Page de couverture de La Bellone - Half & half closer

La Bellone - Half & half closer

La Bellone - Half & half closer

Auteur(s): La Bellone - Maison du spectacle
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À propos de cet audio

Les Half & Half Closer sont des séries de rencontres publiques liées aux résidences à La Bellone.

Ces rencontres se déroulent en deux temps : une première demi-heure de rencontre avec l'artiste à l'issue de sa résidence puis une seconde demi-heure au café de l'accueil, 46 rue de Flandre, pour une rencontre informelle autour d'un verre de... half & half (avec ou sans alcool).

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La Bellone - Maison du spectacle
Art Divertissement et arts de la scène Sciences sociales
Épisodes
  • 27/06/2025 - Salim Djaferi
    Jun 27 2025

    Lors d’un Half & Half Closer, nous revenons sur les préoccupations qu’un·e artiste a mises au travail à l’occasion de sa résidence à La Bellone. Il y a un Half & Half Closer organisé au terme de toutes les résidences. « Half & Half » comme deux fois trente minutes, une rencontre publique en deux temps. Une première demi-heure d’entretien dans l’espace de travail, conduit et enregistré par l’équipe de La Bellone puis ré-écoutable sur la Compile audio. Une seconde demi-heure, Closer, au Bellone Café du 46 rue de Flandre pour une rencontre informelle avec l’artiste autour de notre version d’un half-en-half.

    Lors de l’édition 2018 des rencontres photographiques d’Arles, une grande exposition était consacrée à Fernand Pouillon, un célèbre architecte français de l’après-guerre.

    «Construire à hauteur d’homme» était une rétrospective de l’œuvre algérienne de l’architecte s’intéressant particulièrement aux grands ensembles - aussi appelé cités, construite dans l’ancienne colonie. D’origine algérienne mais tout à fait étranger au territoire et à l’architecture du pays, je me suis rendu à cette exposition. Elle regroupait une série de photos des constructions les plus célèbres de l’architecte - certaines aux noms évocateurs tels que «Cité du Bonheur» ou

    «Climat de France», toutes construites autour d’Alger au début des années 50. Sur certaines photos les blocs d’immeubles étaient magnifiés par la lumière rasante du lever de soleil.

    Sur d’autres, plus documentaires, on pouvait voir les habitant·es de ces cités dans leur quotidien de l’époque.

    Plus j’évoluais dans l’exposition et plus ce décor et ce quotidien me semblaient familiers.

    Tout dans ces photos me rappelait les cités où j’ai moi-même vécu, non pas en Algérie mais en France : les proportions des bâtiments, leur hauteur, le béton, les longs et étroits couloirs desservant des dizaines d’appartements par paliers, les immenses parvis de béton. Tout, jusqu’aux personnes qui peuplent ces immeubles : sur les photos des «indigènes» des années 50, dans mon enfance des algérien·nes immigré·es dans les années 80. L’analogie était telle que j’ai à plusieurs reprises vérifié les légendes pour confirmer que ces clichés, qui dataient de l’Algérie occupée, n’avaient pas été pris en réalité aujourd’hui en banlieue française.

    J’étais venu découvrir des photos d’un passé et d’un ailleurs, et je fus projeter dans le milieu où j’ai grandi.

    Je suis né aux «Beaudottes» en Seine-Saint-Denis, une cité construite en 1981, largement inspirée par les préceptes de Pouillon en termes de bâti : la même architecture dite brutaliste.

    Au-delà de la correspondance esthétique, j’ai commencé à entrevoir à travers ces photos une même volonté politique. Avec 30 ans et des centaines de kilomètres d’écart, ces cités «du Bonheur» ou «des Beaudottes» répondaient peut-être à la même logique urbanistique, la même politique ségrégationniste en situation coloniale comme post-coloniale.

    Formé à l’ESACT de Liège, Salim Djaferi est acteur, auteur et metteur en scène

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    34 min
  • 13/06/2025 - Raïssa Yowali
    Jun 13 2025

    On me dit que t’es fantôme.

    Deux suicides n’auront pas lieu à trente d'intervalle et une génération.

    Quels sont les deuils que nous portons et transmettons ? Qui porte la responsabilité d’enterrer les disparus ?

    Á partir d’un roman non publié, j’imagine une forme hybride entre scène et poésie.

    Ce projet mène l’enquête de Bruxelles à la Flandre, de Mwenga (Kivu) à Athènes, sur les traces des fantômes qui m’ont précédée.

    Cette première résidence me permettra d’entamer un travail d’écriture à partir d’archives

    et de récits de deuils et de guérison.

    Raïssa Yowali est une auteure et interprète belgo-congolaise née à Bruxelles. Elle auto-édite son premier recueil « D’aussi longtemps que je me souvienne, je me suis pensée au masculin pour embrasser les filles » et collabore à plusieurs autres (Selfies, On ne s’excuse de rien Tome II, En lettres noires, (Grands)-mères en lumière). Elle joue sous la houlette de Joëlle Sambi dans « Koko Slam Gang » au Théâtre National de Bruxelles et à l’Espace Magh. En parallèle, elle imagine des formes courtes comme sa performance, « L’Accident », présentée deux fois à la Maison Poème.

    Elle effectue un stage en dramaturgie et mise en scène à Kinshasa en Octobre 2023 auprès de Tina Way et David Ilunga (compagnie Théâtre du Fleuve) et toujours dans l’envie de créer des ponts, elle est sélectionnée pour les rencontres FTA à Montréal le mois de mai qui suit.

    En 2024, elle reçoit le Prix Fintro dans la catégorie Littérature francophone.

    Intéressée par la dramaturgie et la découverte de différents univers artistiques, elle rejoint le collectif La Verrière et le Quartier des auteurs et des autrices.

    Elle écrit également ponctuellement sur le cinéma et les arts vivants en collaborant avec différents magazines/ projets dont La Salve à la Bellone et co-programme le festival de films LGBTQIA+, Pinkscreens.

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    30 min
  • 04/04/2025 - Agathe Yamina Meziani
    Apr 3 2025

    Agathe Yamina Meziani est une dramaturge et artiste belgo-gréco-kabyle basée à Bruxelles. Diplômée du Conservatoire de Bruxelles, où elle s’est spécialisée en performance et dramaturgie, elle poursuit un post-master en études de genre, enrichissant ainsi ses créations d’une réflexion politique et théorique.

    Son parcours artistique est marqué par une approche qui mêle performance, humour et recherche académique. Sa première performance numérique, ik ben (in de duinen verloren) (2018), interroge la projection mentale qu’un public se fait d’un spectacle, offrant une réflexion sur la distance et l’intimité en contexte virtuel. Elle est suivie de met liefde (2019), une exploration des relations amoureuses, liée à son mémoire en études de genre.

    Dans Kabylifornie, elle plonge dans son héritage kabyle et les liens complexes qu’elle entretient avec son père. À travers une esthétique mêlant post-internet, stand-up et théâtre, Agathe Yamina réexplore son récit de transmission culturelle et familiale. Elle y aborde des thématiques comme la mémoire, la violence intra-familiale et les couches temporelles.

    Agathe Yamina a collaboré avec divers artistes en tant que dramaturge dans des projets de danse, théâtre, performance et cirque (Lucie Yerlès, Lisa Cogniaux, Joey Elmaleh, Lorena Spindler,…). Elle participe également aux rencontres artistiques du Festival TransAmériques à Montréal en 2023 et au Common Lab 2024.

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    24 min
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