
Comment Bernard Arnault a-t-il réagi à la proposition de taxe Zucman ?
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Lorsqu’il a été interrogé sur la proposition de l’économiste Gabriel Zucman visant à instaurer une taxe sur les très grandes fortunes, Bernard Arnault, patron de LVMH, n’a pas mâché ses mots. Dans une déclaration accordée au Sunday Times, il a qualifié Zucman de « militant d’extrême gauche » dont l’idéologie, selon lui, « vise la destruction de l’économie libérale ».
Pour le PDG, il est impossible de comprendre les positions de l’économiste sans tenir compte de son engagement politique : « On ne comprend pas les positions de monsieur Zucman si l’on oublie qu’il est d’abord un militant d’extrême gauche. À ce titre, il met au service de son idéologie (qui vise la destruction de l’économie libérale, la seule qui fonctionne pour le bien de tous) une pseudo compétence universitaire qui elle-même fait largement débat », a-t-il déclaré.
La taxe proposée par Gabriel Zucman ciblerait les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, avec un prélèvement annuel de 2 %. Près de 1.800 foyers fiscaux seraient concernés par cette mesure. Elle suscite l’adhésion des partis de gauche, qui la présentent comme un instrument de justice fiscale, mais inquiète le patronat et une partie du centre et de la droite, qui y voient un risque pour l’investissement et la pérennité des entreprises.
Bernard Arnault est directement concerné par le sujet, puisque sa famille détient la première fortune française et la septième mondiale, estimée à 154 milliards de dollars par le magazine Forbes. Pourtant, il rejette l’idée d’être le symbole d’un système fiscal injuste. Selon lui, Gabriel Zucman « présente la situation fiscale française de manière biaisée ». Et d’ajouter : « Car enfin, comment me mettre moi directement en cause alors que je suis certainement le tout premier contribuable à titre personnel et l’un des plus importants à travers les sociétés que je dirige ».
Pour Arnault, la proposition de Zucman dépasse largement le champ d’un simple débat académique : « Il ne s’agit ni d’un débat technique ni économique, mais bien d’une volonté clairement formulée de mettre à terre l’économie française ». Et il s’inquiète des conséquences politiques : « Je ne peux pas croire que les forces politiques françaises qui dirigent, ou ont par le passé dirigé le pays, puissent prêter la moindre crédibilité à cette offensive mortelle pour notre économie ».
En toile de fond, la question des inégalités reste brûlante : les 10 % des ménages les plus riches possèdent aujourd’hui plus de la moitié du patrimoine français. LVMH, de son côté, continue d’afficher une santé insolente, avec plus de 84 milliards d’euros de chiffre d’affaires et un bénéfice net de 12,55 milliards d’euros en 2024.
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