Épisodes

  • 18 décembre 1980 : le concert mythique de Queen à Munich
    Dec 18 2025
    Ce 18 décembre 1980, ah j’avais 18 ans, et j’aurais bien aimé être Munichois. Mais juste ce soir-là, hein. Pourquoi ? Et bien parce Queen y a donné ce qui est, d’après les témoins, un de ses tout meilleurs concerts.

    Vrais, les 12.500 spectateurs, ça fait quand même quelques témoins qui peuvent confirmer, sont ressortis de l’Olympiahalle avec des étoiles dans les yeux. Et des bourdonnements dans les oreilles jusqu’au lendemain, car je peux vous dire que Queen jouait à fond de balle. On n’entendra plus jamais une telle puissance sonore.

    C’est la tournée de l’album The Game, qui a été enregistré en partie à Munich.Queen n’a jamais vendu autant de disques, de singles surtout, avec Another One Bites The Dust et Crazy little thing called love. Ils sont au sommet et surtout, ils n’ont plus de concurrents sur le podium des classements.

    Ce soir donc, c’est la grande forme. Et croyez-moi, ça compte, nous sommes encore à l’époque où la musique est jouée uniquement sur scène, ce qui signifie que les 4 musiciens improvisent beaucoup. Rien à voir avec les trucs aseptisés et hyper répétés, et les fichiers sons qui tournent comme aujourd’hui.

    Freddie Mercury est dans une forme vocale exceptionnelle, il monte sur toutes les games mais aussi le matériel, Brian May envoie du bois et surtout des solos aériens, et puis dans leur série acoustique où ils jouent entre autres Love of my life, Freddie se met au piano et dit simplement, celle-ci est pour John, et il interprète seul Imagine. C’est la seule fois qu’il la chantera en entier. Nous sommes dix jours après sa disparition, Freddie était un fan, et puis surtout, il séjourne à présent à Manhattan.

    Voilà, nous l’ignorons tous, et les gars de Queen aussi, mais ce 18 décembre 1980, c’est vraiment la fin de la première époque de Queen, version Bohemian Rhapsody, We are the champions. Après ça, le son de Queen va changer définitivement avec les années 80.
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  • 17 décembre 1989 : naissance des Simpson, la série animée qui ne vieillit pas
    Dec 17 2025
    L’événement de ce jour va, j’en suis sûr, parler à plusieurs générations parce que ça fait 36 ans que ça dure. Car ce 17 décembre 1989 a lieu la diffusion du premier épisode d’une nouvelle série : les Simpsons.

    Qui a déjà regardé, pardon, qui n’a jamais vu au moins un épisode des Simpsons ? Vous faites sans doute partie de ces Belges et Français et qui ont grandi avec le rendez-vous quotidien de cette famille dysfonctionnelle sur Canal+ et puis Club. Le rendez-vous tombait en même temps que le JT, c’était toujours un problème, enfin perso, mon problème. Ah ben ouais, ils ont 35 et 38 ans, mes gamins aujourd’hui, qui ont grandi avec les Simpsons.

    Enfin, grandi … ils n’ont pas bougé, les Simpsons, surtout Bart et encore moins Maggie avec sa tutute.

    Au départ, les Simpsons, c’est un court métrage animé dans une émission de variétés avec des sketches, le Tracy Ullman Show. C’est le show américain des années 80, tel qu’on l’imagine et qui reste culte là-bas, Tracey Ullman est d’ailleurs une chanteuse et comédienne britannique qui a marqué les années 80 sur la BBC avant d’émigrer aux Etats-Unis.

    C’est le carton instantané. Tout le monde attend ce rendez-vous. Et donc après deux saisons, la Fox demande à son créateur et son producteur d’en faire une série à part entière. Mais on ne crée pas un rendez-vous animé de 23 minutes comme ça. D’autant plus qu’ils ont l’ambition d’aller bien au-delà de la Trash TV alors très à la mode à la fin des années 80 début 90. Le croirez-vous, il faut plusieurs mois pour réaliser un épisode, ça veut dire plusieurs équipes de scénaristes, ils ont jusqu'à 16 auteurs, sans compter des invités prestigieux comme l’humoriste Ricky Gervais. C’est de plus, un humour plein de références, qu’on remarque ou pas.

    On en est à plus de 700 épisodes, tout a été dit sur la série y compris sur ce premier épisode mythique, Noël d’enfer, où Homer a bien des soucis quand il apprend qu’il n’aura pas de prime de fin d’année, ce 17 décembre 1989.
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  • 16 décembre 1770 : naissance de Beethoven, le génie qui allait changer la musique
    Dec 16 2025
    On va parler musique et carnet rose, ce matin : nous sommes à Bonn, qui a été, les plus anciens s’en souviennent la capitale de l’Allemagne de l’Ouest, de 1945 jusqu’au début des années 90. Et déjà, ce qui frappait, c’est que c’est une petite ville.

    Et ben c’est déjà une petite capitale, ce 16 décembre 1770, celle de l’électorat de Cologne. Et dans une petite maison de Bonngasse, au numéro 20, aujourd’hui c’est un musée, a lieu un heureux événement. En effet, l’adorable Maria Magdalena Keverich vient de donner naissance à un petit garçon. Elle prie le ciel de ne pas lui reprendre comme ce fut le cas pour son aîné qui n’a pas vécu une semaine. Elle n’a pas envie de subir encore la brutalité de son alcoolique et bon à rien de mari. En effet, Johann van Beethoven n’a rien hérité de son fabuleux père Ludwig, un musicien belge, né à Malines qui s’est établi à Bonn et en est devenu le très estimé Maître de la Chapelle de l’archevêque. C’est donc lui qui dirigeait le fameux Orchestre de chambre de Bonn.

    Et donc, Johan et Maria Magdalena donnent à leur nouveau-né lors du baptême qui a lieu le lendemain, le prénom de son très estimé grand-père Ludwig van Beethoven. Oui, ce petit bébé tout rose n’est autre que la future plus grande star de la musique mondiale que la Terre ait jamais portée. 250 ans après, sa musique est toujours la plus jouée dans le monde.

    Mais en attendant, son enfance ne va pas être très drôle car son père ayant senti des prédispositions exceptionnelles chez son fils, il va le mettre à la musique dès l’âge de cinq ans et lui faire souffrir un vrai martyre pour pouvoir monter des tournées d’enfant prodige comme Mozart vingt ans plus tôt. Beethoven dira plus tard, avec humour, qu’il avait appris à jouer de la musique avant de savoir parler. Mais bon, ce 16 décembre, a star is born, et star, il l’a été de son vivant.
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  • 15 décembre 1970 : les Soviétiques posent la première sonde sur Vénus
    Dec 15 2025
    Ce 15 décembre, je vous emmène en 1970, à une époque où on croyait qu’en l’an 2000, on irait passer nos week-ends sur la Lune et les grandes vacances sur Mars. C’est vrai que des mecs nous vendent ça sérieusement, au Journal Télévisé. Et ce n’était pas si fou que ça ! Premièrement parce que l’an 2000, ça nous paraît tellement loin que tout est possible, et deuxièmement parce qu’on est en train de faire le plus gros du boulot.

    C’est vrai, les Américains ont déjà envoyé deux missions sur la Lune et ce 15 décembre 1970, ce sont les Soviétiques qui atterrissent sur Vénus. Et oui !

    Bon, le vol n’est pas habité, hein. Faudrait être con d’ailleurs parce qu’ils ont déjà envoyé deux sondes sur cette planète et que, même si son nom est trèès beau, Vénus, c’est aussi la planète la plus inhospitalière qui soit. Jugez plutôt les données qu’elles ont envoyées avant de se désintégrer : une température de plusieurs centaines de degrés centigrade. C’est pas un coup de soleil qu’ils risquent, les Cosmonautes ! Avec en plus une pression identique à celle de 800 mètres sous l’océan. Je pense qu’après le premier pas sur Vénus, on a la tête bien rentrée dans les épaules, … au niveau des genoux !

    Et donc, c’est un exploit qu’ils tentent là, les Soviétiques, avec leur sonde Venera 7 qui s’approche de la planète par sa fache cachée, probablement pour la surprendre, en faisant semblant de rien, puis en déployant un parachute, qui va se déchirer pour ne pas dire disparaître plus tôt que prévu. La sonde percute le sol à 60 km/h mais elle ne se fracasse pas car c’est une sorte de chaudron de plus d’une tonne de métal blindé, pour résister à une pression 180 fois supérieure à la nôtre.

    Bon elle est tombée de travers donc elle va émettre difficilement mais quand même : température de 475 degrés, à 20° près, hein, ça devait être l’été, je suppose, pression d’une centaine d’atmosphères terrestres, transmission réalisée ce 15 décembre 1970, les Américains sont sur la Lune, les Soviétiques sur Vénus, et nous on y croyait, à nos vacances dans l’espace comme dans les livres de Science-Fiction, devant notre téléviseur en noir et blanc.
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  • 14 décembre 1972 : Gene Cernan, dernier homme à marcher sur la Lune
    Dec 14 2025
    On connaît tous la date du 20 juillet 1969 : Neil Armstrong est le premier homme sur la Lune avec Apollo XI.

    Mais on ne connaît pas le 14 décembre 1972, Gene Cernan est le dernier homme sur la Lune avec Apollo XVII.

    Vous connaîtriez peut-être son nom s’il n’avait pas dû abandonner son appareil photo personnel avec lequel il a photographié la dernière empreinte de pas sur la Lune (et aussi les initiales des prénoms de sa fille qu’il a tracées).

    C’est fou mais le monde a oublié le nom de Gene Cernan. Déjà quelques années plus tôt, il ratait un premier rendez-vous avec Gemini en étant le second astronaute à sortir dans l’espace puis il était le premier à survoler la Lune à 15.000 mètres d’altitude, durant 8 heures, avec Apollo X dans le module Snoopy.

    Et donc on a oublié que Eugène est l’homme, avec son coéquipier, à avoir séjourné le plus longtemps sur la Lune : Apollo XVII, c’est plus de trois jours, un week-end prolongé. Il est aussi celui qui a marché et roulé le plus longtemps sur son sol : plus de 22 heures. Et aussi à avoir ramené le plus d’échantillons, 110 kilos, raison pour laquelle il a abandonné à regret son fameux appareil photographique.

    Heureusement, il y avait l’appareil de la Nasa avec lequel il a pris le magnifique cliché de la terre si bleue depuis la Lune que vous connaissez tous, et aussi celui de son coéquipier en train de se raser dans l’espace, et enfin cette incroyable image filmée en couleurs et si pure, du LEM décollant pour la dernière fois de la Lune, c’est aussi à lui qu’on la doit.

    Eugene Cernan est un vrai héros de l’espace, le genre d’homme qui nous a fait rêver et qui mérite, je ne sais pas ce que vous en pensez, que je cite son nom et que nous lui dédions cette chanson de Sting avec The Police car oui, il nous a vraiment fait voler jusqu’à la Lune et en couleurs, et depuis son départ, le 14 décembre 1972, plus aucun homme n’en a foulé le sol.
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  • 13 décembre 1903 : l’Italien Pietro Marchioni dépose le brevet… du cornet de glace
    Dec 13 2025
    Vendredi 13 décembre … 1903, que va-t-il se passer ?

    C’est un jour important pour un certain Pietro Italo Marchioni. Cela fait quelques années qu’il est parti d’Italie pour trouver du travail, et il est arrivé comme beaucoup, à New York où il a ouvert un ? Restaurant.

    Et au dessert, il propose un truc typiquement italien : les gelati. Alors on le sait, la crème glacée n’est pas une invention italienne, à l’époque Gréco-Romaine, dans l’Antiquité, on en servait déjà aux gens riches. C’était d’ailleurs un exploit de le faire, même en été, les empereurs romains avaient droit à leur crème glacée jusqu’en juillet.

    Plus tard, un autre Italien, Marco Polo, a découvert au Moyen-Âge, qu’on sert aussi des crèmes glacées en Chine, il avait même ramené des recettes chinoises à Venise. Décidément, le café, les pâtes et les gelati, les Italiens doivent tout à ce type, il ne manque que la pizza.

    Et donc, dès 1896, Marchioni sert ses gelati dans son restaurant mais dans un cornet en biscuit ou un fin biscuit gaufré qu’il a inventé. Mais alors que fait-il sept ans plus tard, ce 13 décembre 1903 ?

    Et bien il dépose à Washington le brevet d’une machine à fabriquer ces gaufres et cornets. Il a inventé un moule pour en produire dix à la fois dans une usine qu’il a montée à Hoboken, une ville qui fait partie du Grand New York.

    Ce 13 décembre 1903 est donc un jour historique pour tous les amateurs de glace au lait car grâce à ça, on peut les emporter. Enfin, dix ans plus tard, Italo sera attaqué en justice par son cousin qui dira héla, c’est moi qui ai inventé le fameux moule à cornets un an plus tôt, cousin avec qui Pietro était alors associé. Mais n’empêche, c’est lui qui avait créé le cornet six ans plus tôt et donc il reste un génial inventeur pour tous les bouffeurs de glaces que nous sommes.
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  • 12 décembre 1901 : Marconi envoie la radio à travers l’Atlantique
    Dec 12 2025
    Ce 12 décembre, on devrait le fêter dans toutes les radios du monde. Pourquoi ? Parce que ce jour-là, en 1901, un certain Guglielmo Marconi réalise un exploit historique : il envoie pour la première fois un signal radio à travers l’Atlantique.

    Petit rappel pour les distraits : Marconi, c’est un jeune physicien italien de Bologne, passionné par les travaux de Heinrich Hertz sur les ondes électromagnétiques. En 1895, à 21 ans à peine, il met au point un système de télégraphie sans fil, une révolution à l’époque. Mais l’Italie n’y croit pas. “C’est du pipeau, vot’ truc”, lui dit-on à la Régie des Télégraphes.

    Pas grave. Marconi file en Angleterre, où la Royal Navy, toujours à l’affût des nouvelles technologies, comprend immédiatement l’intérêt : pouvoir communiquer entre les navires sans câbles. En 1899, il établit une transmission au-dessus de la Manche, 40 km, une prouesse pour l’époque.

    Mais ce 12 décembre 1901, il vise beaucoup plus loin : 3400 kilomètres, entre les Cornouailles anglaises et St John, à Terre-Neuve, tout à l’est du Canada. Personne ne le croit. On lui dit que la courbure de la Terre va empêcher le signal d’arriver. Marconi s’en fiche. Il tente le coup.

    Et… le miracle a lieu. Trois clics nets, la lettre “S” en morse, sont reçus à Terre-Neuve. L’Atlantique est traversé par les ondes. C’est la naissance de la radiocommunication mondiale. Marconi est euphorique.

    Six ans plus tard, il fait envoyer un message du roi Édouard VII au président Roosevelt, devant témoins. Et hop, Prix Nobel de physique. À partir de là, plus besoin de milliers de kilomètres de câbles pour relier les continents. La radio est née.

    Et oui, sans ce 12 décembre 1901, pas de radio, pas de musique dans la voiture, pas d’animateurs du matin, pas de “Bonjour à tous, vous êtes bien sur…” – alors franchement, on le fête quand, ce Marconi Day ?
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  • 11 décembre 1911 : Hélène Dutrieu, la Belge qui a fait voler les records
    Dec 11 2025
    Ce matin on va célébrer une femme, une Belge en plus, elle se nomme Hélène Dutrieu. Est-ce que ce nom vous dit quelque chose ?

    Et ben, Hélène Dutrieu est la première femme belge à avoir obtenu son brevet de pilote. Mais ce n’est pas tout, elle est la 4ème au monde car nous sommes en 1910.

    Les avions alors, ce sont des biplans à ciel ouvert, au mieux, un peu de toile sur les flancs, et puis les freins à l’atterrissage, s’actionnent avec les mollets. Il faut des jambes de cyclistes pour piloter et c’est le cas pour Hélène, qui est une cycliste professionnelle, originaire de Tournai, et championne de vitesse sur piste.

    Et à l’âge de 34 ans, ce 11 décembre 1911, elle s’apprête à s’attaquer à un record, celui de la vitesse. Mais attention pas un record féminin mais un record absolu. Elle va parcourir 254 km en moins de trois heures, c’est non seulement le vol le plus rapide mais aussi le plus long sans escale.

    On va la surnommer la Fille de l’air, la femme-oiseau, femme épervier, il faut dire qu’elle ne passe pas inaperçue sur les photos ou reproductions dessinées dans la presse car elle voyage en tenue masculine, ce qui à l’époque est inenvisageable, elle est en pantalons, et de plus elle porte une toque, sans lunettes. Alors vous imaginez dans les airs à une altitude de 300 mètres, environ 90 km/h, un 11 décembre, voilà une femme qui n’a pas froid aux yeux, c’est le cas de le dire.

    Hélène Dutrieu a pris la nationalité française peu de temps après, c’est d’ailleurs, je pense, la première femme à être devenue officier de la Légion d’Honneur. C’est non seulement la plus grande aviatrice de son temps mais surtout plus grande pilote, un mot qui se décline aussi bien au masculin qu’au féminin.
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