Épisodes

  • Comment écouter de la musique remodèle le cerveau ?
    Jun 18 2025
    Écouter de la musique ne consiste pas seulement à faire parvenir des sons aux oreilles : selon une étude récente menée par les universités d’Aarhus (Danemark) et d’Oxford (Royaume-Uni), publiée en juin 2025 dans la revue Advanced Science, la musique remodèle littéralement le cerveau en temps réel. Elle déclenche une interaction complexe d’ondes cérébrales à travers de multiples réseaux neuronaux.

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  • Se faire masser le visage est-il efficace contre la maladie d'Alzheimer ?
    Jun 16 2025
    Des chercheurs sud-coréens ont récemment mené une étude fascinante sur des souris pour explorer les effets potentiels de massages du visage et du cou dans le cadre de la maladie d’Alzheimer. Leurs résultats, bien que préliminaires, ouvrent une piste thérapeutique surprenante : ces gestes simples pourraient favoriser l’élimination de substances toxiques du cerveau, notamment les protéines bêta-amyloïdes, connues pour leur rôle central dans le développement de la maladie.

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  • Quelle est la meilleure méthode pour mémoriser à long terme ?
    Jun 13 2025

    Selon de nombreuses recherches en neurosciences cognitives, la meilleure méthode pour mémoriser durablement est la "récupération active" associée à la "répétition espacée".


    Plutôt que de relire passivement ses notes ou un texte plusieurs fois (ce que beaucoup de gens font), il est bien plus efficace de se forcer à se souvenir activement de l’information après des intervalles croissants. Par exemple, en se posant des questions sur ce qu’on a appris, ou en tentant de reformuler de mémoire le contenu.


    Une étude de référence sur ce sujet est celle de Karpicke et Roediger, publiée en 2008 dans *Science*. Les chercheurs ont comparé plusieurs méthodes d’apprentissage :

    – relire plusieurs fois un texte,

    – relire une fois puis s’auto-tester,

    – ou bien s’auto-tester plusieurs fois sans relecture.


    Résultat : les étudiants qui pratiquaient la récupération active (test répété sans relecture) avaient des taux de rétention 50 % plus élevés une semaine plus tard que ceux qui relisaient simplement le texte.


    Pourquoi cela fonctionne ? Lorsqu’on tente activement de récupérer une information en mémoire, on renforce les connexions neuronales associées à ce souvenir, notamment dans l’hippocampe et le cortex préfrontal. C’est comme "consolider un chemin" dans le cerveau. En revanche, la simple relecture donne une illusion de maîtrise (on reconnaît les informations), mais ne crée pas de trace mnésique solide.


    De plus, espacer les sessions de récupération (par exemple après 1 jour, 3 jours, 1 semaine) évite l’oubli rapide et favorise ce qu’on appelle l’effet de distribution, bien documenté depuis les travaux de Cepeda et al. (2006), qui ont mené une méta-analyse sur plus de 254 études. Leur conclusion : la répétition espacée multiplie par 2 à 3 l’efficacité de l’apprentissage à long terme.


    En résumé :

    – Testez-vous activement (questions, flashcards, reformulations),

    – Espacez les révisions pour consolider durablement.


    C’est la stratégie la plus validée par les neurosciences pour graver l’information dans la mémoire à long terme.

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  • Pourquoi avons-nous des trous de mémoire ?
    Jun 11 2025

    Qui n’a jamais vécu ce moment frustrant : impossible de retrouver le nom d’une personne, un mot, un souvenir pourtant bien connu. Ces fameux « trous de mémoire » sont en réalité un phénomène naturel et même nécessaire pour notre cerveau.


    Une analyse approfondie publiée en 2023 dans la revue Trends in Cognitive Sciences, qui a passé en revue plus de 80 études sur le sujet, apporte un éclairage fascinant. Contrairement à l’idée reçue, les trous de mémoire ne signalent pas forcément un dysfonctionnement cérébral. Ils seraient au contraire le reflet d’un processus actif d’optimisation de la mémoire.


    Notre cerveau stocke en permanence une quantité gigantesque d’informations. Mais tout retenir serait inefficace, voire contre-productif. Comme l’explique Blake Richards, coauteur de l’analyse, « l’oubli permet de se débarrasser des informations obsolètes pour favoriser une mémoire plus flexible et plus adaptée à un environnement en perpétuel changement ».


    Sur le plan neurologique, plusieurs mécanismes entrent en jeu. D’abord, l’affaiblissement des connexions synaptiques : avec le temps, les liaisons entre certains neurones s’atténuent si l’information n’est pas régulièrement réactivée. C’est un processus appelé dépôt synaptique.


    Ensuite, le phénomène d’interférence : de nouveaux apprentissages peuvent entrer en compétition avec les anciens souvenirs. Par exemple, apprendre un nouveau mot de passe peut temporairement effacer le souvenir de l’ancien.


    L’analyse publiée dans Trends in Cognitive Sciences souligne aussi le rôle clé de l’hippocampe, la région du cerveau impliquée dans la consolidation des souvenirs. Lors de périodes de stress ou de fatigue, le fonctionnement de l’hippocampe est perturbé, ce qui augmente la probabilité d’un trou de mémoire.


    Les chiffres sont parlants : selon une étude citée dans l’analyse, environ 70 % des adultes rapportent des épisodes fréquents de mémoire défaillante, en particulier pour des détails récents. De plus, avec l’âge, la vitesse de récupération de l’information diminue : après 60 ans, le temps moyen pour retrouver un mot oublié peut doubler.


    Mais rassurez-vous : dans la majorité des cas, ces trous de mémoire sont transitoires. Des stratégies simples comme le sommeil de qualité, l’exercice physique ou la répétition espacée permettent de renforcer les connexions neuronales et de limiter ce phénomène.


    En somme, nos trous de mémoire ne sont pas un bug du cerveau, mais plutôt une fonction d’adaptation. Un cerveau qui oublie… pour mieux se souvenir de l’essentiel.


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  • Pourquoi l’écriture manuscrite stimule-t-elle autant notre cerveau ?
    Jun 9 2025

    Prenez un stylo, une feuille… et écrivez à la main. Ce geste simple active en réalité des circuits cérébraux complexes. Contrairement à la frappe sur un clavier, qui mobilise surtout les zones motrices des doigts, l’écriture manuscrite engage une véritable chorégraphie neuronale.


    Dès 2012, une étude de l’Université d’Indiana menée par Karin James, publiée dans Trends in Neuroscience and Education, a montré que chez des enfants de 5 ans, le simple fait d’écrire les lettres à la main activait des zones du cerveau liées à la lecture, comme le gyrus fusiforme gauche. En revanche, taper ces mêmes lettres sur un clavier ne produisait pas cet effet.


    Pourquoi ? Parce qu’écrire à la main implique de planifier chaque geste, de contrôler la pression, l’orientation et la vitesse. C’est un processus sensorimoteur riche qui sollicite à la fois le cortex moteur, le cortex pariétal, le cervelet et les aires du langage.


    En 2020, une recherche norvégienne de Van der Meer et Van der Weel, parue dans Frontiers in Psychology, a confirmé que l’écriture manuscrite activait davantage de régions cérébrales que la dactylographie, chez des adultes comme chez des enfants. Les chercheurs ont mesuré l’activité cérébrale par EEG et ont constaté une synchronisation accrue des ondes cérébrales dans les bandes thêta et alpha, associées à l’apprentissage et à la mémoire.


    Les chiffres sont parlants : cette activation cérébrale est en moyenne 2 à 3 fois plus élevée durant l’écriture manuscrite que lors de la saisie au clavier. Ce n’est pas anodin : selon une méta-analyse de Mueller et Oppenheimer en 2014 (Psychological Science), les étudiants qui prennent des notes à la main mémorisent en moyenne 20 % de contenu en plus que ceux qui utilisent un ordinateur.


    Pourquoi ? Parce que l’écriture manuscrite oblige à reformuler, à synthétiser l’information. Elle favorise l’encodage en mémoire à long terme, là où la prise de notes sur clavier conduit plus souvent à une simple transcription passive.


    En somme, l’écriture manuscrite n’est pas un geste dépassé. Elle reste un outil puissant pour apprendre, comprendre, mémoriser. Dans un monde de plus en plus numérique, reprendre un stylo pourrait bien être un des meilleurs moyens de faire travailler son cerveau.

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  • Quel est l'effet du sel sur le cerveau ?
    Jun 6 2025
    On sait depuis longtemps que consommer trop de sel augmente le risque d’hypertension et de maladies cardiovasculaires. Mais une étude récente, publiée en 2024 par une équipe de l’Université de Géorgie, vient bouleverser notre compréhension de ses effets : l’excès de sel agirait directement sur le cerveau, et plus précisément sur l’hypothalamus, une zone-clé impliquée dans la régulation de la soif, de l’appétit, de la température corporelle et… de la pression sanguine...

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  • Comment une intervention chirurgicale peut-elle faire parler une langue étrangère ?
    Jun 4 2025
    L’histoire de cet adolescent néerlandais de 17 ans qui s’est réveillé d’une anesthésie en parlant uniquement anglais — incapable de comprendre sa langue maternelle — relève d’un phénomène neurologique rare, souvent appelé syndrome de la langue étrangère (Foreign Language Syndrome), à ne pas confondre avec le syndrome de l'accent étranger...

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  • Je lance ma chaine Youtube
    Jun 2 2025

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