French Classics

Le cynisme de la boutade aura beaucoup fait pour la fâcheuse réputation de Marie-Antoinette. Des Parisiens affamés, elle aurait dit : "Ils n'ont pas de pain ? Qu'ils mangent de la brioche !" Mot très certainement apocryphe, mais révélateur du portrait de femme futile et débauchée qui fut fait de l'"Autrichienne" après la Révolution.

"Tout le monde me prend pour un homme de bien ; mais la vérité pure est que je ne vaux rien." Tartuffe. Quel poison s'est insinué dans le foyer d'Orgon ? En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu'il allait mettre en péril sa fortune, son honneur et l'unité de sa famille. Dans cette pièce hautement provocatrice, Molière démontre toute l'étendue de son talent pour fustiger, sous couvert du rire, les impostures d'un discours religieux drapé dans les oripeaux de la dévotion.

Victor Hugo nous fait entrer dans la tête d'un condamné à mort qui attend son exécution. On ignore qui il est, quel crime il a commis. Car l'auteur ne veut pas débattre mais montrer l'horreur et l'absurdité de la situation. Son texte a une telle puissance de suggestion que l'auditeur, s'identifiant au narrateur, partage avec lui l'angoisse et les vaines espérances. Réquisitoire le plus véhément jamais prononcé contre la peine de mort, ce roman est aussi une admirable leçon d'écriture et d'humanité.

Dans ce discours à portée réaliste, Rousseau nous livre ici ses idées...

Dans une petite ville du Massachusetts, durant la guerre de Sécession, une famille modeste, quatre jeunes sœurs et leur mère, guette avec inquiétude chaque lettre du père parti au front. Mais rien ne peut arrêter la jeunesse, et la vie continue à façonner les destinées de Meg, l'aînée pragmatique, Jo, la romancière en herbe féministe avant l'heure, la douce Beth à la santé fragile et la frivole Amy.

À la suite du traité de Tilsit, la paix semble à nouveau s'établir durablement en Europe. Et chacun de retourner à ses occupations d'avant-guerre. Les bals, les fêtes, l'insouciance des vies reprennent de plus belle, d'autant que beaucoup ont vu la mort de près et sont revenus auréolés de gloire. Les alliances entre les familles se nouent et se dénouent au gré des amours. Chacun pousse ses pions pour trouver le bon parti au mépris des autres même de ses anciens camarades de guerre.

Partisan de la position allongée, Oblomov ne trouve le bonheur que dans le sommeil. Ni son ami Stolz, incarnation de l'énergie et de l'esprit d'entreprise, ni la belle Olga avec qui se nouera l'embryon d'une idylle, ne parviendront à le tirer de sa léthargie. Entreprendre et aimer sont décidément choses trop fatigantes. Grand roman de mœurs, Oblomov offre une satire mordante des petits fonctionnaires et des barines russes.

UN GRAND ROMAN SUR LA LIBERTÉ ET LE POUVOIR DE L'IMAGINATION. La petite orpheline solitaire, débarquée sans ménagement sur un quai de gare, a bien grandi. Le roux de ses cheveux est un peu moins vif ; ses taches de rousseur se sont estompées ; mais elle est restée toute aussi intelligente, exubérante et fantasque que dans ses jeunes années. Elle fait ses débuts comme institutrice et nous fait partager ses joies, ses déceptions et ses mésaventures, souvent cocasses, de jeune enseignante.

A Tale of Two Cities, one of Charles Dickens' most popular works, is highly recognized for its opening line, "It was the best of times, it was the worst of times." The two cities of the title are Paris and London; the time is the height of the French Revolution. From the gripping opening scene of the coach drive to the heroic climax in the shadow of the guillotine, Dickens creates a vivid picture of social turmoil and the unfolding of a dramatic love story.

Véritable ouvrage dramatique, "Claude Gueux" met en scène la dure réalité des classes ouvrières dans les années 1830. Le personnage est ici victime du blâme de la justice contre ceux qui tentent de s'en sortir malgré leur vie difficile : condamné à l'emprisonnement pour avoir tenté de nourrir ses enfants, Claude Gueux se verra plus tard confronté à l'injustice criminelle des détenteurs du pouvoir.

Retraduire don Quichotte, c'est tenter de redonner au lecteur d'aujourd'hui le même plaisir et la même passion qu'éprouvèrent les lecteurs contemporains de Cervantes.

"Ça suffit d'être une vicieuse, une cachottière, une fille poisseuse et lourde vis-à-vis des copines de classe, légères, libres, pures de leur existence... Fallait encore que je me mette à mépriser mes parents. Tous les péchés, tous les vices. Personne ne pense mal de son père ou de sa mère. Il n'y a que moi." Annie Ernaux. Un roman âpre, pulpeux, celui d'une déchirure sociale, par l'autrice de La place. Rebecca Marder interprète avec sensibilité ce premier roman d'Annie Ernaux où sont déjà présents tous les thèmes qu'elle développera par la suite.

Philéas Fogg, un excentrique gentleman anglais, dont le seul passe-temps est de lire les journaux et de jouer au whist, vient juste d'engager un nouveau domestique, trop heureux d'entrer au service d'un vieux garçon casanier.

Un des premiers romans d'Alexandre Dumas, "Pauline" s'inscrit dans la veine gothique du début du XIXème siècle annonçant le futur "Comte de Monté-Christo". Qui est cette élégante et pâle jeune femme que l'on croise en compagnie d'Alfred de Nerval, cet amoureux silencieux qui la protège comme un frère ? C'est ce que le narrateur nous fait découvrir au cours de ce récit empreint de romantisme dans un décor médiéval, une abbaye en ruine, des passages secrets.

L'action se déroule sous la Régence, période aux mœurs débridées succédant à l'austère fin de règne de Louis XIV. Le jeune chevalier des Grieux rencontre une belle adolescente : Manon Lescaut. Une passion irraisonnée naît entre ces deux très jeunes gens. Leur inconséquence et leur candide immoralité vont projeter le couple dans des aventures qui aboutiront à leur déchéance. Eduqué pour un avenir honorable, des Grieux, par passion amoureuse, ne pourra résister aux penchants licencieux de Manon.

"Il ne savait ni sourire, ni plaire, ni se rendre agréable ; il était en outre incapable d'exposer ses idées avec éloquence". Peu loquace, renfermé, retranché dans son isolement, cet éternel solitaire créait autour de lui une glaciale atmosphère de gêne et de méfiance. Il montera pourtant une expédition avec cinq navires et 250 hommes, sous l'égide du roi Carlos 1er (Charles Quint).

Voici donc l'histoire de ce père Goriot, vermicellien ayant fait fortune et qui, tel l'Albatros de Baudelaire, se déchirera les entrailles pour élever ses enfants. Mais, malgré le titre du roman, en est-ce vraiment le héros où est-ce Eugène de Rastignac, jeune homme issu d'une noble mais pauvre famille, venu faire des études de droit à Paris et qui va essayer par tous les moyens de se hisser dans l'échelle sociale parisienne ?

Fédor Dostoïevski nous entraîne dans une exploration profonde et métaphysique de l'âme humaine et de la nature de la réalité. À travers le prisme du rêve, l'auteur russe nous guide dans une réflexion sur la condition humaine, la morale et la quête de sens.

Les Miserables is set in Paris after the French Revolution. In the sewers and back streets we encounter "the wolf-like tread of crime," and assassination for a few sous is all in a day's work. We weep with the unlucky and heartbroken Fantine, and exult with the heroic revolutionaries of the barricades; but above all we thrill to the steadfast courage and nobility of soul of ex-convict Jean Valjean, always in danger from the relentless pursuit of the diabolical Inspector Javert.

"Je hais les voyages et les explorateurs", toute première phrase de l'ouvrage, affirme sans détour son rejet de l'exotisme comme porte vers le sensationnel. Il s'agit ici d'un voyage bien plus philosophique, retour sur les études de terrain qui ont formé son esprit d'ethnologue. Comment se positionner face à l'autre, face à des cultures aux structures si différentes ?