Les élus républicains disent à Trump quelque chose qu’il n’a pas l’habitude d’entendre : non », souligne ainsi le quotidien américain, qui remarque que « lors de deux votes quasi simultanés cette semaine, dans l’Indiana et au Congrès, les élus républicains ont fait preuve d’une opposition inhabituelle envers Trump ». Exemple jeudi 11 décembre : « Vingt élus républicains de la Chambre des représentants ont fait dissidence et voté pour annuler le décret de Trump mettant fin aux droits syndicaux dans de nombreuses agences fédérales. » « Certains républicains, poursuit le Washington Post, laissent entendre que la pression exercée par la Maison Blanche commence à se retourner contre ses auteurs et que les parlementaires envisagent un avenir où Trump ne sera plus candidat. » On n’en est pas encore là. Le Washington Post rappelle que « le président américain conserve une influence considérable au sein de son parti et a fréquemment menacé de représailles les républicains qui s’opposent à lui ». À lire aussiÉtats-Unis: l'Indiana résiste à Donald Trump et refuse de redessiner sa carte électorale Frappée aux jambes et saisie par les cheveux En France, Libération alerte sur l’arrestation de la prix Nobel Narges Mohammadi. L'Iranienne, qui était en liberté provisoire pour raisons de santé, a de nouveau été arrêtée. Selon son comité de soutien et sa famille, elle a été arrêtée « alors qu’elle assistait à une cérémonie en mémoire d’un avocat de 45 ans, qui avait défendu des personnes arrêtées lors de la répression des manifestations de 2022. Son corps a été retrouvé la semaine dernière et les organisations de défense des droits réclament une enquête. » Selon une ONG basée aux États-Unis, Narges Mohammadi « assistait à cette cérémonie sans porter le voile obligatoire pour les femmes dans l’espace public en Iran ». D’autres images « la montrent grimpant sur un véhicule et encourageant les gens à scander des slogans ». Selon l’un de ses frères, la prix Nobel de la Paix « a été frappée aux jambes et saisie par les cheveux » lors de son arrestation. Il dit s'inquiéter pour sa santé, expliquant qu'en prison « elle a souffert des poumons et du cœur, et qu'elle a subi plusieurs opérations. » La prison « où elle a passé la majorité des deux dernières décennies », rappelle Libération. À lire aussiIran: la prix Nobel de la paix 2023 Narges Mohammadi a été arrêtée, affirment ses proches Un projet de loi contesté Enfin, en Allemagne, les défenseurs de la biodiversité ont du pain sur la planche. L'hebdomadaire français Courrier international a rassemblé les articles publiés par la presse allemande sur le sujet. Article de Die Zeit notamment, qui nous explique « que le développement des réseaux routiers, fluviaux et ferroviaires, de même que la réparation des ponts, seront dorénavant considérés comme étant "d’un intérêt supérieur public", et pourront être lancés plus rapidement ». Et, cela ne sera pas sans conséquences, nous explique Courrier international : « Le texte prévoit des simplifications bureaucratiques, comme l’exemption d’évaluation d’impact environnemental détaillée pour les projets d’électrification, mais aussi, une restriction du droit des ONG environnementales à intenter des actions en justice ». Sans surprise, le projet de loi inquiète « les associations de défense de l’environnement qui dénoncent une atteinte à la biodiversité ». Toutefois, remarque Courrier international, « ce projet de loi risque bien de se heurter à la législation européenne en matière d’environnement ».
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  • À la Une: l’Ukraine pressée de faire des concessions pour parvenir à la paix
    Dec 12 2025

    « L’Ukraine est prête à accepter une zone démilitarisée dans le Donbass, une concession majeure pour mettre fin à la guerre », affirme le journal Le Monde, qui a interrogé le négociateur ukrainien MyKhaïlo Podoliak, selon lequel « cette zone imposerait un recul des forces ukrainiennes et russes des deux côtés de la ligne de front ». Pour le quotidien français, pas de doute : « Kiev cède sur l’un des points majeurs des négociations menées avec les Etats-Unis et la Russie en acceptant cette zone démilitarisée ». Interrogé, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, est moins définitif. Il explique « que les États-Unis souhaitent que l’Ukraine se retire du Donbass, et crée une "zone économique libre" », comme le rapporte ce matin le Guardian.

    Concessions territoriales

    Mais le président ukrainien n’est pas décidé. « Ce plan n’est pas équitable, dit-il, sans garantie que les troupes russes ne prennent tout simplement pas le contrôle du territoire, après le retrait ukrainien ». Et ce n’est pas tout, poursuit le Guardian, le président ukrainien estime que « pour accepter un tel plan, des élections ou un référendum sont nécessaires afin de le ratifier, seul le peuple ukrainien peut prendre des décisions sur les concessions territoriales ». En Ukraine, le Kiyv Post s’inquiète : « Les Européens craignent, nous dit le quotidien, que le Kremlin n’exploite la volonté de Trump d’obtenir une victoire rapide en matière de politique étrangère, avant d’entamer sa deuxième année de mandat, le président américain ayant laissé entendre en privé qu’il souhaitait que le problème soit réglé avant le Nouvel An. »

    Voyage risqué

    Le Wall Street Journal publie un article qui nous raconte comment la prix Nobel de la Paix vénézuélienne Maria Corina Machado a pu quitter son pays pour se rendre à Oslo, où l’attendait son prix Nobel. Selon le Wall Street Journal, le début de son voyage a été particulièrement périlleux. « Pendant 3 heures, Machado et son petit équipage ont dérivé à bord d’une embarcation de fortune (une simple barque de pêche) dans le Golfe du Vénézuéla. Le GPS de leur bateau était tombé à l’eau à cause d’une mer agitée ». Raison pour laquelle le bateau ne s’est pas rendu directement au point de rendez-vous convenu avec l’équipe de sauvetage, « déclenchant une course contre la montre pour retrouver Maria Machado ».

    Opération de secours

    Course contre la montre victorieuse : les secours aperçoivent dans le noir « une silhouette emmitouflée dans une grosse veste, couverte d’une casquette noire, et agitant les bras ». « C’est moi, Maria », crie la silhouette. Récit livré donc par le Wall Street Journal, qui cite également Brian Stern, vétéran américain à la tête de l’opération de secours. Brian Stern selon lequel, l’opération aurait été « financée par des donateurs privés, sans aucun fond du gouvernement américain ». Il précise toutefois qu’il a été « en contact permanent avec de hauts responsables américains avant et pendant l’opération ». La suite du voyage a été plus simple pour la prix Nobel de la paix, puisqu’un jet privé est ensuite « venu la chercher pour l’emmener à Oslo ».

    Traitement de faveur

    En France, la sortie du livre de Nicolas Sarkozy sur ses trois semaines passées en prison continue de susciter des commentaires. Commentaires du Monde, notamment, selon lequel « ce qui marque surtout, c'est le témoignage de l’ancien président qui montre à quel point il a bénéficié d’un traitement carcéral hors norme ». « Après sa condamnation », rappelle le quotidien, « il bénéficie de plusieurs semaines pour se préparer. Quatre jours avant son incarcération, il est reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron, prêt à intervenir pour améliorer la sécurité du prisonnier ». La suite est à l’avenant. Le Monde énumère : « À la prison de la Santé, il est accueilli par toute la hiérarchie pénitentiaire (…) les gardiens l’appellent "Président". Il peut voir ses avocats quasi quotidiennement, sa famille un jour sur deux. Le ministre de la Justice, son ami Gérald Darmanin, lui rend visite. Tous les soirs, le directeur de la prison s’entretient avec lui. Ils parlent peinture ». Bref, un traitement de faveur qui n'est sans doute pas du goût de tout le monde...

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    4 min
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