Mon parcours de reconversion raconté dans cette interview.

De prof d'anglais à décoratrice en passant par 3 pays (Luxembourg, Islande, Canada). Mes peurs, mes erreurs, ce que je referais différemment.

Les points clés :

• Ma plus grosse peur : ne pas être bonne dans un nouveau métier (syndrome de l'imposteur)

• Mon erreur : être partie freestyle sans connaissance en entrepreneuriat ni marketing

• La différence décoratrice vs architecte d'intérieur

• Pourquoi j'ai créé le Mastermind (pas juste une énième formation métier)

• Les projets qui m'ont le plus marquée

Mon message si tu hésites à te reconvertir : OSE. N'attends pas d'être sûre à 100%, ça n'arrivera jamais. La toi d'aujourd'hui n'est pas la même que dans 6 mois ou 1 an. Saute, on construira le parachute ensemble.

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Aujourd'hui, je vais te challenger sur un sujet qui va peut-être piquer : "Je n'ai pas les moyens de me payer une formation."

D'abord, si c'est VRAIMENT difficile de payer tes factures et remplir ton frigo : Jamais je ne t'inciterai à te mettre dans l'insécurité financière. Mais peut-être que l'entrepreneuriat n'est pas fait pour toi, car être décoratrice = être entrepreneur = avoir des ressources pour investir ET un matelas de sécurité pour les mois creux (et il y en aura, même après 10 ans).

Ma vraie question : est-ce que c'est la bonne raison ?

Est-ce qu'il ne se cache pas quelque chose d'autre derrière "je n'ai pas les moyens" ? Être prête à prendre une formation, c'est être prête à croire en soi, à investir en soi.

On parle d'un INVESTISSEMENT, pas d'une dépense.

Pour acheter une maison, tu n'as pas l'argent cash. Tu fais un prêt. Pour une voiture, pareil. Mais pour toi, pour ton avenir, pour ta reconversion... là, tu n'as "pas les moyens" ?

Mon exemple trash (mais efficace) : Si demain je kidnappe tes enfants et demande 100 000€ de rançon, je suis SÛRE que tu trouverais les ressources. Parce que c'est tellement important que tu déplacerais des montagnes.

Alors ma question : Ton projet est-il suffisamment urgent ? Suffisamment important ? Suffisamment prioritaire ? Ou c'est plus une passion loisir ?

Ce qui se cache souvent derrière :

Peur de la réussite, peur de l'échec, peur de manquer d'argent, peur du regard des autres, peur de contrarier tes parents, syndrome de l'imposteur, sentiment d'illégitimité...

Si tu attends d'être 100% prête et d'avoir 100% confiance en toi pour passer à l'action, ça n'arrivera JAMAIS. Aucune de nous n'a suffisamment confiance en soi au départ. Ça se construit.

La toi du début de formation n'est pas la même que la toi 6 mois ou 1 an plus tard. Tu vas grandir grâce à ce projet. Ça va malmener, il y aura des hauts et des bas. Mais à la fin : mieux te connaître, être fière, pas de regrets, croire en toi suffisamment pour te donner les moyens de réussir.

Ma question finale : À quel point tout ça est important pour toi ?

Si tu veux explorer ça plus profondément, réserve un appel. On verra ensemble ce qui bloque vraiment : l'argent ? Ou des enjeux mindset/émotionnels ?

L'idée : y aller avec la peur, main dans la main. Mais Y ALLER.

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Est-ce que le marché est saturé ? Est-ce que je me tire une balle dans le pied en me reconvertissant ?

La réalité : Oui, c'est pas facile. 80% des décoratrices n'en vivent pas.

Les 3 raisons de cet échec (et comment les éviter) :

1. Formations mensongères en 2-3 mois Tu crois vraiment qu'on maîtrise un métier en 2-3 mois ? Plans, matériaux, couleurs, éclairage, relation client, fournisseurs, artisans... C'est vendre du rêve, et derrière tu ne sais rien en faire.

2. L'obsession de la 3D Le nerf de la guerre, ce n'est PAS un logiciel 3D. C'est comprendre ton client en profondeur : ses besoins, ses problèmes, l'expérience que tu veux lui faire vivre. Un beau rendu 3D sans ça ne satisfera personne. Et avec l'IA qui arrive, dans quelques mois ça sera fait en 2 clics.

3. Personne ne t'apprend l'ENTREPRENEURIAT Avoir une attestation ne te rend pas autonome. Décoratrice = entrepreneur. Tu dois apprendre : positionnement, tarification, marketing, copywriting, finances, investir sur toi. On a fait croire à des milliers de femmes qu'elles pouvaient se lancer juste parce qu'elles aimaient la déco. Archi faux.

Ma conviction : c'est ABSOLUMENT possible

Depuis la pandémie, tout le monde veut se sentir bien chez soi. Le métier a MILLE FOIS sa place. Mais il faut maîtriser : les compétences techniques + la gestion de projet humaine (pas théorique) + la posture d'entrepreneur.

Ça fait 13 ans que je vis de ce métier (Luxembourg, Islande, Canada). J'ai accompagné des centaines d'élèves. Je SAIS que ça marche quand on passe par les bonnes étapes.

Ne tombe pas dans les pièges qui font échouer 80% des autres.

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Aujourd'hui, je te parle d'intelligence collective. C'est omniprésent dans mes formations et j'ai la conviction que l'intégrer dans ta pratique de décoratrice va être un game changer.

C'est quoi l'intelligence collective ?

C'est la conviction qu'on est plus intelligente à plusieurs. Du cerveau collectif. Oui, toi tu es intelligente, moi aussi. Mais quand tu as 3, 4, 5, 10, 15 personnes autour de toi avec d'autres formes d'intelligence, d'autres émotions, d'autres expériences, ça emmène tout le monde beaucoup plus loin.

Pourquoi c'est si important pour TOI, future décoratrice ?

Parce que c'est un comportement à intégrer dans ta pratique pro. En tant que décoratrice, tu DOIS collaborer en permanence avec :

• Architectes, architectes d'intérieur

• Artisans (peintre, carreleur, plombier, électricien, agenceur...)

• Fournisseurs (mobilier, luminaire, matériaux, cuisine, salle de bain...)

• Tes consœurs (pas tes concurrentes, volontaire)

• Tes clients (je dis toujours : "Je ne suis pas la seule à avoir des bonnes idées, vous aussi")

Ce que ça change concrètement :

Ça te détend. Quand tu ne sais pas, tu as plein d'autres cerveaux autour. Ce n'est pas angoissant. Le client est rassuré de savoir que ton idée est validée par d'autres experts. Ça valorise tes partenaires ("tu savais à quel point j'ai besoin de toi ?"). Tout le monde se sent mieux, trouve sa place, existe.

On est sur un pied d'égalité. Personne sur un piédestal. On avance main dans la main. Ça fait des projets plus fluides.

En tant qu'entrepreneur, ça nous amène de la sérénité. On n'est jamais seule. Les choix ne pèsent pas que sur nos épaules. On peut partager le poids avec plein d'autres personnes.

Si ça te parle, tu sais où me trouver.

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La question qu'on me pose tout le temps : est-ce que je dois plaquer mon job pour me reconvertir en déco ?

Spoiler : NON, tu n'as pas besoin de tout plaquer. En tout cas, pas tout de suite.

Pendant la formation (1 an à 1 an et demi) : GARDE TON JOB

C'est tout à fait possible de se former en travaillant à temps plein, même avec des enfants. Si tu arrives à dégager 8-10h par semaine, ça suffit. Tu mettras peut-être 3 mois de plus, mais on n'est pas à 3 mois près dans un projet de vie.

Mes conseils : bloque des créneaux fixes pour ta formation, fais-en une priorité, cherche du soutien (conjoint, grands-parents, collègues).

Pourquoi garder ton job pendant la formation ?

LA SÉCURITÉ FINANCIÈRE. Je ne te dirai jamais de prendre un risque financier inconsidéré. Tu vas avoir besoin d'argent pour :

• Payer la formation (plusieurs milliers d'euros)

• Tes premiers investissements (site web, cartes de visite, iPad, ordinateur, nuancier...)

• Un matelas de sécurité pour les mois creux (et il y en aura !)

Profite de cette année de formation pour ÉCONOMISER et créer ce matelas. Plus tu auras de trésorerie, plus tu seras sereine.

Phase de lancement (6 mois après la formation) : PASSE À TEMPS PARTIEL

C'est le moment de bosser ton client idéal, ton positionnement, tes tarifs, ta visibilité, ton marketing.

Idéalement, dégage-toi au moins UNE journée par semaine (80%).

Pourquoi ? Tu as besoin de temps synchro avec les boutiques, artisans, fournisseurs, prospects.

Il y a aussi une question de POSTURE : Tant que tu as ton ancien job, tu continueras à te définir par celui-ci. Le jour où tu quittes ton job, tu n'auras plus le choix que de t'annoncer décoratrice d'intérieur.

Après 6 mois de lancement : SAUTE

Au bout d'un moment, il faut lâcher le filet pour construire ton parachute. Quand tu n'as plus le choix, tu déplaces des montagnes. C'est là que tu te donnes corps et âme à ton projet.

Mon conseil : Ne cherche pas à tout plaquer au début. Prends ton temps, sécurise tes finances. Mais allège toi progressivement de ton ancien job pour incarner ton nouveau j0b de décoratrice . Être décoratrice et entrepreneur, c'est un job à plein temps.

Tu échapperas pas au stress des mois creux. On l'a toutes vécu. Beaucoup ont pensé mettre la clé sous la porte, mais ne l'ont pas fait. Aujourd'hui, elles cartonnent. Les moments creux ne disent rien de ta qualité.

Ne te maltraite pas. Sécurise-toi financièrement. Fais-toi accompagner.

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Suite de l'épisode de la semaine dernière. Aujourd'hui : l'hygiène de vie en tant qu'ENTREPRENEUR.

Tu n'es pas que décoratrice. Si tu te reconvertis, tu seras aussi chef d'entreprise. Voici mes 5 routines essentielles d'hygiène de vie entrepreneuriale :

1. Challenge régulièrement ton benchmarking, site, client idéal, prestations, tarifs, positionnement Fais-le au moment du lancement, puis... plus jamais ? Erreur. Tes concurrentes évoluent comme toi. Ton site de départ te représente-t-il encore 2 ans après ? Tes prestations te font-elles toujours kiffer ? Minimum une fois par an, challenge tout ça. L'idéal : avoir des business friends qui te renvoient des critiques (positives ET négatives).

2. Ta visibilité, communication, création de contenu Tu peux être la meilleure décoratrice du monde, si personne ne sait que tu existes, ça ne sert à rien. Réseaux sociaux, newsletter, articles de blog, événements... C'est un job à temps plein, c'est chronophage, mais tu ne peux JAMAIS t'arrêter. Même quand les projets rentrent. Ça m'est arrivé régulièrement : certains mois, le téléphone ne sonnait plus. Maintiens cette visibilité toutes les semaines.

3. Te former côté entrepreneuriat Au début : positionnement, client idéal, tarifs, prospection. Puis tu vas plus loin : marketing, copywriting, SEO, emailing, tunnel de vente, freebie, lead magnet, landing page... Tous ces mots chinois deviennent essentiels. Ça fait 13 ans que je suis entrepreneur, je suis toujours dans un mastermind pour continuer à apprendre.

4. Challenge ton mindset (le plus touchy) Tous les entrepreneurs qui réussissent te le diront : ton mindset fait ta réussite. Tu peux être celle qui sabote ton business. C'est vrai pour moi, pour toi, quel que soit ton CA. Syndrome de l'imposteur, peur du jugement, peur de réussir/échouer, relation à l'argent (si on t'a dit que gagner de l'argent c'est mal, difficile de t'autoriser à en gagner), confiance en soi fragile... Oui, ça fait peur de challenger ça. Oui, ça demande du courage. Mais ça en vaut la peine. En Mastermind avec Nadège, il y a des larmes, mais plus c'est inconfortable, plus la transformation est forte.

5. Prends soin de toi L'entrepreneuriat, c'est un marathon, pas un sprint. TU es la meilleure ressource pour ton business. Si tu voles en éclats, tu n'auras rien gagné. Dors, mange bien, fais du sport, offre-toi un massage, prends du temps avec tes proches. Surtout si tu as fait un burn-out avant. Ne tire pas sur la corde jusqu'à la faire craquer. (Je sais, c'est l'hôpital qui se fout de la charité, je suis terrible là-dessus moi-même 😅)

Le miracle à accomplir : Oser plein de choses, aller vite, apprendre toujours, tester, accepter de te planter... ET en même temps prendre soin de toi, ralentir, être à l'écoute de tes émotions.

Tu n'es pas seule pour tout ça. Va chercher des ressources : podcasts, livres, réseaux locaux, Mastermind... Se faire accompagner, c'est essentiel.

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Voici mes 5 conseils d'hygiène de vie pour être la meilleure décoratrice possible :

1. Challenge ton inspiration en permanence Garde les yeux grands ouverts tout le temps : nature, boutiques, hôtels, restaurants, magazines (pas que de déco !), pubs, autres décoratrices. On ne réinvente rien, on recompose avec notre sensibilité. Note tout ce qui t'inspire pour pouvoir le réactiver le moment venu.

2. Visite des fournisseurs et artisans très régulièrement Sans eux, ton talent ne sert à rien. Tu ne peux pas t'arrêter à Ikea, Maison du Monde et Leroy Merlin. Salons de l'habitat, Maisons et Objets... Rencontre-les, pose des questions, vérifie que ça matche au niveau valeurs, philosophie, relation client. Crée du lien.

3. Continue à te former Ta formation initiale ne suffira pas éternellement. Nouveaux matériaux, nouveaux types de clients, projets plus gros... Tu vas évoluer. Moi je me suis formée sur les bureaux, les lieux publics, l'éco-responsabilité, l'électricité/domotique grâce à un projet de showroom. Ne campe jamais sur tes acquis.

4. Échange avec tes consœurs La concurrence te fait peur ? Au contraire, ton hygiène de vie sera meilleure en contact avec d'autres décoratrices. On a toutes des pratiques différentes. Dans le Mastermind, 15 décoratrices se tirent vers le haut, partagent planches d'ambiance, conseils, fournisseurs, se challengent. C'est puissant et inépuisable.

5. Bloque une journée par semaine pour réfléchir à ton business Travaille SUR ton business, pas dedans. Si tu as toujours le nez dans le guidon, ton business ne peut pas grandir. Prends de la hauteur : es-tu alignée avec ton client idéal ? Satisfaite de ton CA ? Heureuse ? Si non à une seule question, il est urgent d'agir.

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