Épisodes

  • Andrej Babis, le retour gagnant du «Donald Trump tchèque»
    Dec 12 2025
    Plus de deux mois après sa victoire sans appel aux élections législatives avec 35% des voix pour son parti ANO, Andrej Babis a été nommé, ce mardi 9 décembre, Premier ministre de la République tchèque. Le milliardaire de 71 ans retrouve la direction du gouvernement après quatre années dans l’opposition, et un virage à droite toute pour cet admirateur déclaré de Donald Trump. C’est un « come-back » politique impressionnant : après avoir passé quatre ans dans les rangs de l’opposition et subi plusieurs enquêtes pour détournements de fonds, Andrej Babis est de nouveau nommé à la tête du gouvernement tchèque. Toute ressemblance avec Donald Trump est parfaitement assumée et même revendiquée par cet homme d’affaires septuagénaire qui a multiplié les références au président américain durant la campagne électorale. La première de ces références étant bien sûr son statut de milliardaire et d’entrepreneur, d’homme d’affaires « contraint » d’entrer en politique pour gérer l'État comme on gère une entreprise. « C'est l’un de ces entrepreneurs qui, à un moment donné, a considéré que son influence économique ne suffisait plus et qui décide de s’impliquer personnellement dans la vie politique, décrypte Jana Vargovcikova, maîtresse de conférences à l’Inalco. Il a créé son parti en 2011, le parti ANO… Les politistes parlent d’un parti-entreprise, c’est-à-dire qu’il ne faut pas imaginer des dynamiques internes, une implantation locale. C’est le chef qui a le dernier mot et qui constitue son équipe autour de lui, comme bon lui semble. » À lire aussiRépublique tchèque: le milliardaire Andrej Babis nommé au poste de Premier ministre Virage à droite La comparaison avec Donald Trump ne s’arrête pas là : comme le président américain, Andrej Babis a dirigé une première fois le pays, de 2017 à 2021, et a ensuite perdu les élections avant de triompher dans les urnes quatre ans plus tard. Et comme Donald Trump, il s’est radicalisé entre son premier et son deuxième mandat. Un virage vers la droite populiste qui n’avait rien d’évident. « N’oublions pas que, jusqu’aux élections européennes de 2024, son parti ANO était associé aux libéraux à Strasbourg, rappelle Jacques Rupnik, directeur de recherches à Sciences-Po Paris. Il a ensuite changé de casquette. C'est le cas de le dire puisqu’il arbore désormais la casquette rouge de Donald Trump. Au Parlement européen, son parti siège maintenant avec les Patriotes de Viktor Orban. Il y a donc un déplacement vers la droite populiste – sans en partager les excès, mais en jouant très clairement sur la fibre nationale-populiste. » Avec une inquiétude à la clé pour les partenaires européens de la République tchèque : Andrej Babis va-t-il jouer les trouble-fêtes à Bruxelles, à l’image de Viktor Orban, le dirigeant hongrois dont il se dit proche ? « On peut s’attendre raisonnablement à ce qu’il s’oppose aux politiques environnementales du Pacte Vert, et qu’il assume une position très conservatrice sur les politiques d’immigration et d'asile », pointe Jana Vargovcikova. « Sur la question du soutien à l’Ukraine en revanche, c’est plus flou. Il a promis de réduire le soutien de Prague à l’Ukraine durant la campagne électorale… mais l’incertitude demeure sur ce point et il n’est pas certain qu’il se mette aux côtés d’Orban pour créer des situations de blocage au moment de renouveler ou d’augmenter l’aide à Kiev. » Un pragmatique, pas un idéologue Accusé par ses adversaires politiques et par le Premier ministre sortant, le libéral Pietr Fiala, de vouloir éloigner Prague de son axe européen et occidental, Andrej Babis s’en défend. Dès le soir de sa victoire électorale, le 4 octobre dernier, il réaffirme sa volonté de maintenir l’ancrage européen et atlantiste de son pays et rejette fermement toute velléité de rapprochement avec Moscou. « De toute façon, il n’ira pas chercher la confrontation à Bruxelles parce qu’il est essentiellement pragmatique et qu’il n’a aucun intérêt, en tant qu’homme d’affaires, à s’éloigner de l'UE », souligne Jacques Rupnik. « Son entreprise agro-alimentaire opère dans plusieurs pays de l'Union européenne, dont l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, etc. Il sera un compagnon de route des Trumpistes européens, tels qu’ils se mettent en place avec le mouvement des Patriotes au Parlement européen. Mais ce n’est pas un idéologue, il n’a pas pour mission de sauver ou de détruire l’Europe. » Un premier test de ce « Babis bis » se jouera dès le 18 décembre à Bruxelles, où le milliardaire tchèque retrouvera les conciliabules du Conseil européen. À l’ordre du jour, notamment, le financement de l’aide à l’Ukraine par le biais des avoirs russes gelés. Un excellent révélateur des intentions, à l’international, du ...
    Voir plus Voir moins
    4 min
  • Ukraine: Roustem Oumerov, l'homme-clé des négociations de paix, négociateur chevronné mais contesté
    Dec 5 2025
    De retour de Moscou, Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Donald Trump, devait rencontrer ce vendredi 5 décembre en Floride le négociateur en chef ukrainien Roustem Oumerov. Depuis la démission du chef du bureau du président Andrii Yermak sur fond de scandale de corruption, le chef du Conseil national de défense et de sécurité a pris la tête de la délégation ukrainienne pour les négociations de paix avec les Américains. Considéré comme un négociateur chevronné, Roustem Oumerov a aussi quelques points faibles. L’ancien ministre de la Défense n’en est pas à sa première mission diplomatique. Il a été membre de la délégation ukrainienne lors des négociations avec la Russie dès 2022. Il a aussi participé aux pourparlers sous l’égide de la Turquie et de l'ONU, qui ont débouché sur un accord pour débloquer les exportations céréalières en mer Noire et a joué un rôle dans les négociations qui ont abouti à des échanges de prisonniers de guerre et de civils. Musulman, Roustem Oumerov est né en Ouzbékistan soviétique, dans une famille de Tatars de Crimée déportée de la péninsule sur ordre de Staline. Cheveux rasés, visage rond, barbe de trois jours, carrure épaisse, toujours vêtu d’un treillis militaire, ce polyglotte a aussi participé cette année à deux cycles de pourparlers à Istanbul avec la délégation russe. Et il était déjà présent en Floride le mois dernier, lorsque le plan de paix en 28 points a fait surface. « C’est un négociateur pas facile, assez compétent, persévérant et méthodique. Il est entré dans le processus de négociation notamment grâce à ses liens étendus avec le monde islamique, puisqu’il est issu du peuple tatar de Crimée. La Turquie lui était donc proche, il s’y sentait à l’aise, et il s’est révélé dans son travail comme un négociateur sérieux et respecté », note le politologue ukrainien Ruslan Bortnik. « Il est l’une des figures de négociation les plus importantes dont dispose encore le président », après la démission du chef de son administration qui menait aussi les discussions internationales pour la partie ukrainienne. À lire aussiUkraine: Roustem Oumerov, un «incorruptible» au ministère de la Défense Réformateur Lorsqu’il a pris le portefeuille de la Défense en 2023, en remplacement d’Oleksiy Reznikov, empêtré dans une affaire de corruption, la société civile, dans l’ensemble, avait applaudi, voyant en Rustem Oumerov, un réformateur qui pourrait mettre de l’ordre dans ce ministère et en particulier dans les achats de matériel militaire. Député du parti libéral d’opposition Holos entre 2019 et 2022, il avait été à la tête de la commission parlementaire chargée de contrôler les livraisons d’armes occidentales, s’y forgeant une réputation de militant anti-corruption qu’il a consolidée en tant que directeur du Fonds des biens d’État, le principal fonds de privatisation du pays. Mais, les attentes de la société civile ont été déçues. « Sa nomination comme ministre de la Défense a été une erreur », affirme Daria Kaleniuk, directrice et fondatrice de l'Anti-Corruption Action Centre (AntAC). « Notre organisation et moi-même avons reconnu que nous nous étions trompés dans notre évaluation de Roustem Oumerov. Nous l’avons fortement critiqué pour sa gestion défaillante du ministère. En réalité, il ne gérait rien du tout. C’était devenu un véritable "ministère du chaos" ». Selon l’experte, l’ancien ministre de la Défense aurait même annulé certaines de ses propres réformes dans le domaine des achats militaires. Sous pression, Roustem Oumerov avait fini par quitter le ministère l’été dernier pour prendre la tête du Conseil de défense et de sécurité nationale, un changement présenté comme une promotion. À lire aussiUkraine: Roustem Oumerov nommé nouveau ministre de la Défense par le président Zelensky « Ministère du chaos » Sa nomination comme négociateur-clé avec les Américains est intervenue après son audition par le Bureau national anticorruption (NABU), le 26 novembre, dans le cadre du vaste scandale dans le secteur de l’énergie. Cette affaire, dont toute l'ampleur n'a pas encore été révélée et qui a poussé à la démission Andrii Yermak, le bras droit du président, a pour personnage principal l’homme d'affaires en fuite Timour Minditch. Selon le NABU, ce dernier est soupçonné d’avoir influencé des décisions de hauts responsables du gouvernement, dont l’ex-ministre de la Défense, Roustem Oumerov. Entendu en tant que témoin, il n’a jusque-là pas fait l’objet d’accusations. « Il est possible que cette nomination doive aussi être perçue comme une tentative du président de protéger une figure politique dont il a besoin », note Ruslan Bortnik, soulignant que le président ukrainien avait utilisé une méthode similaire avec son chef de l’...
    Voir plus Voir moins
    4 min
  • Russie: Naoko, étudiante en musique et chanteuse de rue devenue prisonnière politique
    Nov 14 2025
    En Russie, la chanteuse Naoko, 18 ans, est devenue, peut-être malgré elle, un symbole. La musicienne de rue, de son vrai nom Diana Loguinova, a été, une nouvelle fois, condamnée, le 11 novembre 2025, à une peine de 13 jours de prison, comme son guitariste Alexandre Orlov. Les jeunes musiciens venaient de purger deux peines similaires. Leurs performances publiques, où ils interprètent des chansons de musiciens russes opposés au pouvoir, leur valent des ennuis judiciaires en cascade. Étudiante au conservatoire en classe de piano, Diana Loguinova aime aussi se produire dans la rue, où elle chante, derrière son piano électrique, aux côtés d’un guitariste, Alexandre Orlov, son fiancé, et d’un percussionniste. Avec son visage aux traits poupins, ses cheveux décolorés et ses grandes lunettes aux montures translucides, Naoko et son groupe Stoptime a commencé à chanter à Saint-Pétersbourg en août dernier. La vidéo du concert sur la perspective Nevsky a activement circulé sur les réseaux sociaux et le groupe nouvellement créé a vite gagné en notoriété, attirant des dizaines de spectateurs à chacune de ses performances. Interpelés le 15 octobre, les trois musiciens ont été condamnés à 13 jours de détention pour « trouble à l’ordre public », puis, pour « discrédit » de l’armée russe. À l’issue de cette peine, le batteur du groupe, Vladislav Leontiev, âgé de 18 ans, a été libéré, mais Diana et Alexandre ont été condamnés une troisième fois pour avoir organisé un « rassemblement de masse » sans y être autorisés. Amnesty international estime dans un communiqué que des jeunes gens sont punis « pour leurs performances, qui ont apporté une bouffée d'air frais dans un pays étouffé par la répression et l'autocensure ». Cette pratique des condamnations à des peines d’emprisonnement dites « administratives » pour des motifs souvent futiles ou contestables, comme celui d’avoir gêné la circulation des piétons, a été surnommée « le carrousel », par les défenseurs des droits humains. Son but : effrayer les militants. « Nous constatons que cette pratique est utilisée de plus en plus activement dans les affaires politiques », note Oleg Kozlovsky, chercheur pour la Russie dans les domaines de la liberté d'expression, de rassemblement et des crimes contre les activistes pour Amnesty International. « Contrairement aux affaires pénales, ces cas ne nécessitent qu'un minimum de travail et de préparation. Les tribunaux n’examinent pratiquement aucune preuve. À l'expiration de leur peine, les personnes sont immédiatement arrêtées pour un autre motif. Dans la pratique, elles peuvent donc passer plusieurs mois en détention administrative », explique Oleg Kozlovsky. Cette méthode des petites peines qui s’accumulent permet aux autorités de garder la personne sous pression et de se donner la possibilité de rassembler un dossier pour ouvrir une affaire pénale. « Le comportement des autorités indique que la décision concernant Diana et les musiciens de rue en général n'a pas été prise au Kremlin », estime le critique musical Artemi Troïtsky. « D'une part, les autorités veulent les punir sévèrement et intimider la population. D'autre part, elles craignent que cela ne provoque une réaction forte, de nouveaux actes de solidarité ». De jeunes gens ordinaires Naoko et son groupe ont reçu une vague de soutien à travers de pays : des musiciens leur ont emboité le pas, certains ont été arrêtés et condamnés, comme eux, à des peines de prison. Des affiches avec le visage de la chanteuse ont fleuri dans l’espace public et les vidéos et photos se multiplient sur les réseaux sociaux. « Cette histoire réfute le mythe que les autorités russes s'efforcent de promouvoir, à savoir que l'ensemble de la société russe approuve la guerre ou, du moins, n'y est pas opposée et que tous ceux qui s'y opposent sont une poignée d'agents étrangers rémunérés, qui ont tous quitté le pays. On voit ici des jeunes gens ordinaires qui sortent dans la rue et qui attirent des foules de plus en plus importantes », affirme Oleg Kozlovsky. Si les autorités russes s’en prennent aux musiciens de rue qui portent des messages pacifistes ou critiques du pouvoir, c’est aussi parce qu’ils portent un caractère d’imprévisibilité, estime Artemi Troïtsky, ancien guitariste du groupe rock expérimental Zvuki Mu, qui a participé, dans les années 1980, à l’organisation des petits concerts improvisés entre musiciens en marge des circuits officiels dans des appartements, surnommés « kvartirniki ». « La musique de rue n'a rien à voir avec les concerts dans des appartements, où un cercle très étroit de personnes se réunit et où tout le monde se connaît plus ou moins », note le journaliste musical, désigné par la justice russe « agent de l’étranger ». « Ce type d’événement n...
    Voir plus Voir moins
    5 min
  • Inondations à Valence: Maribel Vilaplana, une journaliste au cœur du scandale
    Nov 7 2025
    L'ancienne présentatrice de la télévision régionale de Valence a témoigné, lundi 3 novembre 2025, devant la juge chargée de l'enquête sur la gestion des inondations meurtrières du 29 octobre 2024. Un an après la catastrophe, pour avoir déjeuné avec le président de la région Carlos Mazon, Maribel Vilaplana reste au cœur d'un scandale né dans les semaines qui ont suivi le drame. Cédant à la pression des proches de victimes qui l'accusent d'avoir sous-estimé la catastrophe et d'avoir tardé à réagir, Carlos Mazon a fini par présenter sa démission, lundi 3 novembre, plus d'un an après les inondations qui ont provoqué la mort de 229 personnes dans la région de Valence. L'annonce du président conservateur de la région de Valence a coïncidé avec le témoignage, devant la justice espagnole, d'une personnalité impliquée malgré elle dans cette affaire : la journaliste Maribel Vilaplana. De son propre aveu, celle-ci s'est trouvée, ce jour-là, « au pire endroit, au pire moment, avec la pire personne ». De 15h à 18h45, ce 29 octobre 2024, elle passe près de quatre heures avec Carlos Mazon à la table d'El Ventorro, un restaurant chic de Valence, alors que les inondations sont en train de semer la mort et la destruction dans plusieurs localités de la région. Durant ces quatre heures, au lieu de gérer la crise, Carlos Mazon est resté attablé avec Maribel Vilaplana, tardant à prendre les mesures qui s'imposaient. « Tu vas au restaurant, tu regardes ton téléphone, tu vois tous les appels, tous les messages sur ce qui est en train de passer… Et tu continues à faire ton truc, à manger, à boire comme si de rien n'était ? », s'étrangle Ernesto Martinez Alfaro, un habitant de Valence qui a perdu deux de ses proches dans la catastrophe. Dans les mois qui suivent les inondations, cette colère va se diriger contre Carlos Mazon bien sûr, mais aussi, par ricochet, contre la personne qui a passé cet après-midi fatidique avec lui. Avec ses longs cheveux blonds et son sourire éclatant, Maribel Vilaplana était une célébrité locale avant même que n'éclate le scandale. « Elle était une journaliste connue, non pas au niveau national, mais ici dans la région de Valence », pointe la journaliste Laura Ballester Beyneto, qui a suivi toute l'affaire pour le journal régional Levante. « Elle a fait pratiquement toute sa carrière à la télévision régionale. Puis, elle est devenue conseillère en communication… et elle s'est mise à présenter ou à organiser des évènements publics ici, à Valence », poursuit-elle. Âgée de 50 ans, mère divorcée de deux enfants, Maribel Vilaplana a vu sa vie basculer après ce déjeuner devenu un « scandale dans le scandale » – en partie parce que les principaux protagonistes ont d'abord tenté de le cacher, puis de le minimiser. À lire aussiInondations de 2024 en Espagne: Carlos Mazón, le président de la région de Valence, démissionne Un déjeuner « strictement professionnel » De nombreuses rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux, notamment sur la nature de cette rencontre. Pourtant, la journaliste affirme que Carlos Mazon l'a invitée pour des raisons strictement professionnelles – pour lui proposer, a-t-elle expliqué, de diriger la chaîne de télévision régionale, proposition qu'elle assure d'ailleurs avoir refusée. En tout cas, lors de son audition devant la juge chargée de l'enquête, la journaliste a répété qu'à aucun moment, elle n'a parlé des inondations avec le responsable politique. Elle a précisé en revanche qu'à plusieurs reprises, Carlos Mazon s'est écarté pour répondre à des appels téléphoniques. « Son témoignage a été utile et a permis de clarifier certains détails, décrypte Laura Ballester Beyneto. Comme le fait que le président de la région répondait à des messages, qu'il prenait des appels… Il avait été dit à un moment qu'il était coupé du monde parce qu'il n'avait pas de réseau. Donc, cette déclaration confirme qu'en réalité, il était joignable à tout moment. » Autre élément apporté par la journaliste : celle-ci affirme avoir été raccompagnée par le président de la région jusqu'au parking où était garée sa voiture. Après avoir changé plusieurs fois de versions sur la durée du déjeuner, elle fixe à 18h45 l'heure à laquelle elle se sépare de Carlos Mazon. À la fin de leur rencontre, ils discutent du club de football dont la journaliste assure la communication, et le président de la région rejette plusieurs appels téléphoniques venant de son administration. C'est un point crucial, car les autorités locales ont attendu 20h17 pour envoyer aux habitants de la région le texto d'alerte qui aurait pu sauver des vies, s'il avait été envoyé plus tôt dans la journée. Carlos Mazon était-il en mesure de prendre la décision plus rapidement, et était-ce à lui de le faire ? Les proches des victimes en sont...
    Voir plus Voir moins
    4 min
  • Catherine Connolly, une activiste de gauche élue présidente d’Irlande
    Oct 31 2025
    La nouvelle présidente de la République d'Irlande a été élue la semaine dernière. Catherine Connolly, candidate indépendante, soutenue par tous les partis de gauche, a obtenu plus de 63% des voix. Une victoire écrasante pour une candidate radicalement de gauche.      Catherine Connolly, une ancienne avocate de 68 ans, est originaire de la banlieue de Galway, à l'ouest du pays. Elle naît dans une famille de quatorze enfants. Son entrée en politique se fait d'abord sous la bannière du Parti travailliste, qu'elle quitte pour devenir indépendante. Députée de la circonscription de Galway-Ouest depuis 2016, son profil surprend dans le paysage politique irlandais. « Elle est sans doute la députée irlandaise la plus à gauche, explique Gary Murphy, professeur de sciences politiques à l'université de Dublin, une indépendante avec un sacré passif d’activisme de gauche, qui a passé sa carrière dans l'opposition, et n'a jamais cherché à rejoindre une coalition gouvernementale. » Lors de l'élection, elle a obtenu plus de 63% des suffrages. Loin derrière elle, sa seule rivale, Heather Humphreys, du parti de centre droit le Fine Gael, a obtenu un peu moins de 30% des voix. Une victoire surprenante, car avant l'élection, Catherine Connolly était une personnalité politique de second plan. « Elle a un ancrage local dans la circonscription de Galway, indique Gary Murphy. Mais sur la scène nationale, avant l'élection présidentielle, elle était vue comme une figure politique marginale, elle n'avait pas un profil très connu, très public. Quand elle a annoncé sa candidature en juillet dernier, beaucoup de personnes, et j'en fais partie, étaient sceptiques. » Une candidate dissidente Un des éléments pour comprendre la victoire de cette figure politique de second plan est en partie sa position de dissidente. Catherine Connolly ne porte pas de bilan. Face à elle, sa rivale, Heather Humphreys, était membre du gouvernement actuel, un gouvernement impopulaire. « Humphreys, c'est une femme politique avec cette prudence, voire certaines fois une langue de bois, qui ne suscite pas d'intérêt particulier », décrypte Christophe Gillissen, professeur d’études irlandaises à l’université de Caen Normandie. « Donc le contraste avec Connolly, qui défend des positions sur l'environnement, c'est devenu quelque chose de très largement accepté malgré tout, mais le fait qu'elle le défende depuis longtemps, et avec sincérité, le fait qu'elle croit en certaines causes, ont montré qu'il y avait là une vraie personne et pas une apparatchik, si j’ose dire », ajoute-t-il. Catherine Connolly a également bénéficié d'une union de tous les partis de gauche, notamment du Sinn Féin, le parti qui promeut la réunification de l'Irlande, et une des forces politiques les plus importantes du pays. Des positions radicales en matière de politique étrangère Durant sa campagne, Catherine Connolly a défendu l'idée de l'Irlande comme une terre d'opportunités et d’accueil pour les migrants. Elle a aussi déploré les politiques du logement du gouvernement, un secteur en crise dans le pays. Mais elle s'est surtout illustrée par ses déclarations radicales en matière de politique étrangère. Elle a dénoncé le génocide à Gaza. « Elle a dressé un parallèle entre la militarisation de l'Allemagne actuelle et celle qui a eu lieu dans les années 1930, elle a critiqué l'invasion russe en Ukraine, mais elle a dans le même temps critiqué le déploiement de troupes de l'Otan en Europe de l'Est, liste Gary Murphy de l’université de la ville de Dublin. Ses opinions ne sont pas les plus communes. » Catherine Connolly a été durant sa campagne une candidate de rupture, qui a suscité de l'espoir, en particulier chez les jeunes Irlandais. Mais la fonction présidentielle est essentiellement symbolique en Irlande. Catherine Connolly accueillera des dirigeants étrangers lors des visites officielles, elle prononcera des discours qui résonneront sans doute chez ses sympathisants, mais elle n'aura pas de pouvoir exécutif. Elle a promis d'être la présidente de tous les Irlandais, qu'ils aient voté pour elle, ou non. C’est sans doute là que réside sa tâche la plus importante. L’Irlande est extrêmement divisée, et l’abstention a atteint presque 55% la semaine dernière. À lire aussiIrlande: donnée favorite, Catherine Connolly élue nouvelle présidente du pays
    Voir plus Voir moins
    4 min
  • Tufan Erhürman, un nouvel espoir pour la réunification de Chypre
    Oct 24 2025
    Élu avec 62% des voix dimanche 19 octobre à la présidence de la République turque de Chypre-Nord (RTCN), Tufan Erhürman a largement battu le président sortant soutenu par la Turquie. Juriste de formation, le nouveau dirigeant chypriote turc souhaite relancer les négociations avec le Sud et résoudre un conflit enlisé depuis plus de 50 ans. Les sondages laissaient présager une victoire, mais pas de cette ampleur. Avec 62,7% des voix contre 35,8% à son adversaire, le candidat du Parti turc républicain (centre-gauche) a infligé une cuisante défaite à Ersin Tatar, le président sortant. Âgé de 55 ans, Tufan Erhürman n’avait que trois ans quand la Turquie a lancé l’opération Attila, le 20 juillet 1974, provoquant la partition de l’île. Or, en battant largement le candidat soutenu par la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, il relance l’espoir d’une solution négociée et d’une réunification des deux Chypre… « Il a fait ses études dans une université très réputée en Turquie et il est très respecté dans les milieux académiques et juridiques, rappelle Sertaç Sonan, professeur de sciences politiques à l’Université internationale de Chypre. Durant la campagne électorale, il a su rassembler sans polariser les opinions. Sa campagne était très sérieuse, très disciplinée. Avec un message clair : "Nous promettons la respectabilité, l’égalité, la méritocratie". Je dirais que cela a séduit l'ensemble de la communauté chypriote turque, à gauche, mais aussi au centre. » À lire aussiChypre divisée: les racines d’une scission vieille de 50 ans Le « ras-le-bol » des électeurs Tufan Erhürman a aussi bénéficié des erreurs commises par son adversaire, Ersin Tatar ayant résolument rejeté toute idée de négociation avec le Sud durant son mandat, et pris parti pour une solution « à deux États ». « Les partisans d’une solution négociée et de la réconciliation avec le Sud se sont lassés de la politique menée par Ersin Tatar, décrypte Mete Hatay, consultant au centre de recherche PRIO à Nicosie. Et ils ont l’impression que cette politique isolationniste, alignée à 100% sur la Turquie, allait éloigner encore plus les Chypriotes turcs d’une perspective de dialogue international. » Les facteurs internes ont également joué un rôle dans la défaite du président sortant, ajoute la journaliste chypriote Rally Papageorgiou. « Les électeurs en ont eu assez de la corruption, et de la mainmise de la Turquie sur l’économie. La question du voile pour les lycéennes a pesé également… Car la société chypriote turque est attachée à la laïcité et s’inquiète de l’orientation prise par la Turquie sur cette question. Ce qui a aidé enfin Tufan Erhürman c’est la très forte présence des responsables turcs, durant la campagne, auprès de son adversaire : les Turcs chypriotes n’ont pas envie d’être étouffés par la Turquie ! » À écouter aussiChypre Nord : 50 ans après les espoirs vains d'une réunification Une « période de grâce » d’un an Le nouveau président de la RTCN s’est donc affirmé comme un partisan d’une reprise des négociations et d’une solution « fédérative » pour réconcilier les deux Chypre. Mais cette volonté pourra-t-elle aboutir ? Depuis 1974 et l’intervention militaire de la Turquie, de nombreuses tentatives ont lamentablement échoué… et le conflit s’est enlisé sans qu’aucune perspective de solution ne puisse être envisagée. Tufan Erhürman devra composer avec les Chypriotes grecs, qui ont rejeté au début des années 2000, par référendum, un premier projet de fédération. Il lui faudra également convaincre la Turquie, parrain aussi indispensable qu’incontournable. Or, sur ce point, la position inflexible de Recep Tayyip Erdogan pourrait évoluer – c’est du moins l’analyse du politologue Sertaç Sonan. « N’oublions pas que la Turquie était favorable, de 2002 à 2017, aux négociations et à l’idée d’une fédération. Mais tout a changé en 2017, quand les derniers pourparlers ont échoué, en Suisse. Cela s’est produit après la tentative de coup d'État contre Erdogan : il s'est senti lâché par les pays occidentaux et il a adopté une politique étrangère plus agressive. Ensuite, au fil du temps, il a voulu améliorer ses relations avec ses partenaires dans la région et aussi avec les pays occidentaux. Il a rétabli ses relations avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Égypte. Il entretient de meilleures relations avec la Grèce. Je pense donc que Chypre est la seule pièce manquante dans ce tableau. » Signe, peut-être, que le dirigeant turc n’est pas totalement fermé à l’idée d’une reprise du dialogue, sa réaction plutôt positive à la victoire de Tufan Erhürman. Le président turc a félicité le nouveau dirigeant, disant « espérer que ces élections seront bénéfiques...
    Voir plus Voir moins
    4 min
  • Illia Zabarnyi, défenseur central du PSG et porte-drapeau de l’Ukraine
    Oct 17 2025
    Il est devenu l’un des visages de l’Ukraine à l’étranger. Illia Zabarnyi est non seulement capitaine de l’équipe nationale, mais aussi l’un des piliers de la défense parisienne. Après son transfert au PSG cet été, le footballeur espère réaliser l’exploit en qualifiant son pays pour le Mondial de football. Illia Zabarnyi a seulement 22 ans, mais déjà plusieurs vies derrière lui. Celle d’un adolescent qui grandit dans un pays menacé par la Russie – il a douze ans en 2014 lorsqu’il voit débarquer les réfugiés de Crimée ou du Donbass. Celle d’un gamin d’une banlieue déshéritée de Kiev qui rêve de ballon rond, de crampons et de gloire… sur les terrains de football. « Il a grandi dans un quartier un peu difficile de Kiev appelé Troyeshchyna, raconte le journaliste anglo-ukrainien Andrew Todos. Ses parents travaillaient très dur et ils vivaient dans des conditions assez modestes, dormant dans la même pièce pour économiser un peu d’argent. Mais malgré tout, il allait s’entraîner tous les jours au foot et il a commencé assez jeune à jouer pour des équipes du quartier… Il est repéré par l’Académie du Dynamo de Kiev, et il fait très vite ses débuts dans l’équipe pro, à 18 ans. Depuis, il n’a cessé de progresser jusqu’à jouer aujourd’hui pour les Champions d’Europe ! » « J’ai pensé à m’engager » L’invasion à grande échelle de l’Ukraine en 2022 ne détourne pas le jeune joueur de son objectif. Même si, de son propre aveu, il envisage de renoncer à son rêve et de prendre les armes. « Je me suis demandé : que puis-je faire de mieux pour mon pays ? J’ai pensé à m’engager » a-t-il confié en mars 2024 au Times. « Mais je dois jouer, car les Ukrainiens ont besoin que je parle au monde ». Un rôle de représentant que le jeune joueur assume avec beaucoup de conviction, sur les réseaux sociaux, dans les médias… et sur les terrains. « C’est un immense ambassadeur de l’Ukraine dans le monde, et c’est quelque chose dont l’Ukraine a besoin, pointe Andrew Todos. Quand il joue pour l’une des plus grandes équipes du monde, quand il marque des buts, quand il brille en Ligue des champions — tout cela contribue à maintenir l’Ukraine présente dans les esprits, notamment auprès d’un public qui ne suit pas forcément l’actualité de près. » Dans ses interviews, Illya Zabarnyi n’évite pas le sujet et parle de la guerre, de ses amis, de sa famille restée à Kiev. Avec d’autres joueurs ukrainiens expatriés, il finance également des achats de drones et vient en aide à plusieurs familles de supporters tués au combat. « I Wanna Dance With Zabarnyi » En janvier 2023, le joueur quitte l’Ukraine pour une première expérience à l’étranger, à Bournemouth en Angleterre. Les « Cherries », supporters de Bournemouth, ont tôt fait de l’adopter et de lui dédier l’un de ces hymnes dont les stades anglais ont le secret – « I Wanna Dance With Zabarnyi », emprunté à Whitney Houston. Devenu l’un des meilleurs défenseurs du championnat anglais, remarqué par le PSG, il est transféré cet été pour 66 millions d’euros dans le club francilien. Problème, il doit y côtoyer durant les entraînements le gardien remplaçant Matvey Safonov, de nationalité russe. Pour éteindre la polémique en Ukraine, il s’engage à limiter au strict minimum ses relations avec le gardien : « Les Russes sont des agresseurs qui tentent en vain de détruire la liberté et l’indépendance de l’Ukraine… la guerre continue et je n’entretiens aucune relation avec les Russes », déclare-t-il dans un entretien accordé à la télévision ukrainienne. La controverse ne l’empêche pas de très vite s’imposer sur le terrain. Après quelques matches de Ligue 1 (et un but face à Auxerre le 27 septembre) il s’illustre lors d’une première rencontre en Ligue des champions, face à Barcelone, le 1er octobre dernier. À la fois technique et véloce, il séduit par son sens du jeu… « Il est bon dans les duels et dans la gestion de l’espace, apprécie, en connaisseur, l’ancien joueur du PSG Eric Rabesandratana, qui a occupé lui aussi le poste de défenseur central. « Il a un gabarit plutôt intéressant (1,89 m pour 83 kg), mais il n’est pas encore assez performant avec son jeu de tête, nuance-t-il. Il manque encore un peu de détermination, mais bien sûr, il lui faut un temps d’adaptation ! » Moment d’unité nationale Avec le PSG, Ilia Zabarnyi va connaître les frissons de la Ligue des champions – mais une autre échéance majeure va motiver encore plus le jeune joueur dans les semaines et les mois qui viennent. Avec un rêve, celui de qualifier l'Ukraine pour la Coupe du monde qui sera organisée l’année prochaine en Amérique du Nord. Une première depuis 2006 (dernière et unique participation de l'Ukraine pour une phase finale de Coupe...
    Voir plus Voir moins
    4 min
  • Laura Kövesi, la «dame de fer» de la lutte anti-fraude
    Oct 10 2025
    Rétablir le contrôle dans les ports européens et restaurer l’autorité fiscale de l’UE : c’est l’ambition de Laura Kövesi, la cheffe du Parquet européen (EPPO). Nommée en 2021, la magistrate de 51 ans est réputée et saluée pour son sérieux et son opiniâtreté. Mais elle se heurte, de son propre aveu, à l’inertie des pays européens. C’est une conférence de presse qui a marqué les esprits en Grèce comme dans les autres pays de l’Union européenne. D’ordinaire discrète, et avare en interviews, Laura Kövesi a choisi le port grec du Pirée pour tirer le signal d’alarme et dénoncer les « organisations criminelles » qui pratiquent la fraude douanière à un niveau industriel. « Dans toute l’Europe, des sommes considérables de droits de douane et de taxe ne sont pas payées comme elles le devraient, martèle la procureure en chef du Parquet européen, après l’annonce de la plus grande saisie de conteneurs jamais effectuée par l’UE – pour une valeur d’au moins 250 millions d’euros. « Ces fraudes ne sont pas dues à de petits contrebandiers, mais à des groupes criminels organisés soutenus par la corruption de fonctionnaires des douanes et des impôts, et d’employés de banque. Mais nous voulons envoyer un message fort aux criminels à l'origine de cette fraude massive : les règles du jeu ont changé, vous n'avez plus aucun refuge ! » Une mise en garde qui s’adresse autant aux criminels qu’aux dirigeants de l’Union européenne – accusés de ne pas toujours mesurer l’ampleur des fraudes commises dans les ports européens. Au-delà de l’opération « Calypso » qui a abouti à l’arrestation de six personnes, dont deux agents des douanes, la procureure en chef du Parquet européen annonce que les investigations seront menées dans d’autres ports européens – citant ceux de Marseille en France, de Gdansk en Belgique ou de Constanta en Roumanie. « L’incorruptible des Carpates » Cheveux noirs coupés au carré, stature imposante (plus d’1 mètre 80), Laura Kövesi a fait du basket à un niveau quasi professionnel – elle a même été vice-championne d’Europe dans sa jeunesse. Mais elle choisit de faire des études de droit et sa carrière de magistrate sera fulgurante. En 2006, elle devient, à 33 ans, la plus jeune procureure générale de Roumanie et la première femme nommée à ce poste. « Il fallait à l’époque renouveler le domaine judiciaire, qui était marqué par une corruption endémique, mais aussi par un âge très élevé des procureurs, souligne Sergiu Miscoiu, professeur de sciences politiques à l’Université de Cluj en Roumanie. Et à la différence d'une grande partie de ses confrères, elle a opté pour le métier de procureur, alors que tout le monde voulait devenir avocat. Et ceci lui a permis, par sa compétence et par son abnégation, d'avoir une carrière rapide. » En 2013, elle est nommée à la tête de la Direction nationale anticorruption et part en croisade contre la classe politique roumaine… avec des résultats spectaculaires. « Elle a fait condamner un ancien Premier ministre, d’autres ministres et parlementaires qui ont été jugés pour la première fois de l’histoire de la Roumanie. Elle a été accusée d’être instrumentalisée à des fins politiques, mais finalement, les Roumains ont célébré le fait qu’après vingt années de quasi-impunité, personne ne se trouvait à l’abri de la justice : ni les sénateurs, ni les députés, ni les ministres. » Déni de réalité Un style et une méthode que Laura Kövesi tente d’appliquer au niveau européen. À sa nomination en 2021, elle part de zéro puisque le Bureau du parquet général européen vient tout juste d’être créé par 24 des 27 pays de l’UE (le Danemark, l’Irlande et la Hongrie ont refusé d’en faire partie). Il a fallu recruter des équipes et des procureurs dans chaque pays. Mais le résultat est là : plus de 2 000 enquêtes ouvertes en 2024 pour un préjudice estimé à plus de 20 milliards d’euros. Des résultats salués par l’eurodéputée belge Saskia Bricmont, membre écologiste de la Commission justice et libertés civiles du Parlement européen. « Que ce soit devant nous, au Parlement européen, que ce soit via la presse, et elle l'a encore montré ces derniers jours, que ce soit dans son travail, elle n'y va pas par quatre chemins, elle n'utilise pas la langue de bois et elle dit les choses comme elles sont. La rigueur de son travail montre des résultats, puisque ce sont des dizaines de milliards d'euros qui sont derrière le travail effectué par le parquet européen. » Une efficacité qui dérange ? Dans certains pays, Laura Kövesi se heurte aux réticences et parfois à la mauvaise volonté des autorités. Le gouvernement grec lui a ainsi demandé de « s’en tenir à ses compétences » alors qu’elle enquêtait sur plusieurs affaires de ...
    Voir plus Voir moins
    4 min