Épisodes

  • L’alimentation des enfants: Questions de femmes, questions de parents
    Dec 19 2025

    Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de la santé des enfants, et en particulier, de leur nutrition, en fonction de leur âge et de leur état de santé. L'alimentation durant les premières années de la vie constitue toujours une préoccupation majeure pour les parents. Allaitement, diversification, apports en vitamines… Autant de sujets au centre des questions que les auditrices poseront à un pédiatre.

    L‘alimentation des enfants constitue un sujet de préoccupation essentiel pour les parents et c’est aussi un enjeu de sensibilisation majeur, dans le domaine de la santé. Une nourriture adaptée va en effet conditionner la qualité de la croissance et du développement, au cours des premiers mois et des premières années.

    L’allaitement maternel exclusif est recommandé par l'Organisation Mondiale de la Santé jusqu'à six mois. Viennent après la période de la diversification et le passage à une alimentation solide.

    Installer les bonnes habitudes

    Bien manger, c’est aussi goûter, expérimenter et apprendre ; installer de bonnes habitudes en termes de fraîcheur et de variété pour bien grandir, grâce aux nutriments nécessaires.

    Autre condition importante pour une alimentation saine des enfants comme de toute la famille : c’est le respect des règles d‘hygiène (lavage des mains et des ustensiles, conservation des aliments, qualité de l’eau de boisson) pour éviter les contaminations et intoxications.

    Éducation nutritionnelle

    L’éducation nutritionnelle, c’est valoriser très tôt le goût, sans trop de sel ni de sucre, en privilégiant les produits locaux, en proposant des portions adaptées et équilibrées. Cette éducation permet d’installer de bonnes habitudes et d’éviter les pratiques et les produits qui contribuent au surpoids et augmentent à terme les risques de maladies chroniques ; éviter le grignotage et les aliments ultra-transformés, même si la publicité et les emballages colorés sont conçus pour séduire les plus jeunes et les adolescents en particulier.

    Avec :

    • Dr Abou Ba, Pédiatre-Gastroentérologue à l’Hôpital Dalal-Jamm de Dakar au Sénégal

    • La palabre au féminin de Charlie Dupiot

    Programmation musicale :

    ► Nesly, Fanny JCordialement

    ► Yemi Alade - Shawa Shawa

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    48 min
  • Migrants et réfugiés : comment améliorer leur accès à la santé ?
    Dec 18 2025

    À l’occasion de la Journée internationale des migrants, nous parlons de leur accès aux soins. Selon l’OMS, on comptait plus d’un milliard de personnes en déplacement dans le monde en 2022, soit environ une personne sur huit. Particulièrement exposées aux maladies transmissibles ou aux affections d’origine alimentaire ou hydrique pendant leur parcours migratoire, ces populations peuvent également avoir besoin d’un suivi pour des maladies chroniques. Or, de nombreux obstacles peuvent entraver leur accès aux soins. Comment améliorer l’accès aux soins des personnes migrantes ?

    La journée internationale des migrants donne l’occasion d'évoquer différents aspects de la santé des personnes qui ont quitté leur pays d’origine et disposent ou non d’un titre de séjour.

    Cette situation d’éloignement des populations implique de nombreuses spécificités en termes de troubles et d’affections, mais aussi en lien avec la problématique clé de l’accès aux soins pour les personnes exilées ou réfugiées, au cours du parcours migratoire, comme à l’arrivée. L’accueil sanitaire des migrants - qui constituent un groupe hétérogène aux besoins de santé diversifiés - doit en théorie être une étape importante en matière de dépistage, en particulier des maladies asymptomatiques ou bénignes, qui peuvent présenter des complications sévères.

    Populations vulnérables

    Des dispositifs spécifiques existent en France pour permettre d’être pris en charge, y compris lorsque l’on n'est pas en possession d’un titre de séjour en règle (l’Aide Médicale d’État concerne les personnes étrangères arrivées, depuis plus de trois mois), mais l’information n'est pas toujours accessible et adaptée, et de nombreuses personnes migrantes, par méconnaissance ou par crainte, restent éloignées du système de soins.

    Méconnaissance des dispositifs

    Des O.N.G. travaillent spécifiquement auprès des populations les plus vulnérables, souvent éprouvées sur le plan psychologique et physique par leur parcours migratoire. Les difficultés de logement, les antécédents médicaux, les différences culturelles et linguistiques, les traumatismes associés aux violences basées sur le genre sont autant de facteurs qui rendent complexe cette prise en charge des patients migrants.

    Avec :

    • Camille Moreau, responsable des activités médicales au centre d’accueil de jour à Pantin de Médecins sans frontières

    • Dr Sandra Petiot, médecin anesthésiste réanimateur à Paris et médecin bénévole à la Clinique Mobile à Porte de la Villette, au nord de Paris, pour MSF

    • Amoss Makohe, Doctorant en Psychopathologie clinique à l'Université de Yaoundé 1 au Cameroun, et ancien staff MSF Espagne comme Responsable des Activités Santé Mentale et Soutien Psychosocial aux côtés des migrants à Agadez au Niger

    • Un reportage de Raphaëlle Constant

    ► En fin d’émission, nous parlons de l’inauguration d’une unité de crise, au sein de la maison des adolescents de l’hôpital Cochin, l'unité Weiji. Cet hôpital de jour a vocation à accueillir les adolescents et leurs familles en situation de crise aigüe. Reportage de Louise Caledec.

    Programmation musicale :

    The Caveman - Gatekeepers (ft Pa Salieu)

    Enny Selfridges

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    49 min
  • Néphrologie: comment prendre soin de ses reins ?
    Dec 17 2025

    Véritables filtres, les reins sont essentiels au fonctionnement de l’organisme en éliminant les déchets circulant dans notre sang. Mais, ils ont aussi d’autres fonctions, moins connues. Plusieurs maladies peuvent affecter les reins et troubler leur fonctionnement. Comment reconnaitre un dysfonctionnement des reins ? Quand consulter ? Peut-on prévenir les maladies rénales ?

    Connaître le rôle de certains de nos organes nous permet de mieux comprendre leur fonctionnement et de prévenir certains troubles. Le rôle que jouent nos reins est multiple : filtrer le sang, maintenir une hydratation équilibrée et produire hormones, vitamines et enzymes.

    Un certain nombre d’idées reçues entourent la santé des reins. Pour faire le tri :

    • oui, ce sont des organes vitaux.

    • et non, dans la plupart des cas, certaines maladies sévères des reins ne provoquent pas de douleur, elles passent donc inaperçues jusqu’à un stade avancé.

    D’où l'importance de connaître ces troubles et maladies des reins, les facteurs de risque et de comorbidité, et les mesures de prévention qui permettent de les protéger.

    Connaître les facteurs de risque

    Dans un pays comme la France, près de la moitié des insuffisances rénales sont associées au diabète ou à l’hypertension artérielle. A ces deux facteurs de risque, s’ajoutent le surpoids et le vieillissement, ainsi que certaines prédispositions familiales. L’insuffisance rénale terminale (stade 5) est une affection sévère, le rein perd 85 % de sa fonction et nécessite le recours à la dialyse ou à la transplantation.

    D’autres atteintes affectent le rein, comme les calculs rénaux (lithiase) qui peuvent entraîner des coliques néphrétiques très douloureuses, ou les infections (pyélonéphrite) associées à de la fièvre, qui peuvent être liés à une complication d’infection urinaire.

    Dépistage et hygiène de vie

    La prévention en matière de santé rénale passe par un dépistage pour écarter un dysfonctionnement et identifier d’éventuelles anomalies (bilan sanguin et urinaire). À ces vérifications s’ajoutent des mesures essentielles : une bonne hydratation, limiter la consommation de sel, une alimentation équilibrée, l’arrêt du tabac et pratiquer une activité physique régulière. Certains médicaments peuvent également présenter des risques pour l’activité rénale et leur prescription doit être accompagnée d’un suivi continu : on parle alors de néphrotoxicité.

    Avec :

    • Pr Corinne Isnard-Bagnis, néphrologue dans le service de néphrologie de l’hôpital Pitié Salpêtrière et professeur de néphrologie à Sorbonne Université. Auteure de l’ouvrage Miction impossible. Prenez soin de vos reins, ils vous le rendront bien ! aux éditions du Rocher

    • Dr Cédric Ouanekpone, néphrologue et directeur médical du premier centre de dialyse à Bangui, le Centre national d’hémodialyse (CNH) au sein du centre national hospitalier universitaire de Bangui

    ► En fin d’émission, nous parlons de l’odorologie canine, quand les chiens peuvent sentir et détecter le cancer du sein. En quoi cela pourrait améliorer le diagnostic du cancer du sein ? Interview d’Isabelle Fromantin, infirmière chercheuse et cheffe de l’unité plaies et cicatrisation de l’Institut Curie à Paris.

    Programmation musicale :

    HolyBrune - Off the ground

    Trinix, Bonga – Mona

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    48 min
  • Les accidents de la main : prévenir les dangers et soigner les blessures
    Dec 16 2025

    Cuisiner, bricoler, jardiner... Ces activités du quotidien peuvent provoquer de nombreux traumatismes à nos mains. Certaines peuvent être bénignes comme les morsures, les coupures, les entorses du doigt ou les brûlures, mais d’autres peuvent être plus sévères, et nécessiter des interventions lourdes, voire dans les cas les plus extrêmes, l’amputation. Comment protéger ses mains ? Quelle est la première cause des accidents de la main ? En cas d’accident, quels sont les premiers gestes à réaliser ?

    2 mains, 54 os. Les blessures et accidents de la main sont fréquents et peuvent survenir dans des contextes variés : professionnels, domestiques ou de loisirs. Des accidents courants, qui peuvent prendre des formes multiples : abrasion ou coupures plus ou moins profondes, brûlures par le froid ou par le chaud, écrasement, agression chimique ou électrique, morsures animales ou piqûres végétales...

    Un organe sophistiqué et un outil précieux

    Un certain nombre d’accidents surviennent lors d'activités festives : feux d’artifice, pétards… et dans d’autres contextes, des gestes mal maîtrisés en cuisine (découpe, ouverture des huîtres, des noix de coco…).

    L’atteinte des mains peut également être liée à des lésions mineures négligées, et qui dans certains cas, peuvent être à l’origine de sérieuses surinfections.

    La main est à la fois un outil et un organe complexe, et la prise en charge de ces différentes atteintes (fractures, plaies, amputation) peuvent nécessiter le recours à une chirurgie spécialisée, dans des centres dédiés.

    La prévention des accidents

    Grand nombre de ces accidents de la main sont évitables. Des dispositifs de prévention (gants, carters, écrans, détecteurs...) et notices d’informations existent, tant dans le cadre professionnel, que dans le cadre domestique, avec par exemple les mises en garde pour un certain nombre d’outils électriques ou de produits chimiques. La fatigue ou l’empressement peuvent conduire à négliger ces mesures ou dispositifs et constituent autant de facteurs de risque pour l’intégrité des mains.

    En cas d’accident, il est important de s’adresser à un service d'urgence dédié si possible et d’orienter le patient vers des services d‘accompagnement et de réadaptation, pour faire face aux séquelles éventuelles, en limiter l’impact tant fonctionnel que psychologique.

    Avec :

    • Dr Patrick Knipper, Chirurgien spécialiste en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique et Chirurgien de la Main à l'Hôpital Européen Georges Pompidou de Paris. Président d’Interplast-France, ONG de chirurgie réparatrice dans les pays en voie de développement

    • Pr Henri Assé, chirurgien Plasticien, Chirurgien de la main à l’Institut de Chirurgie Reconstructive (ICR) à Abidjan en Côte d’Ivoire

    ► En fin d’émission, un reportage d’Inès Emprin sur un cours de médecine innovant qui a recours au théâtre pour travailler la relation médecin/patient. Pendant une matinée, des étudiants en troisième année de médecine, accompagnés par des élèves comédiens du Cours Florent, s’entraînent sur des scenarios fréquents dans le quotidien des praticiens : gérer un patient agacé par un retard, annoncer qu’on n’a pas eu accès aux résultats d’examens à cause d’une panne informatique...

    Programmation musicale :

    Bill WithersGrandma's hands

    Ceasar, Ngiah Tax Olo Fotsy - Mampanota

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    49 min
  • La dépression : comment mieux la diagnostiquer et la soigner ?
    Dec 15 2025

    Selon l’OMS, 5,7% des adultes souffrent de dépression dans le monde. Ce trouble mental se caractérise par une humeur dépressive ou la perte durable de la capacité à éprouver du plaisir ou de l’intérêt. Comment la reconnaitre ? Quelles prises en charge existent ? Pourquoi les femmes sont-elles davantage touchées par la dépression que les hommes ?  

    Au nombre des troubles mentaux les plus fréquents, on retrouve la dépression : tristesse persistante, perte d’intérêt et d’énergie, qualité du sommeil altérée, culpabilité et pensées autodestructrices… La proximité de certains symptômes avec des émotions de la vie courante peut conduire à ne pas l’identifier ou à retarder son diagnostic. La stigmatisation, encore très présente autour de la santé mentale, peut également constituer un facteur qui éloigne trop souvent les personnes dépressives du soin.

    Se défaire de la culpablité

    La dépression peut affecter n'importe qui, aux différents âges de la vie, avec des vulnérabilités particulières, en fonction de l’environnement, d’événements de la vie, de la disposition familiale… Elle touche plus fréquemment les femmes que les hommes.

    Consulter pour trouver le soulagement

    Selon l’Organisation mondiale de la santé, la dépression est l’une des 10 maladies majeures du XXIè siècle. Elle peut être associée à un événement brutal ou douloureux, à une autre maladie. Pour certaines personnes, il est difficile d’expliquer pourquoi on a perdu le goût de se lever, de travailler, de manger ou de sortir. Des épisodes dépressifs d’intensité diverse, qui peuvent aussi être passés sous silence, par culpabilité, à cause du regard des autres.

    Des prises en charge existent comme les médicaments, la psychothérapie, des approches multiples pour soulager, retrouver des forces et retrouver le goût de vivre.

    • Dr Etienne Duranté, psychiatre et doctorant en santé publique au CRESS (Centre de Recherche en Épidémiologie et Statistiques) à l'Inserm. Il travaille dans l'équipe de la cohorte ComPaRe Dépression. ComPaRe Dépression est la première e-cohorte francophone pour les personnes ayant vécu ou vivant avec une dépression, rassemblant plus de 7 500 personnes et à laquelle il est toujours possible de participer.

    • Dr Olga Porquet-Mabanza, psychiatre et directrice de l'Hôpital psychiatrique de Bingerville, en Côte d’Ivoire.  

    • Pr Marion Leboyer, professeure de Psychiatrie, directrice générale de la Fondation FondaMental, directrice scientifique du Programme français de recherche en psychiatrie de précision et coordinatrice française pour le projet ASPIRE.

    Programmation musicale :

    ► Teddy Swims Bad dreams

    ► Elena RoseAlma.

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    49 min
  • Santé mentale : apprendre à sortir de la dépendance affective
    Dec 12 2025

    Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de la dépendance affective, ce besoin permanent de recevoir l’approbation d’une ou plusieurs personnes, d’attendre ce jugement pour prendre des décisions, demander une forte présence de l’autre et se sentir fragilisé en cas contraire. Comment reconnaitre la dépendance affective ? Comment et pourquoi s’immisce-t-elle dans nos relations ? Comment en sortir et retrouver une relation saine ?

    Créer des liens, de l’attachement, est un processus naturel chez l’être humain, qui se produit dès la naissance, et même pour le bébé à naître, au cours de la grossesse. Pour certaines personnes, au lieu de sécuriser et d’épanouir, le lien qui se tisse avec l’autre est douloureux, ultrasensible. On peut alors penser à la dépendance affective : la peur d’être abandonné, d’être critiqué, un besoin d’affection quasi-insatiable ; cette demande peut se révéler étouffante pour soi, comme pour les autres…

    Trouble de l’attachement

    Cette dépendance affective est un trouble de l’attachement qui fait mal, génère parfois un sentiment d’angoisse, fragilise et peut déboucher sur certaines réactions inappropriées. Vouloir s’en défaire, peut-être le fait de la personne dépendante, qui cherche à se retrouver, comme de l’entourage.

    Identifier ses besoins pour se retrouver

    Cette quête de la réappropriation de soi passe par un questionnement : sur l’origine de cette dépendance, une réflexion sur l’enfance ou certaines relations sensibles et ce que pourrait révéler ce besoin forcené de l’autre et de son approbation : un sentiment d’abandon, de négligence, des ruptures douloureuses, une faible estime de soi ?

    Sortir de la dépendance affective, c’est apprendre à redéfinir le lien et à se poser des limites, surtout si le sujet de la dépendance cultive cette interaction toxique, qui peut dans certains cas se transformer en emprise. Et cela peut passer par le recours à un professionnel en santé mentale

    Avec :

    • Nawal Uariachi, psychologue clinicienne et Psychothérapeute pour enfants, adolescents et adultes à Dakar. Membre de l'association des psychologues du Sénégal

    • La palabre au féminin de Charlie Dupiot

    Programmation musicale :

    Floby Viima Looda

    Soraia Ramos, Zara WilliamsGBB

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    48 min
  • La fièvre de la vallée du Rift : comment éviter et enrayer les épidémies ?
    Dec 11 2025

    Zoonose virale, la fièvre de la vallée du Rift touche principalement les animaux, mais peut aussi toucher l’être humain. L’épidémie qui sévit actuellement au Sénégal, semble marquer le pas, même si la circulation du virus reste intense pour le bétail. Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, le pays sahélien a enregistré 463 cas confirmés, dont 31 décès et 416 guéris. Début 2025, c’est la République centrafricaine qui avait signalé des cas de fièvre de la vallée du Rift, dans le nord-ouest du pays. Comment la maladie se transmet-elle ? Peut-on la prévenir ? Quels sont les symptômes ? Comment endiguer une épidémie ?

    La fièvre de la vallée du Rift est une maladie animale, une zoonose virale, qui peut dans certains cas toucher l’humain. Mais, jusqu'à présent, aucune transmission interhumaine de cette arbovirose n'a été répertoriée. Cette Zoonose vectorielle est transmise par plusieurs espèces de moustiques (Aedes, Culex), qui prolifèrent notamment à la saison des pluies. Les femelles moustiques peuvent transmettre le virus à leurs larves, dont les nymphes seront contaminées à l'éclosion.

    Vaccinations du bétail

    La fièvre de la vallée du Rift touche essentiellement les animaux, le bétail (vaches moutons, chèvres…) et plus rarement les êtres humains, notamment les personnes qui travaillent auprès des animaux dans le secteur de l'élevage. Elle a été identifiée pour la première fois au Kenya, dans la vallée du Rift, en 1931.

    Les signes chez l'animal sont la hausse des naissances d’animaux mort-nés et la vulnérabilité des jeunes ruminants. L'animal contaminé est faible. Il présente des symptômes fébriles comme des vomissements et parfois des diarrhées sanglantes. Chez l'humain, il existe plusieurs formes : certaines sont sévères, associées à des douleurs musculaires, une fièvre et des saignements qui conduisent au décès.

    Une stratégie de riposte combinée

    Des flambées de fièvre de la vallée du Rift ont été recensées ces dernières années en Afrique subsaharienne : Égypte, Afrique de l’Est, République Centrafricaine, Somalie et même Madagascar et le virus est aussi présent au Moyen-Orient. Ces derniers mois, c’est le Sénégal et la Mauritanie qui sont touchés. Le Sénégal, où les autorités sanitaires sont engagées dans une riposte contre la fièvre de la vallée du Rift depuis le mois de septembre, pour contenir les foyers épidémiques et limiter la propagation du virus. Cette réponse sanitaire impose une approche plurielle : tests diagnostics, évaluation et cartographie, vaccination du bétail, surveillance et élimination des vecteurs.

    Avec :

    • Pr Christophe Rapp, infectiologue à l’Hôpital Américain de Paris à Neuilly, en région parisienne. Président de la Société Française de médecine des voyages

    • Dr Boly Diop, Responsable national de la riposte contre la Fièvre de la Vallée du Rift au Sénégal

    • Pr Emmanuel Nakouné Yandoko, Directeur Général de l'Institut Pasteur de Bangui, en République Centrafricaine et lauréat du Prix Merieux 2024

    • Reportage de Léa-Lisa Westerhoff, envoyée spéciale permanente de RFI au Sénégal

    Programmation musicale :

    Wizkid Fever

    Mah Damba ; Clément Janinet ; Elodie Pasquier ; Bruno Ducret - Jelibaba

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    49 min
  • Hypertension artérielle pulmonaire: avancée importante dans la prise en charge de cette maladie rare
    Dec 10 2025

    L'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) touche les petites artères des poumons, augmentant progressivement la pression artérielle et pouvant provoquer une insuffisance cardiaque sévère. Se manifestant par un essoufflement et des malaises, cette maladie rare ne se guérit pas, mais de récentes avancées dans la recherche ont permis de mettre au point un traitement prometteur : le sotatercept.

    En quoi consiste ce traitement ? Comment les patients sont-ils actuellement pris en charge ?

    L’hypertension artérielle pulmonaire est une maladie rare, qui touche deux femmes pour un homme et, en France, concernerait entre 2 500 et 3 500 personnes. L'obstruction des vaisseaux des poumons perturbe la circulation sanguine et, à terme, épuise le cœur. Les premiers symptômes sont l'essoufflement, des douleurs thoraciques, des palpitations, des œdèmes des pieds. L’hypertension artérielle pulmonaire doit être bien sûr distinguée de l'hypertension artérielle, une maladie chronique fréquente et, dans certains cas évitables, qui concernerait un adulte sur trois, en France, d’après l’Inserm.

    Une maladie rare et grave

    Sans traitement, une fois le diagnostic posé, l'espérance de vie d'un patient atteint d’hypertension artérielle pulmonaire se limitait à trois ans. Grâce à un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée, ce pronostic a été sensiblement amélioré pour les patients qui bénéficient d'un système de santé offrant les options thérapeutiques innovantes.

    Avancées de la recherche

    Les travaux d'un médecin chercheur français viennent d'être couronnés du Grand prix Inserm 2025 et du Grand prix de la fondation de l'Assistance Publique AP-HP : le Pr Marc Humbert, médecin pneumologue et doyen de la faculté de médecine de Paris Saclay s'est engagé depuis 30 ans dans des recherches pour mieux comprendre et prendre en charge l'hypertension artérielle pulmonaire. Après en avoir cerné les caractéristiques inflammatoires, il a développé une biothérapie ciblant une protéine qui active cette inflammation de la paroi des vaisseaux. Ce traitement a été autorisé en 2024 par l'Agence Européenne du Médicament. L'amélioration de la prise en charge des patients atteints d'HTAP a permis de doubler leur espérance de vie en l'espace de 20 ans.

    Avec :

    • Pr Marc HUMBERT, Chef du service de pneumologie et soins intensifs respiratoires de l’Hôpital Bicêtre AP-HP (centre de référence de l’hypertension pulmonaire) – Doyen et Professeur de pneumologie à la Faculté de Médecine Paris-Saclay. Directeur de l'Unité Mixte de Recherche Hypertension Pulmonaire Inserm/Paris-Saclay et Lauréat du Grand Prix Inserm 2025.

    • Pr Eric Walter PEFURA YONE, Professeur de médecine à la faculté de médecine et sciences biomédicale de l’université de Yaoundé 1. Médecin interniste, pneumologue et allergologue à l’hôpital Jamot de Yaoundé au Cameroun

    • Maggy SURACE, Présidente de l’association des malades, aidants et transplantés hypertension pulmonaire

    Programmation musicale :

    Abou TallMerci

    RusowskymalibU

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    48 min