Littérature et fiction

Bienvenue à Camavor, contrée brutale à l'héritage sanglant, où la cavalerie de l'empire fait régner terreur et massacre. Kalista, générale des armées, a bien l'intention de changer les choses. Lorsque Viego, son jeune oncle narcissique, accède au trône, elle fait le serment, en tant que fidèle conseillère et confidente du roi, de tempérer son instinct destructeur. Cependant, ses plans sont contrariés quand un assassin frappe de sa lame empoisonnée Isolde, la femme de Viego, et lui inflige un mal incurable.

Benjamine des soeurs Essex, Joséphine est la seule à être encore célibataire. Et pour cause ! Celle que les mauvaises langues critiquent en raison de ses formes est persuadée qu’aucun homme ne voudra d’elle. Elle a beau se sangler dans un corset, jamais elle n’aura une silhouette de sylphide, comme Mlle de la Broderie, la ravissante fiancée du comte de Mayne. Lors d’un bal, bouleversée par les insultes d’un goujat, Joséphine se confie au comte. Attendri, il décide de lui apprendre, en toute amitié, l’art de la séduction.

Des années plus tard, des Blancs se sont installés dans son village du Groenland. Le comptoir qu'ils ont ouvert modifie le quotidien des Inuits. Mais la jeune femme aux yeux pétillants n'a qu'une envie : participer à leurs expéditions. En 1921, Arnarulunguaq ose, et part en traîneau à travers le Grand Nord avec le charismatique Knud Rasmussen, à la rencontre des peuples d'au-delà de la mer.

Le jour où sa femme disparaît inexplicablement, la vie de Toru Okada bascule – et emporte avec elle les repères du monde. C'est dans une réalité qui s'enfuit sous d'excentriques mirages que le jeune homme s'éveille un matin. Un théâtre d'ombres débutant par de mystérieux coups de téléphone, et où se croisent peu à peu des êtres déroutants, inclassables, aux confins d'un univers guidé par le chant d'un oiseau à ressort.

La Métamorphose raconte la troublante transformation de Gregor Samsa en quelque chose de totalement inattendu : «un insecte monstrueux». Ce n’est pas seulement le récit d’un changement physique, mais aussi une réflexion profonde sur l’aliénation, la solitude et le rejet.

Au cœur des passions et des périls, un nom attire tous les regards: le comte de Moret. Amours contrariées, honneur blessé, ambitions rivales et intrigues tapies dans l’ombre composent ce grand roman d’Alexandre Dumas, où le destin se joue autant au salon qu’au bout de l’épée. Entre serments chuchotés, défis au petit matin et volte-face du pouvoir, chaque chapitre précipite ses héros vers l’inconnu. Portée par le souffle du feuilleton, cette aventure de cape et d’épée mêle panache, émotion et suspense—un voyage sonore au tempo vif, vibrant de duels, de secrets et d’espoirs tenaces.

Poème épique de l’Antiquité, L’Odyssée s’ouvre par l’invocation à la Muse et chante les maux innombrables du divin Ulysse, en proie aux longues épreuves du retour depuis la ville sacrée de Troie. Aux prises avec la faveur et la colère des dieux, il lutte pour sa vie et pour celle de ses compagnons—les imprudents dont l’offense faite aux génisses saintes du Soleil leur ravit le jour du retour.

Dans l’ombre d’une boutique encombrée de bibelots et de souvenirs, Dickens fait naître un monde où les objets muets reflètent les passions humaines. Autour du magasin d’antiquités, une galerie de figures inoubliables—humblement héroïques, burlesques ou inquiétantes—se croisent, tandis que la compassion et la satire se répondent. Entre émotion et ironie, il tisse une chronique où la précarité, la convoitise et l’espérance s’affrontent.

Par un minuit lugubre, un esprit las veille sur d’anciens volumes quand un léger heurt à la porte trouble le silence. Bientôt, un corbeau ténébreux s’installe et, avec un refrain implacable, pousse le narrateur au bord de l’obsession. Chambre close, décembre âpre, souvenirs d’un amour perdu: tout conspire à faire monter la fièvre du doute et du deuil. Chef-d’œuvre de l’imaginaire romantique, ce poème allie cadence hypnotique et atmosphère funèbre.

Chez Charles Dickens, Noël n’est jamais qu’une fête — c’est un état d’âme. Dans L’Arbre de Noël, court récit méditatif publié en 1850 dans la revue Household Words, il ne s’agit pas d’une intrigue au sens traditionnel, mais d’une réminiscence poétique, un voyage intérieur à travers la mémoire et l’imagination. À la lueur d’un arbre de Noël illuminé, le narrateur contemple les jouets suspendus à ses branches, et chacun devient pour lui le déclencheur d’un souvenir, d’un rêve ou d’une réflexion sur la vie, l’enfance et la mort.

Dans cette nouvelle, Alexandre Dumas avec tout le talent qu'on lui connaît, décrit les derniers moments de la vie de la Marquise de Ganges et la machination qu'ourdissent contre elle ses deux beaux-frères. Un récit émouvant qui raconte la grandeur de cette femme et ce que sont devenus chacun des criminels. Un récit plein d'aventures, de suspens, de grandeur humaine aussi !

À partir de trois documents à demi effacés, nés du hasard, naît l’espoir de retrouver un marin disparu. Au Malcolm-Castle, une proposition de lady Glenarvan lance le yacht Duncan sur la piste du capitaine Grant: suivre le trente-septième parallèle, avec à bord les enfants du naufragé et un savant aussi brillant que distrait, Jacques Paganel.

Un écrivain part sans autre but que de voir des arbres et le ciel—deux choses qu’on ne voit pas à Paris. Au hasard des routes, il atteint les bords du Rhin. De ce face-à-face avec le grand fleuve naît un récit où Victor Hugo transforme l’itinéraire en vision: notes de route, évocations, paysages et réflexions se nouent dans une prose ample et lumineuse.

Dans le fracas d’un coup de vent d’équinoxe, un ballon emporté au-dessus du Pacifique descend, lest jeté par-dessus bord, jusqu’à frôler les vagues. Naufragés de l’air, ses passagers—dont un certain Cyrus—sont précipités vers l’inconnu. Sur une île que nul atlas ne nomme, il faut tout réinventer. Ingéniosité, entraide et courage deviennent lois de survie, tandis que la nature, à la fois généreuse et menaçante, impose ses règles. Et bientôt, au cœur de ce monde neuf, les questions se multiplient: que cache cette terre, jusqu’où mèneront leurs explorations?

Sous le ciel de la Virginie, au bord du Potomac, la paisible Whaston s’éveille à une aventure peu commune. Tandis que le juge John Proth quitte un agréable devoir pour regagner son jardin, un mystérieux corps céleste embrase soudain les imaginaires. Commence alors la chasse: regards levés, hypothèses, rivalités et emballements se multiplient, entraînant la petite ville bien au-delà de ses habitudes.

La Mare au Diable, roman champêtre de 1846, ouvre le cycle pastoral de George Sand. Inspirée par ses souvenirs d’enfance, l’autrice y célèbre la vie des champs, la simplicité des âmes et les mystères de la nature. Au bord d’une mare que la rumeur dit hantée, se jouent, dans le secret des campagnes, les choix du cœur et le poids des usages. Entre saisons qui passent et croyances tenaces, se dessine une France rurale faite de labeur, de dignité et d’espérance.

Chef-d’œuvre épique du XVIIe siècle, Le Paradis Perdu de John Milton déploie, en vers amples et solennels, une méditation vertigineuse sur la tentation, le péché et la rédemption. À l’échelle du cosmos comme au cœur de l’âme, la parole poétique scrute la grandeur et la fragilité humaines, entre épreuve, faute et espérance.

Dans cette nouvelle mordante, un mari tyrannique et son épouse s’affrontent derrière les convenances. La beauté, tant célébrée qu’irrémédiablement inutile, devient l’enjeu d’un duel intime où se révèlent domination et désir d’émancipation. Avec son ironie précise et sa lucidité cruelle, Maupassant explore les pièges du mariage, la foi et le hasard, en un dialogue où chaque mot pèse. Un portrait sans fard des mœurs et un suspense psychologique tout en retenue, à écouter pour la netteté du style et l’écho troublant de ses questions.

Des pistes d’Algérie aux confins des existences ordinaires, Maupassant saisit, en quelques pages, l’instant où une vie se révèle.

Dans une petite ville de province, la maison close de Madame Tellier est un monde à part: un lieu de passages et de confidences, où se mêlent rires, routines et pudeurs. Maupassant y observe, avec une précision tour à tour tendre et cruelle, la comédie des convenances et les fragilités cachées. Derrière les portes closes, l’humanité se dévoile: solitude, désir, charité, orgueil. Nouvelle brève et incisive, La Maison Tellier trace le portrait d’un établissement et de ses habitantes, ainsi que du regard que la ville pose sur elles.

Journal intime où l’inquiétude enfle jour après jour, Le Horla (1887) est une nouvelle d’épouvante de Guy de Maupassant. À travers des notations quotidiennes, une voix solitaire consigne des troubles d’abord imperceptibles, puis une angoisse qui gagne, jusqu’à ne plus savoir si le monde extérieur vacille ou si c’est la raison qui se fissure. Écrit à la première personne, ce récit court et fiévreux nous entraîne au plus près d’un esprit assiégé, au bord du réel. Une immersion hypnotique dans le malaise et le doute, qui laisse planer une menace indescriptible à chaque page.

Juliette, 30 ans, est une secrétaire médicale consciencieuse. Timide, elle a du mal à s'imposer auprès de ses deux patrons : Gaspard, le médecin grognon et Sarah, la généraliste sexy et exubérante. Juliette est incapable de s'affirmer, de faire entendre sa voix, de penser d'abord à elle. Un soir, en rentrant du travail, Juliette trouve un jeune chat roux dans le jardin de sa résidence. Notre héroïne prend alors deux décisions : ce chat sera désormais son colocataire et il s'appellera Maurice. Au contact de cet animal tombé du ciel, Juliette va changer radicalement.

Sur une plage éclairée par la lune, un père syrien berce son fils endormi en attendant l'aube et l'arrivée d'un bateau. Il lui parle des longs étés de son enfance, de la ville de Homs telle qu'elle était avec ses ruelles bondées et son grand souk avant que le ciel se mette à cracher des bombes. Lorsque le soleil se lèvera, ils rassembleront leurs affaires, comme tous ceux autour d'eux, et embarqueront pour une traversée maritime périlleuse en quête d'un nouveau foyer.

Qui est Arsène Lupin, sinon l’élégance faite audace ? Dans ce cycle fondateur, un cambrioleur au charme insolent joue avec les lois comme avec les cœurs, dérobant autant les bijoux que les certitudes. Entre salons feutrés de la Belle Époque, paquebots transatlantiques et villas cossues, il change de nom comme de gants, sème des énigmes, défie une police obstinée et retourne chaque piège avec un sourire. Disparitions impossibles, casses de haut vol, déguisements, messages chiffrés : chaque aventure est un tour de magie où l’on croit voir la main quand tout se passe ailleurs.

À 14 h 44, une fine fissure noire apparaît dans les hauteurs. Quiconque lève les yeux est frappé de cécité — et bien pire encore s’empare de lui. En quelques secondes, des gens ordinaires deviennent sauvages, animés d’un instinct meurtrier qu’aucune raison ne peut freiner.