
Chapitre 4 - 8 mai 2022, 420 ppm, +1,1 °C
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À propos de cet audio
Gouvernail 602 est un livre de Marek Baari. Rendez-vous sur marekbaari.com">marekbaari.com pour retrouver le texte intégral, et pouvoir télécharger l’œuvre en de multiples formats de lecture. Licence Creative Commons CC BY-NC-ND 4.0
Ceci est le chapitre 4 du livre en version audio :
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hern_hardin 08/05/22 [6 commentaires]
La Terre gravite autour de notre étoile, le soleil, accompagnée de sept autres planètes.
Les scientifiques considèrent que cent à quatre cents milliards d’autres étoiles sont réparties dans la Voie lactée.
On estime qu’il y aurait deux billions d’autres galaxies dans l’univers. Si chacune comporte cent milliards d’étoiles entourées de deux planètes en moyenne, on trouve le chiffre inimaginable de 8*10^23 planètes potentielles dans l’univers.
Huit cents millions de billiards.
Y a-t-il de la vie ailleurs ? Oui, probablement, mais à des échelles d’espace ou de temps qui nous seront à jamais inaccessibles.
Le vivant est localisé, dans le temps et dans l’espace.
Le vivant est fini.
L’existant est infini.
À l’autre bout du spectre, les cinq mille milliards de cellules qui composent un corps humain, et les 7*10^27 atomes nécessaires à leur composition. Combien de particules élémentaires à l’échelle du dessous ?
Vertige.
Chacun d’entre nous le ressent lorsqu’il essaye de penser l’infiniment petit et l’infiniment grand. Nos cerveaux-âmes n’y parviennent pas, ils en tremblent, et nous en revenons toujours à la même question existentielle : pour quelle raison sommes-nous là ?
Cette question n’a, en réalité, pas de sens. Avoir une raison, c’est avoir une finalité, un but, une fin.
Il est hors de portée du vivant de comprendre le pourquoi de son existence, car il n’y a pas de pourquoi, pas de finalité, à ce qui n’a pas de fin.
Le vivant qui a pris conscience de lui-même est mortel. Il sait qu’il disparaîtra, et ce faisant tout son système de compréhension et de relation au monde ne peut concevoir que des éléments composés d’un début et d’une fin.
Rien de tout cela n’a de réalité pour ce qui est, qui a été, et qui sera toujours, partout, tout le temps.
L’existant, infini, est dénué de finalité.
Nous sommes le vivant qui a pris conscience de lui-même. Nous sommes incapables de penser ou d’appréhender l’infini spatial ou temporel, car il dépasse notre entendement. Pour combler le vide de notre incapacité à concevoir ce qui n’a pas de fin, nous créons des histoires, à notre portée, qui prétendent connaître le but, la raison de notre présence ici.
Nous sommes des narrativistes, des raconteurs d’histoires.
Nous ne pourrons jamais nous empêcher de rechercher un sens à notre existence. Nous pouvons, en revanche, accepter notre incapacité à concevoir l’infinité de l’existant et ne pas nous laisser berner par ceux qui prétendent connaître la raison de notre présence ici. Accepter d’être un élément de ce grand ensemble que nous ne pouvons même pas concevoir.
Respirer.
Vivre et apprécier tout simplement la beauté du hasard qui nous a amenés à être, ici et maintenant.
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