
Pourquoi le deep sea mining est-il dangereux ?
Échec de l'ajout au panier.
Échec de l'ajout à la liste d'envies.
Échec de la suppression de la liste d’envies.
Échec du suivi du balado
Ne plus suivre le balado a échoué
-
Narrateur(s):
-
Auteur(s):
À propos de cet audio
Depuis plusieurs années, l’idée d’exploiter les fonds marins pour en extraire des métaux rares et précieux séduit de plus en plus de gouvernements et d’entreprises. En 2024, Donald Trump s’est publiquement déclaré favorable à l’exploitation minière sous-marine à grande échelle, sous prétexte de « souveraineté économique » et d’indépendance stratégique face à la Chine, qui domine l’extraction terrestre de nombreux matériaux. Mais cette vision court-termiste fait peser des menaces majeures sur l’un des écosystèmes les plus fragiles de la planète.
Qu’est-ce que le deep sea mining ?
Le deep sea mining, ou exploitation minière des grands fonds, consiste à extraire des nodules polymétalliques (riches en cobalt, nickel, manganèse…), situés à plus de 4 000 mètres de profondeur, dans des zones comme la Zone Clarion-Clipperton dans l’océan Pacifique. Ces ressources sont convoitées pour produire des batteries, notamment pour les voitures électriques.
Pourquoi c’est dangereux ?
1. Des écosystèmes méconnus et extrêmement fragiles
Les fonds océaniques abritent une biodiversité unique, avec des espèces encore inconnues. À ces profondeurs, la vie est lente, les organismes mettent des décennies à se développer. Une perturbation mécanique ou chimique peut les anéantir irréversiblement.
2. Des sédiments toxiques remis en suspension
Le dragage du sol libère des plumes de sédiments qui peuvent s’étendre sur des centaines de kilomètres, perturbant les espèces filtrantes et polluant toute la colonne d’eau. Des métaux lourds pourraient aussi remonter et entrer dans la chaîne alimentaire.
3. Un effet domino sur le climat
Les fonds marins stockent du carbone dans les sédiments. Les remuer pourrait libérer du CO₂, aggravant le réchauffement climatique. De plus, les océans jouent un rôle majeur dans la régulation planétaire, et leur déstabilisation aurait des effets imprévisibles.
4. Un vide juridique dangereux
Les fonds marins internationaux ne sont pas « possédés » par un pays. L’Autorité Internationale des Fonds Marins (ISA), censée encadrer leur exploitation, est vivement critiquée pour sa proximité avec l’industrie. Trump et d'autres pourraient contourner les règles et agir sans cadre clair, au mépris de l’environnement.
Pourquoi dire non maintenant ?
L’urgence n’est pas de piller un nouvel espace, mais de recycler, innover, et protéger ce que nous ne comprenons pas encore. Plus de 700 scientifiques ont déjà appelé à un moratoire mondial sur le deep sea mining. Des pays comme la France ou le Chili y sont favorables.
Empêcher Trump — ou toute autre puissance — de foncer tête baissée dans cette ruée vers les abysses, c’est préserver le dernier sanctuaire naturel de la Terre. Car dans les profondeurs, une fois détruit… rien ne repousse.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.