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Le terme de cette épopée est imminent, bien plus que ne l’imaginent les gardiennes. Si les trois premières ont déjà embrassé leur destinée et maîtrisé leurs dons, il n’en va pas de même pour la dernière, la fille du feu. Elle se doit d’être la plus puissante et pourtant, l’Opale ne s’est pas encore dévoilée à elle. L’incertitude qui s’insinue dans l’esprit est un venin subtil qui menace de paralyser sa volonté et par ricochet, la grande solidarité de ces quatre jeunes filles.

Arrachée à ma vie parisienne et précipitée en terre bretonne, je me retrouve à proximité de la mer. Une douloureuse épreuve pour moi qui suis aquaphobique et qui tremble à la seule idée d’aller à la piscine ou de prendre un bain. L’eau m’observe, me poursuit, infiltre mes rêves et rend mes nuits cauchemardesques. Par le passé, elle a déjà failli m’engloutir et je sais instinctivement qu’elle recommencera. Sa détermination à m’anéantir est inébranlable.

" Ce n’est pas toi qui écoutes le vent souffler, c’est lui qui obéit à tes ordres ! " Je m’appelle Mélissa et jusqu’à la semaine dernière, j’étais une adolescente comme les autres. Mes principales préoccupations étaient : aller au lycée, trouver un job d’été, passer le permis de conduire et sortir avec mes amis... Tout a brusquement volé en éclats le soir où je suis entrée en possession d’un mystérieux héritage, vieux de plusieurs millénaires : le pouvoir de l’Opale.

Selon les légendes, une bête innommable est enfermée dans les méandres de la terre, retenue prisonnière par de puissants sortilèges. La magie, comme toute chose, n’étant pas éternelle, les liens qui retiennent le monstre s’effilochent un siècle après l’autre. C’est inexorable, inévitable. Tous les quatre-cents ans, la chose infâme se libère et remonte à la surface pour persécuter les humains. Seules quatre puissantes femmes ont le pouvoir de la renvoyer dans sa prison ensorcelée : les gardiennes d’Opale. Je m’appelle Willow et je suis la fille de la terre, l’une d’elles.

Astrelune, la puissante cité indépendante. Imaginez une métropole où des tapis volants côtoient des dirigeables, où des individus se promènent en pyjama et où des ingénieurs déclenchent la pluie et le beau temps. Holly Nightingale appartient à cet univers étrange. Simple employée au Musée national, elle voit son existence basculer le jour où sa jeune sœur disparaît.

"Moi, c’est mon corps qui pense. Il ressent plus finement, plus complètement que mon cerveau. Quand mon corps pense, c’est-à-dire quand je... quand il... alors tout le reste se tait. À ces moments-là, toute ma peau a une âme." Sensuels, libérés, parfois même d’une ironie cinglante, les textes de Colette publiés ici célèbrent au féminin le corps, l’amour et la jouissance, la volonté farouche de s’émanciper pour "être en femme, simplement".